Zeus rend fous ceux qu’il veut perdre…

Zeus rend fous ceux qu’il veut perdre…

Un inquiétant vent de folie souffle sur le monde, non une douce folie ou un doux zéphyr de déraison, la rage gagne le monde, transforme toutes les interrogations, les problèmes en conflits, en guerres.

Comment en est-on arrivé là ?

Je ne détiens pas la vérité révélée, ni ne crois en un deus ex machina expliquant les passions et affrontements du Village planétaire et du genre humain.

Il n’y a pas d’explication excarnée des conflits et des guerres. Ce n’est pas dans le cosmos, les étoiles que se trouve la source du chaos qui se manifeste dans l’ordre interne et dans la vie internationale. Il faut en rechercher les causes chez les hommes eux-mêmes.

L’analyse des tenants et aboutissants de chaque crise est de nature à nous éclairer.

Mais n’oublions pas la petitesse de la planète.  La révolution technologique des moyens de communication réduit les distances, anéantit le temps des interactions pour des événements qui se produisent à l’autre bout du monde. Nous vivons dans un village dont la mesure du temps est l’immédiateté.

Chaque crise mêle à la fois dénis de réalité et passions idéologiques extrêmes.

  • La France vieillit.

Notre démographie est en panne, les Français s’inquiètent de leur capacité à subvenir à leurs besoins dans les années de fin de vie.

Mais qui a cassé la politique familiale ? Qui a réduit les aides aux familles ?  Qui a diminué les allocations familiales en fonction des revenus des ménages ?  Les gouvernements Hollande et Macron, c’est indéniable !

« Nos enfants, c’est notre éternité. »  (Robert Debré)

– Violence  radicalisée :

À chaque victime innocente assassinée, les ministres déclament solennellement que les criminels seront traqués et condamnés, et les habitants organisent des marches blanches.

Mais qui dénonce les violences policières ? Les policiers sont des gibiers de mise en examen, alors qu’ils subissent les tirs de mortiers et des tirs à balles réelles, la justice étant toujours prête à sanctionner les forces de l’ordre présumées coupables ! Des magistrats inconscients animés d’une idéologie sectaire, soutenus par des médias avides de faire le buzz.

« La violence engendre la violence. » (Eschyle, Agamemnon)

  • Immigration incontrôlée :

Les migrants arrivent à flux continus, souvent au péril de leur vie avec le soutien d’ONG décidées à forcer les gouvernements à accueillir tous les migrants.

Mais qui refuse de sanctionner ces ONG qui se font les complices des passeurs mafieux ? Qui refuse de les dissoudre, de confisquer leurs navires ? Qui n’a pas le courage de dénoncer leur duplicité criminelle ? Les gouvernements français et membres de l’UE prétendument humanistes qui créent un appel permanent à l’immigration face à la bombe démographique de l’Afrique.

« Plus une société s’éloigne de la vérité, plus elle va détester ceux qui la disent. » (George Orwell)

  • Fiscalité :

Est-il concevable que tout le poids des impôts dans les collectivités ne soit supporté que par les propriétaires ? Aucun locataire – du fait de la suppression de la Taxe d’habitation (TH) – ne paye un kopeck à la ville dans laquelle il habite, tout en  bénéficiant de tous les équipements culturels, sociaux, scolaires.

Mais qui a institué cette discrimination fiscale ? Celui- là même qui prétendait réformer la société française avec plus de justice.

« La justice fiscale, c’est comme la Sainte Vierge, si on ne la voit pas de temps en temps, le doute s’installe. »  (Michel Audiard)

  • Aide à mourir :

Depuis des millénaires le respect de la vie avec le commandement « tu ne tueras point » est une loi d’airain, les médecins ont fait le serment d’Hippocrate pour soigner.

Mais est-il imaginable que notre société puisse renverser les rôles et donner la mort en fin de vie ? Euthanasier les vieux pour faire des économies ?

« Il est parfois nécessaire de changer certaines lois, mais le cas est rare, et lorsqu’il arrive, il ne faut y toucher que d’une main tremblante. » (Charles de Montesquieu)

  • Europe franco-allemande :

Le fameux couple franco-allemand serait le fondement même de la construction européenne, le moteur nécessaire de l’avancée de l’Europe sur le modèle de l’Union Européenne (UE) avec ses avalanches de normes et de règlements ; le slogan toujours « plus d’Europe »  le deus ex machina de l’avenir du continent !

