Antisémitisme : une marche inutile et vaine
Si je ne vivais pas très loin de la France, peut-être serais-je allé à la marche contre l’antisémitisme.
Je n’en suis pas certain.
Je n’ai cessé, depuis que j’ai atteint l’âge adulte, de combattre l’antisémitisme sous toutes ses formes.
Et cela n’a cessé d’être un combat primordial pour moi.
L’antisémitisme a longtemps régné en Europe et a conduit à l’extermination des Juifs d’Europe que, depuis la sortie du film poignant de Claude Lanzman portant ce nom, on appelle Shoah, un mot hébreu qui signifie catastrophe.
Le retour de l’antisémitisme en Europe doit être combattu.
Malheureusement il ne l’est pas sérieusement.
Et une marche contre l’antisémitisme ne permet pas de le combattre.
Il faudrait pour cela le désigner là où il se trouve, pointer du doigt son origine, et dès lors de le cibler.
Or, il n’est pas désigné là où il se trouve, il n’est pas pointé du doigt, il n’est pas ciblé.
Les organisations de lutte contre l’antisémitisme qui existent en France combattent l’antisémitisme d’extrême droite.
Or, je l’ai déjà dit : quand bien même cet antisémitisme-là n’a pas entièrement disparu, il est en voie de disparition.
Cet antisémitisme-là a été tant combattu qu’il se cache, ne s’avoue pas ou, s’il s’avoue, conduit la personne qui en a fait preuve vers un ostracisme profond et mérité.
Et non, ce n’est pas cet antisémitisme-là qui agresse et qui tue des Juifs en France.
Ce n’est pas cet antisémitisme-là qui monte en ce moment en Europe.
L’antisémitisme qui monte en ce moment en Europe est celui qu’a rejoint la France Insoumise et, s’il y a un parti politique qui ne devait pas participer à la marche contre l’antisémitisme, c’est bien celui-là.
D’ailleurs, il n’y a pas participé et s’en est détourné, montrant davantage encore son visage hideux et répugnant.
L’antisémitisme qui monte en Europe, je l’ai dit et je le répète, est l’antisémitisme musulman.
Or, les dirigeants politiques Français qui ont été à l’origine de la marche contre l’antisémitisme se refusent à parler d’antisémitisme musulman, ont tenté d’exclure de la marche les dirigeants politiques qui en parlent, et se sont résignés à les accepter à condition qu’ils occupent la position des pestiférés, en fin de cortège.
Emmanuel Macron, pour bien montrer qu’il ne faut pas parler d’antisémitisme musulman, et pour pousser ceux qui en parlent vers les marges, a tenu à fustiger de manière malveillante ceux qui « prétendent soutenir nos compatriotes de confession juive » en pratiquant le « rejet des musulmans », et a fait semblant de ne pas comprendre qu’il ne s’agit pas de rejeter les musulmans en tant qu’êtres humains, mais de refuser l’antisémitisme dont nombre d’entre eux sont porteurs.
Et je le redis et je le répète là encore : tant que l’antisémitisme musulman ne sera pas désigné, dénoncé, combattu avec fermeté, il continuera à monter en Europe, et trouvera des complices politiques façon France Insoumise, et l’antisémitisme, dès lors, continuera à monter.
Désigner, dénoncer et combattre l’antisémitisme musulman implique de désigner, dénoncer et combattre ceux qui en sont vecteurs avec une fermeté égale à celle qui a permis de combattre l’antisémitisme d’extrême droite.
Cela implique de demander à ceux qui incarnent l’islam en France d’affirmer eux-mêmes sans ambiguïté leur rejet de l’antisémitisme qui imprègne tant de musulmans.
Or, ils ne sont pas prêts à le faire : ils osent dire qu’ils ne peuvent s’associer au combat contre l’antisémitisme tant qu’on ne dénonce pas en même temps l’islamophobie !
Ont-ils remarqué que toutes les attaques violentes et tous les meurtres perpétrés contre des Juifs en France depuis deux décennies ont été commis par des musulmans, ce qui peut entraîner des craintes légitimes ?
Désigner, dénoncer et combattre l’antisémitisme musulman implique aussi de limiter strictement l’entrée supplémentaire de musulmans en Europe, car les musulmans viennent de pays imprégnés d’antisémitisme musulman.
On ne peut combattre un mal en continuant en parallèle à le laisser s’aggraver.
Les seuls dirigeants politiques à vouloir faire le nécessaire et à se déclarer prêts à agir sont ceux qu’on a voulu exclure de la marche.
Ce sont les seuls au côté de qui j’aurais pu marcher.
Les autres pratiquent un aveuglement suicidaire.
