Victoire des droites en Pologne

Victoire des droites en Pologne

En Pologne, alors que Rafal Trzaskowski, le candidat à l’élection présidentielle soutenu par le Premier ministre de centre-gauche Donald Tusk, était arrivé en tête au premier tour (avec 31,2 % des suffrages), il a été battu au second tour par son rival, Karol Nawrocki, soutenu par le parti conservateur PiS, qui n’avait obtenu que 29,7 % des voix.
Ce retournement de situation (et le vote serré qui s’en est suivi au second tour) est entièrement dû à l’union des droites qui s’est opérée entre les deux tours du scrutin présidentiel.
Karol Narowcki avait accepté la main tendue du candidat nationaliste Slawomir Mentzen, qui avait réuni 14,9 % des suffrages au premier tour.
Ce dernier avait invité les deux vainqueurs du premier tour à débattre avec lui sur sa chaîne YouTube (il avait choisi ce média en précisant : « Mes électeurs ne regardent pas vos chaînes de télévision et ne croient pas à la propagande de vos médias. Ils utilisent les réseaux sociaux et suivent mon contenu. Si vous voulez leurs votes, convainquez-les là. »).
Et il avait énuméré les conditions de son soutien : refus de toute augmentation des impôts, de l’introduction de l’euro, de toute loi restreignant la liberté d’expression, de tout nouveau transfert de compétences de la Pologne vers l’UE, etc.
Karol Narowcki a signé toutes les conditions de Slawomir Mentzen, au contraire de son rival, « progressiste » et européiste déclaré – comme Donald Tusk, l’actuel Premier ministre, qui le soutenait.
Certes, le président ne joue pas un rôle considérable dans la constitution polonaise. Cependant, cette élection présente un certain nombre de conséquences importantes.
D’abord, le nouveau président, comme son prédécesseur Andrzej Duda, lui-même issu du PiS, pourra continuer à mettre son veto aux lois de Tusk (qui ne peut dépasser ce veto qu’avec le soutien des trois cinquièmes des députés, majorité dont il ne dispose pas).
Par ailleurs, Narowcki renforce les conservateurs européens.
Giorgia Meloni, Viktor Orban, tout comme George Simion, le candidat récemment battu de justesse en Roumanie, ont applaudi cette victoire.
Et, pour nous Français, la victoire sur le fil de Karol Narowcki montre que, quand les droites populistes et conservatrices s’unissent, elles peuvent gagner les élections.
Reste à en tirer les conséquences pratiques chez nous !

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