Mais qui souhaite encore donner plus de pouvoir à l’UE, alors qu’elle est une « usine à gaz », une construction au seuil de l’apoplexie ?

« Dante, Goethe, Chateaubriand appartiennent à toute l’Europe, dans la mesure où ils étaient respectivement éminemment italien, allemand et français. Ils n’auraient pas beaucoup servi l’Europe s’ils avaient été apatrides… » (Charles de Gaulle)

  • Justice internationale, est-ce la solution pour finir les guerres ?

Naïvement, les idéalistes et  utopistes mettent tous leurs espoirs dans le jugement de la Cour pénale internationale (CPI) pour punir les salauds.

Un mandat d’arrêt a été ainsi lancé contre le chef du Kremlin Poutine pour son attaque de l’Ukraine et dernièrement contre le Premier ministre israélien Netanyahou.

Mais ces utopistes ont-ils mesuré que cet objectif va à l’encontre du but poursuivi ?

Pour prendre les « salauds », il faut les attraper pour les juger. C’est ainsi que les Alliés ont poursuivi la guerre jusqu’à l’écrasement total du Reich.
Sans doute les salonnards des plateaux médiatiques ont-ils pour objectif  de raser Moscou avant de juger les auteurs des crimes de guerre du Kremlin.

C’est la logique de la Justice internationale : Vae victis !

La CPI n’est pas la solution pour punir et éliminer les dirigeants des puissants, elle se contentera d’attraper le menu fretin.

La justice internationale est d’abord «  la justice des hommes, elle est l’administration de le force. » (Anatole France)

  • Ukraine :

Comment la guerre par proxy peut-elle se terminer ?  De bons esprits affirment la Russie ne peut et ne doit pas gagner, l’Ukraine ne peut et ne doit pas perdre.

C’est en ces termes que nombre d’experts occidentaux jugent l’enjeu du conflit.

Ils œuvrent à la poursuite délibérée de l’envoi d’armes ; chaque étape est franchie allègrement, les amenant à aller toujours plus loin :  pour eux, pas de limite aux  frappes des armes occidentales, mieux encore ils sont prêts à envoyer des conseillers «techniques » sur le terrain, les combattants suivront …

Ainsi, les Princes qui nous gouvernent n’ont-ils visiblement rien appris de l’histoire des conflits.

Ils avancent guidés par le visage aguicheur mais satanique des déesses de la guerre : Athéna, Minerve ou la terrible indienne Kali.

Quand comprendront-ils qu’il n’y a qu’une solution, négocier ?

Négocier, ce n’est pas donner raison à Poutine, c’est sauver la vie à de milliers de jeunes Ukrainiens qui fuient leur pays ; ce n’est pas non plus une lâcheté face à l’agression russe, l’Ukraine ne gagnera pas, la Russie ne perdra pas.

Sans mentionner les risques inhérents à la machine guerrière qui est toujours une machine infernale.

« La force et la fraude sont les deux armes principales des hommes en guerre. » (Thomas Hobbes)

« Chaque guerre appelle une nouvelle guerre. » (Dominique de Villepin)

  • Radicalisation, dérive islamique :

De ce monde fou témoignent les fanatismes religieux dont l’islamisme radicalisé, type Daech, prospère ; il s’est illustré tragiquement encore avec l’attaque du Hamas du 7 octobre 2023.

Les fous de Dieu font fortune, ils créent en réplique les conditions de la guerre perpétuelle à Gaza, en Irak, suscitent et inspirent des « franchisés » au couteau diabolisé, en France, en Allemagne et ailleurs.

« La raison universelle n’a plus sa place dans la philosophie multiculturelle qui domine la planète… Ce n’est plus le Cogito qui est le propre de l’homme, c’est le Credo. » (Elisabeth Badinter)

Le monde chauffe au paroxysme toutes ces idéologies, tous ces conflits dans un chaudron bouillonnant de haines interactives.

Les utopistes crurent à tort que le monde rétréci allait rapprocher les hommes pour s’entraider, ils se sont rapprochés pour s’entretuer.

« Les mythes sur lesquels nous vivons sont contradictoires, pacifisme et défense, organisation et mythes chrétiens, efficacité et justice. Nous devons les ordonner, transformer notre Apocalypse ou crever. C’est tout. » (André Malraux, L’Espoir)

Sursum corda !

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