Y a-t-il quelqu’un pour sauver la France ?
J’ai déjà écrit plusieurs livres sur la France.
Le plus ancien date de 2002. Je l’avais appelé « Un goût de cendres ».
J’en ai écrit un autre quelques années plus tard, après les émeutes de 2005. Un ami éditeur m’avait demandé de consacrer un livre à l’aggravation de la situation, qui était effectivement flagrante. J’étais déjà, à l’époque, souvent aux États-Unis, et je constatais que les Américains que je rencontrais avaient une image flétrie de la France. J’avais appelé le livre : « Pourquoi la France ne fait plus rêver ».
Je n’avais pas l’intention de revenir sur le sujet. Je l’ai fait quand même. En 2014.
Je travaillais encore à l’époque dans les milieux politiques français, et j’en constatais la médiocrité croissante, avec une infinie consternation.
À cette époque, j’avais accepté de prendre la présidence d’un institut de recherche libéral, et j’avais constaté que pas un seul dirigeant de grande entreprise française n’était prêt à accorder le moindre financement aux activités de cet institut : tous les financements venaient d’entreprises américaines – absolument tous.
De grands entrepreneurs français m’avaient dit qu’il partageait les idées promues par l’institut, mais qu’ils avaient peur de contrôles fiscaux, et ces interlocuteurs disaient en public l’inverse de ce qu’ils pensaient réellement.
Il en allait de même pour les journalistes que je connaissais.
Je constatais avec colère que l’imposture régnait en France dans quasiment tous les domaines et conduisait le pays vers le naufrage.
Je disais ce qui me semblait devoir l’être : pour tirer un signal d’alarme, pour donner à ceux qui me liraient la possibilité de discerner l’étendue des dégâts. J’avais, logiquement, appelé le livre « Voici revenu le temps des imposteurs ».
J’ai décidé de quitter la France un peu plus tard.
Je regarde désormais ce qui s’y passe de loin. Dix mille kilomètres.
La distance me permet de percevoir avec plus d’acuité ce qui conduit désormais le pays vers le précipice.
Chacun de mes séjours en France me rend un peu plus triste.
J’ai consacré un nouveau livre à la France. J’y procède à nouveau à une description de l’état du pays, et je m’efforce de ne rien laisser de côté.
Le livre vient dix ans après « Voici revenu le temps des imposteurs ».
J’aurais aimé, en observant la France, trouver des signes d’espoir. Je dois dire que je n’en ai pas trouvé.
Il reste à la France des paysages, une culture, des endroits préservés. Mais la destruction graduelle des libertés, la quasi-absence d’horizon politique (j’aimerais penser qu’Éric Zemmour et Marion Maréchal arriveront au pouvoir, mais je crains fort que cela ne soit pas possible), le déclin économique de plus en plus net, l’aseptisation de l’information me laissent peu d’espoir.
En termes de PNB par tête, la France est tombée au 25e rang mondial.
Les seules données qui placent la France en tête sont le niveau des prélèvements obligatoires (les Français sont écrasés de taxes et d’impôts), et le niveau des dépenses publiques (le gouvernement français dépense une plus forte proportion du PNB que tous les autres pays développés).
La France est aussi le pays d’Europe où la proportion de musulmans au sein de la population est la plus élevée, et le pays d’Europe qui compte le plus grand nombre de zones de non-droit.
Les mesures écologistes radicales prises par les gouvernements français successifs constituent un véritable lavage de cerveau.
CNews et Europe1 apportent un peu de liberté d’information, mais c’est infiniment trop peu.
Si aucun sursaut ne se dessine, d’ici un quart de siècle, il restera un pays appelé la France, mais ce ne sera plus le même pays.
Je n’ai, cette fois, pas écrit le livre pour tirer un signal d’alarme : je sais que de nombreux Français désormais sont conscients de ce qui se passe et, parfois, désespèrent.
Je l’ai écrit pour donner à ceux qui me liront le degré auquel les dégâts s’accentuent.
Il est possible de détourner le regard de la réalité et de se bercer d’illusions. Cela rend sans doute la vie plus vivable.
On peut aussi regarder la réalité en face, avec lucidité. J’écris pour ceux qui veulent regarder la réalité en face.
J’ai appelé le livre « Y a-t-il quelqu’un pour sauver la France ? » J’aimerais pouvoir apporter une réponse positive à la question.
Comments (2)
Il y a peu de résistance à cette marche vers un monde sans filiation, sans spiritualité, rejetant la civilisation par essence d’abord chrétienne.
Un immense camp, où chacun sera sans racines, contrôlé impitoyablement, le scénario quasi kafkaïen du Covid a été un essai. Essai qui a accéléré la ruine économique des nations, et la dette monstrueuse de bien des États occidentaux.
A vue humaine, nous cherchons quelques pôles de résistance, la Hongrie, même plus la Pologne, des partis de vraie droite mais déjà soumis en partie et sans idéal autre que l’arrivisme, certains bien défectueux mais ayant donné des exemples de résistance partielle: Le président Trump, universellement détesté, qui a eu le courage de nommer beaucoup de juges vraiment à droite, et souvent pro-vie, qui a rééquilibré la Cour Suprême des USA en faveur de la défense de la pure civilisation, qui a claqué la porte des conférences “sur le climat construit par l’homme”, qui a commencé à lutter contre l’invasion migratoire, etc…
Le courage d’un Trump, d’un Orban, d’associations nationales et catholiques, la fondation d’écoles vraiment catholiques échappant à la mainmise du laïcisme sectaire et athée de de l’État, voilà les minces raisons d’espérer.
La dissolution planifiée ne stagne pas, comme nous le feraient croire les complices de la droite sous contrôle.
Millière soulève la problème de l’autodestruction des nations occidentales.
Mais nous aimerions qu’il remonte à la cause, et aux démiurges qui veulent une société mondiale, sans nations, sans culture, sans morale transcendante, qui sera la pire des oppressions jamais vues, comme le prédisait Kant, qui a pourtant contribué avec d’autres, à saper les fondements de la foi chrétienne.
Nous voyons l’accélération de la soumission à un plan mondial de destruction de la civilisation occidentale, et de dissolution des nations; pas seulement, aussi étouffement des familles, désindustrialisation, lois attaquant de plein fouet les dix commandements.
Les dirigeants sont des mandataires sans âme et sans patrie. Ils ont été choisis par des “comités” cooptés tenus par la haute finance, et la lutte séculaire contre le catholicisme, ennemi à éradiquer. L’islam est un outil pour y arriver.
Le plan est proclamé par les grands électeurs, tels un Attali, un Sor.., un Sch… Un Rockefeller avait remercié toute la presse sous emprise ,d’avoir passé sous silence cette manipulation de longue haleine.
Les citoyens s’imaginent être électeurs, mais avec des média mensongers à 90%, il n’y a plus d’opinion, plus le moindre raisonnement basé sur l’expérience et la raison.
Quand les média asservis au mensonge, se déshonorent à propos du climat contrôlé par l’homme, de l’avortement qui serait un soin et un droit absolu, de la pandémie organisée avec la chasse aux médicaments éprouvés, de la défense de l’incorruptible, pluraliste et pacifique régime de Kiev face aux tentacules du monstre de Moscou, de l’Europe organisant la destruction industrielle et énergétique, accélérant l’invasion de peuplement, il n’y a plus de régime représentatif, mais une tyrannie à peine masquée.