Comments (3)
Comme le dit Quinctius Cincinnatus, le débat est fermé par des tabous.
Mais le rédacteur en chef de Haaretz, Aluf Benn, exprime très clairement la stratégie israélienne :
«L’expulsion des résidents palestiniens, la transformation de leurs maisons en tas de décombres et la restriction de l’entrée des fournitures et du carburant à Gaza sont la «mesure décisive» employée par Israël dans le conflit actuel, contrairement à tous les cycles de combat précédents dans la bande de Gaza».
Les bombardements doivent donc avoir pour but de forcer l’évacuation des civils .
Et l’intention qui se cache derrière l’expulsion ? Selon Benn, il s’agit de créer le sentiment que ces personnes ne retourneront jamais chez elles :
«Même si un cessez-le-feu est bientôt déclaré sous la pression américaine, Israël ne sera pas pressé de se retirer et de permettre à la population de retourner dans le nord de la bande de Gaza. Et s’ils reviennent, que retrouveront-ils ? Après tout, ils n’auront ni maisons, ni rues, ni établissements d’enseignement, ni magasins, ni aucune des infrastructures d’une ville moderne».
Gaza avait été vidé de ses colons israéliens, pour y installer les centaines de milliers d’habitants de Cisjordanie, repoussés par les nouvelles colonies d’Israël.
Si Gaza se vidait de tous ses palestiniens, tout serait possible pour les visionnaires orthodoxes.
L’habileté des associations anti-racistes, dont la première fut, bien avant la guerre, la « Lica », ligue contre l’antisémitisme, devenue Licra, ligue contre le racisme et l’antisémitisme, a été de criminaliser l’antisémitisme.
Or, est qualifié « d’antisémite » par un amalgame passablement discutable et une véritable exploitation du drame des camps, tout acte de refus, voire d’indifférence à l’égard du judaïsme, assimilé à une volonté criminelle.
Non seulement ce procédé est devenu un chantage dans le jeu du pouvoir politique, mais le recours même à la notion d’antisémitisme est biaisé dès le départ et remet en question la notion de liberté d’expression.
On le sait, la Lica a été créée avant la Shoah, à une époque où les juifs ne pouvaient pas se plaindre de « discrimination », d’éviction, dans la société française.
Ils étaient nombreux dans les sphères dirigeantes politiques, économiques, médiatiques, et depuis longtemps (voir Bel-Ami de Maupassant). Léon Blum a été Président du Conseil.
Pour des raisons évidentes, les juifs jouissent d’une considération spéciale en pays chrétiens, où le Concile de Latran de 1099 a déclaré « licet perfidia iudaeorum » = la perfidie (l’incrédulité en la divinité de Jésus) est permise. Ils ont toujours été protégés par la Papauté. (En Inde ou en Chine, et à plus forte raison en dar el islam, c’est-à-dire partout ailleurs que dans le monde chrétien, la considération pour le judaïsme est minimale…)
Elle est permise, mais pas toujours supportée. En Pologne et en Ukraine, où les communautés juives avaient atteint des tailles impressionnantes, des pogroms (très peu et non organisés par le pouvoir), ont eu lieu, en s’appuyant sur des éléments religieux. Isaac Bashevis Singer, en montrant comme ces communautés vivaient en vase clos, en refusant de s’intégrer, en réprimant durement ceux de ses membres qui auraient souhaité se rapprocher des chrétiens, permet une vision d’ensemble des problèmes.
Bien évidemment, l’antichristianisme constitutif du judaïsme et donc du Talmud , depuis 2000 ans n’a contribué à fonder aucune association de défense du christianisme, du moins jusqu’à une période très récente, en raison de la montée des périls.
Mais la conséquence évidente de cette désignation du christianisme comme seul générateur de « racisme » meurtrier, c’ est le dénigrement, la diffamation, l’incrimination du christianisme même par la calomnie.
Toute la société chrétienne en est ébranlée….
Être opposé , au nom des droits des Palestiniens à vivre sur des terres qui sont aussi leurs terres , à la colonisation par des Juifs ultra-orthodoxes et ouvertement racistes est ce être anti-sémite ?
Il semblerait bien que oui pour bien des ” occidentaux ”
Netanyahou et Zélensky sont des vat-en-guerre pour le malheur des peuples qu’ ils dirigent
rappelons qu’ historiquement les Juifs sont à l’ ORIGINE des tribus [ re-devenues ? ] nomades et sont des Sémites comme le sont les Arabes et que l’ occupation par eux de la Terre de Canaan ocupée alors par d’ autres Sémites a pour ” fondement ” l’ Alliance de Dieu avec Abraham un Chaldéen d’ Ur ( basse Mésopotamie )