Attal et l’insécurité : l’échec assuré

Attal et l’insécurité : l’échec assuré

L’exécutif semble découvrir la réalité de l’insécurité et de la violence de certains mineurs.
Gabriel Attal a ainsi présenté un plan de restauration de l’autorité à Viry-Châtillon, là même où un jeune d’origine immigrée a été battu à mort, prétendument pour défendre l’honneur d’une jeune fille à laquelle il avait l’audace de parler malgré l’interdiction des frères de celle-ci.
Nous serions tentés de commenter : Mieux vaut tard que jamais. Après Lionel Jospin et son fameux « sentiment d’insécurité », la gauche n’aura finalement mis qu’un quart de siècle à admettre qu’il y avait là un sujet majeur !
Cependant, il convient d’être prudents. Les politiciens nous ont habitués aux paroles jamais suivies d’actes.
Ils nous ont aussi accoutumés à des diagnostics seulement à moitié justes et enrobés de communication plus ou moins fumeuse.
En l’occurrence, Gabriel Attal nous jette le slogan hollywoodien : « La république contre-attaque. »
Mais il n’a pas encore découvert que l’immigration mal intégrée pouvait être pour quelque chose dans la violence.
Encore un petit quart de siècle est cela va venir. Patientons !
Le Premier ministre désigne, en revanche, les familles « monoparentales » comme l’une des sources des violences perpétrées par de très jeunes gens et il est bien évident que, sans figure paternelle, beaucoup de jeunes ont du mal à admettre quelque forme d’autorité que ce soit.
Mais, si je suis, pour une fois, d’accord avec un dirigeant macroniste sur ce sujet, comment M. Attal peut-il nous expliquer que le centre gauche, dont il est issu, ait tout fait pour détruire la famille et réduire le lien conjugal à un CDD que l’on peut rompre de plus en plus facilement ? Ne serait-il pas opportun d’encourager les parents à rester ensemble pour éduquer leurs enfants ?
Inutile d’attendre la réponse de M. Attal : nous la connaissons déjà, il nous répondra qu’il défend la liberté individuelle.
Soit. On pourra s’étonner que cette mâle défense des libertés s’accompagne si souvent de mesures liberticides (du confinement à la censure sur internet en passant par l’abolition à peu près complète du droit de propriété).
Et on pourra aussi s’étonner que cette défense des libertés soit trop souvent une défense de l’irresponsabilité.
En l’occurrence, la révolution sexuelle de mai 68 a détruit la famille, mais c’est la société qui paiera les pots cassés. Évidemment avec la violence de jeunes barbares qui n’ont jamais rencontré une seule limite. Mais aussi avec les détresses psychologiques engendrées par tant de divorces (rappelons que la France est le plus grand consommateur mondial de psychotropes).
En un mot, ce diagnostic inabouti, adossé à une ferme volonté de cacher les problèmes sous le tapis, m’assure, hélas, que le discours de M. Attal – aussi séduisant qu’il ait pu paraître – restera lettre morte !

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