Victoire du pluralisme
Le 8 octobre, la députée du Val-d’Oise Anne Sicard (du parti Identité et Libertés de Marion Maréchal) a profité d’une réunion de la commission des Affaires culturelles pour saisir Martin Adjari, président de l’Arcom, au sujet du partenariat de 700 radios locales (partiellement financées par le contribuable) et le média d’extrême gauche « StreetPress ».
Ce dernier a lancé une campagne visant à empêcher la droite nationale de gagner des villes à l’occasion des prochaines municipales, avec un plan d’action en trois étapes : « Identifier les villes qui pourraient basculer à l’extrême droite », « Se former pour mieux riposter » et « Entrer en campagne ».
« Street Press » proposait également des cycles de « formation » aux journalistes sur la « culture de l’extrême droite ».
Le président de l’Arcom a répondu qu’il ignorait le détail des conventions liant le ministère de la Culture et ces radios, tout en ajoutant que, selon toute vraisemblance, ces conventions prévoyaient la défense du pluralisme politique et le refus des interventions partisanes.
Cependant, le plus intéressant est que, la semaine suivante, le Syndicat national des radios libres (SNRL) et la Confédération nationale des radios associatives (CNRA) ont rompu leur partenariat avec « StreetPress ».
Mieux, selon des informations révélées par le « Journal du dimanche », le président de l’une de ces radios locales aurait vivement remercié Anne Sicard de s’être ainsi faite « lanceuse d’alerte ».
Cette affaire est révélatrice à plus d’un titre.
Tout d’abord, nous constatons une nouvelle fois que notre argent est volontiers utilisé pour financer des campagnes contre nos propres opinions. Il ne viendrait à l’idée de personne de faire financer une campagne de droite par les impôts de contribuables de gauche, pourquoi l’inverse semble-t-il si souvent normal ?
Mais l’affaire est aussi révélatrice de ce qu’il ne faut jamais rien lâcher et qu’il faut systématiquement réagir.
Je n’aurais pas parié cher sur le succès de l’initiative d’Anne Sicard et je pensais qu’il s’agissait, pour ainsi dire, d’un témoignage – de la volonté de montrer que tout le monde n’acceptait pas la prise d’otage des contribuables par l’extrême gauche.
En réalité, nous pouvons désormais dénoncer toute utilisation partisane de l’argent public (une simple intervention de député, relayée sur les réseaux sociaux, peut emporter la victoire).
Pour une fois que nous avons une bonne nouvelle et pour une fois que le pluralisme médiatique progresse, ne boudons pas notre plaisir !
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