Vincent Lambert: un crime d’État
Voici quelques jours, Vincent Lambert est mort, victime d’un acharnement médical et judiciaire sans doute inouï dans nos annales.
Comme on le sait, ce jeune homme était profondément handicapé du fait d’un accident de la route et se trouvait dans un état que l’on qualifie médicalement de «pauci-relationnel» – ce qui ne veut pas dire sans conscience (il se réveillait et s’endormait ; il réagissait à sa manière aux remarques de son entourage ; et il a notamment pleuré lors des adieux que lui ont faits ses parents qui venaient d’apprendre la décision judiciaire qui devait mettre fin à sa vie).
Sa femme, Rachel, voulait sa mort ; ses parents, Pierre et Viviane, s’y opposaient.
C’est donc d’abord un drame familial. Dans lequel il ne fallait surtout pas introduire l’État. Ce «monstre froid», comme disait Nietzsche, a déployé une logique mortifère terrifiante.
Pendant sept ans, les décisions médicales et judiciaires ont succédé aux décisions médicales et judiciaires. Jusqu’à ce qu’enfin, le résultat voulu depuis le début soit obtenu: l’application sans état d’âme de la loi Claeys-Léonetti, c’est-à-dire la condamnation à mort par déshydratation.
On sait qu’il s’agit d’une mort horrible. François Lambert, qui n’était rien pour Vincent, étant le fils d’un demi-frère, mais que l’on vit sur tous les plateaux télé pour porter la parole du lobby euthanasique, a, paraît-il, poussé le cynisme jusqu’à enregistrer les râles d’agonie de l’infortuné handicapé pour faire avancer la cause de l’euthanasie légalisée – et donc, probablement, faire condamner le docteur Sanchez pour avoir fait mourir son patient dans d’atroces souffrances.
Ce qui est certain, c’est que «l’affaire Lambert» nous a fait entrer dans une nouvelle ère.
Pour la première fois, l’État français a manifesté que sa mission n’était nullement de protéger les plus vulnérables, mais d’éliminer les «improductifs».
Le député LREM (ancien PS) Jean-Louis Touraine a annoncé son intention de faire avancer la légalisation de l’euthanasie.
Ce qui me fait irrésistiblement penser à une conversation déjà ancienne avec une religieuse responsable d’une importante clinique de soins palliatifs et qui, après des décennies de ce terrible et magnifique service, m’avait dit : Je ne connais pas un seul patient qui ait réellement envie d’être « piqué » ; ce souhait parfois exprimé n’est généralement que le souhait de ne plus être à charge pour ses proches ou de ne pas mourir seul, comme un chien.
Bien que Vincent Lambert ne fût pas en fin de vie, mais simplement handicapé profond, il est donc – par la volonté acharnée de l’État – mort comme un chien –, alors même que ses parents avaient proposé de le prendre chez eux, pour qu’il ne soit pas à la charge de la société.
Au nom de la dignité humaine, on a refusé à une personne humaine innocente le droit de vivre. Cette affaire crée un précédent tragique – car tous, comme nourrissons, vieillards, ou malades, il nous est arrivé ou nous arrivera de ne pouvoir nous alimenter seuls. Il ne s’agit pas de soins médicaux – qui relèveraient éventuellement de l’acharnement thérapeutique –, mais d’un besoin fondamental de tout être humain.
L’État français a piétiné les vœux de parents pour assassiner un innocent – lui qui se gargarise de propager dans le monde entier son opposition à la peine de mort.
Souhaitons que ce crime d’État réveille les consciences et qu’à l’avenir, la peine de mort soit réservée aux assassins!
Comments (6)
Ils l’ont tué. Un assassinat dans la droite ligne des “euthanasies” pratiquées par les allemands de 1939 à 1945 pour éliminer les pauci-relationnels: sourds, aveugles, autistes, et les handicapés moteurs à charge pour la société. Un retour aux heures sombres!
La responsabilité est malheureusement diluée pour les donneurs d’ordre, mais elle est entière pour le médecin en charge de l’assassinat. Volontaire pour son acte il faudra qu’il en réponde un jour. Souhaitons que le personnel exécutant, obéissant et servile, ait lui aussi à rendre des comptes.
« L’État français …… / / …… lui qui se gargarise de propager dans le monde entier son opposition à la peine de mort. »
Eh oui !
Le paradoxe, c’est que pour bénéficier des dispositions de l’abolition de la peine de mort il faut au préalable avoir commis des crimes !
Les Innocents, …… qu’ils soient en cours de formation dans le ventre de leurs génitrices ou grabataires sur un lit d’hôpital, …… n’ont pas droit au bénéfice de cet aménagement !
Le statut d’Êtres Humains ne leur est pas encore acquis, ou leur est retiré selon le cas !
Un pays, en proie à un ‘’humanisme‘’ à ce point dévoyé, …… dans lequel sous couvert de progressisme le politique s’emploie à légaliser les voies menant ‘’progressivement‘’ à l’euthanasie, …… est non seulement un pays sans avenir, …… mais encore devient un pays ‘’progressivement‘’ concentrationnaire !
la question est de savoir s’il était raisonnable de le maintenir artificiellement dans son état végétatif jusque 80 ans, voire plus.
Je ne prends pas position sur ce sujet
Une précision :
Vous écrivez que Vincent Lambert est mort “comme un chien”.
En réalité c’est pire que cela car la jurisprudence montre que lorsqu’on fait souffrir un animal on est répréhensible pénalement.
Vincent Lambert n’a donc pas eu la protection à laquelle un chien aurait eu droit.
Tout à fait d’accord avec vous.
C’est glacial de savoir que pour un oui ou un non lorsque l’on est pauci-relationnel on peut nous hoter la vie, alors que nous ne sommes coupable de rien….
ON NE PARLE QUE DE CRIME! QUE DES GRANDS MOTS! CELA PROUVE BIEN QUE LES MECS HURLENT AVEC LES HOMMES!!!
CEUX QUI CONNAISSENT L’HISTROIRE LES MAIS SONR EPOUSE LES INFIRMIERS SAVENT QUE VINCENT EST MORT DEPUIS LE PREMIER JOUR-
SPN VOEU ET CELUI DE RACHEL SON EPOUSE = PAS D’ACHARNEMENT- = .https://www.amazon.fr/Vincent-parce-laime-laisser-partir/dp/2290111325/ref=sr_1_2?__mk_fr_FR=%C3%85M%C3%85%C5%BD%C3%95%C3%91&keywords=Vincent+Humbert&qid=1563943510&s=gateway&sr=8-2