Voiture tout électrique : vers un fiasco !

Voiture tout électrique : vers un fiasco !

Une mise au point préalable : je ne suis pas anti-voiture tout électrique mais opposé à l’impréparation notoire de nos gouvernants en ce qui concerne la transition avec les voitures à moteur thermique.

Tout obnubilée par le réchauffement climatique, notre classe dirigeante essaie de récupérer les voix des écolos qui nous prédisent, s’appuyant sur les rapports successifs du GIEC, à chaque fois l’apocalypse dans les dix prochaines années.

Le premier rapport date de 1990 et chaque apocalypse annoncée successive n’a pas eu lieu à la date prévue. Pourtant, jamais le bien-fondé des raisonnements du GIEC n’est dénoncé. La lutte contre le réchauffement climatique mérite un peu plus de sincérité et de réflexion.

En ce qui concerne la voiture totalement électrifiée, examinons donc les absences de réflexions :

– Une évolution de cette ampleur doit se faire sur la durée, elle doit faire l’objet d’une réflexion associant des représentants de la classe politique certes, mais aussi des utilisateurs, des fabricants et tous les agents économiques impactés par cette « révolution ».

Le moins que l’on puisse dire, c’est que cette réflexion n’a pas eu lieu et que la décision nous a été imposée d’en haut – et (si je peux oser le faire remarquer) en dépit du « quoi qu’il en coûte », devenu, semble-t-il, une règle universelle.

– Aucune réflexion n’a eu lieu sur le gain réel des émissions de CO2 endogènes et exogènes.

En effet, la construction de telles voitures produit beaucoup de CO2. Si l’on intègre la fabrication, le bilan d’une voiture totalement électrique sera ainsi neutre aux alentours de 50 000 kilomètres d’utilisation.

C’est également sans compter que la production d’électricité nécessaire est loin d’être décarbonée puisque, suite à la guerre des Russes contre l’Ukraine, nous sommes obligés de rouvrir un nombre important de centrales au charbon. Une absurdité !

– Aucune réflexion n’a eu lieu non plus sur les modifications des infrastructures.

Avec les performances actuelles des batteries, il faut, dans le meilleur des cas, vingt fois plus de temps de chargement pour une autonomie équivalente – donc vingt fois plus de stations sur les autoroutes ou alors des stations vingt fois plus grandes.

– Aucune réflexion n’a été engagée sur le bouleversement géopolitique que va engendrer une telle décision.

Le fragile équilibre actuel va être bouleversé et il y a fort à parier que le chantage, y compris nucléaire, va s’amplifier.

– Aucune réflexion n’a été menée pour vérifier s’il n’y avait pas d’autres domaines beaucoup plus émetteurs de CO2 à traiter avant l’automobile.

Ne serait-il pas prioritaire de s’attaquer à la pollution du transport maritime qui représente 13,5 % des gaz à effet de serre contre 9 % pour les seules voitures ? Ceci d’autant plus que la France représente moins de 1 % des émissions totales de CO2 dans le monde !

– Aucune réflexion non plus sur l’intérêt d’une telle décision si elle n’est pas appliquée dans le monde entier. Quelle est l’utilité de réduire nos émissions de CO2, alors qu’en une seule année, la Chine augmente les siennes d’autant que toute notre production actuelle ?

– Aucune réflexion sur la dépendance aux nouveaux matériaux indispensables.

Il aurait pourtant été nécessaire de vérifier si ces matériaux existent en volume suffisant sur notre planète et surtout si leur extraction ne sera pas plus néfaste pour la nature que la baisse de CO2 envisagée

– Aucune réflexion sur le fait que la simple production de ces véhicules allait augmenter outrageusement, dans un premier temps, la production de CO2 dans le processus de fabrication.

– Aucune réflexion sur les capacités de production d’électricité nécessaire pour faire rouler tous ces nouveaux véhicules.

En conclusion, il faut revoir les délais d’interdiction de produire des voitures thermiques prévus en Europe en 2035.

Cette date pourrait être conservée pour imposer la voiture hybride et nous pourrions reporter à 2050 le tout électrique, donnant alors du temps aux acteurs économiques pour s’y adapter sans précipitation outrancière.

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Comments (2)

  • Richard Labonte Répondre

    je n y croit plus …rafale de vent tornade panne majeure…c est l ibride qui sera a la grosse mode ,c est ca la logique…

    10 novembre 2022 à 16 h 37 min
  • Laure Tograf Répondre

    Mon commentaire d’hier puerait il des pieds pour être ostracisé ? Je veux bien admettre qu’il faille être d’une prudence de sioux avec les publications maintenant, mais, s’il faut se transformer en béni oui-oui sur tous les sujets, autant rester couchés et pratiquer les technique des trois singes : ne rien voir, ne rien dire, ne rien entendre. C’est jupiter qui serait content.

    5 mai 2022 à 0 h 23 min

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