Comprendre concrètement la dette

Comprendre concrètement la dette

Définition : obligation qu’un débiteur est tenu d’exécuter envers ses créanciers (personnes ou organismes), en particulier somme d’argent qu’il est tenu de leur payer.
Donc, contrairement à une « croyance fort répandue », une dette, qu’elle soit privée ou d’État, doit être remboursée.
La dette, c’est la somme que l’État a empruntée et, comme « l’État c’est nous », il faut y ajouter la dette des particuliers et des entreprises.
Dette de l’État : actuellement 3 200 Mds€, auxquels il faut ajouter ce que l’on appelle dette « hors bilan », c’est-à-dire les engagements que l’État a pris pour l’avenir, comme la retraite des fonctionnaires ou les cautions et engagements envers d’autres pays.
L’AFEP estime que le total du « hors-bilan » s’élève à 4 100 Mds€ (dont environ 2 200 Mds€ pour la retraite des fonctionnaires).
Au seul niveau étatique, c’est donc une dette de 7 300 Mds€.
Dette des ménages : 1 400 Mds€ (en 2021).
Dette des entreprises : 82,8 % du PIB, soit environ 2 300 Mds€.
Total donc de la dette de l’ensemble des Français : 9 600 Mds€, qu’il faudra un jour rembourser.
Maintenant, focalisons-nous sur la dette primaire de 3 200 Mds€ de l’État français.
Pour le commun des mortels, 1 Md€ c’est « beaucoup d’argent », 100 Mds€ c’est encore « beaucoup d’argent », 1 000 Mds€ c’est toujours « beaucoup d’argent ». Par conséquent, 3 200 Mds€, sont difficiles à imaginer.
Je propose donc de changer de monnaie et de parler, non plus en euros mais en « Peugeot 308 » (l’une des rares voitures françaises encore fabriquée en France), dont le prix moyen se situe aux alentours de 35 000 €.
La dette de l’État serait alors l’équivalent de 90 millions de Peugeot 308. Au niveau de production actuel (environ 100 000 exemplaires par an), il faudrait donc en produire pendant presque 1 000 ans !
Mais on ne rembourse pas une dette sur un chiffre d’affaires, mais sur son résultat financier qui est de l’ordre de 10 %, c’est donc 10 000 ans de fabrication de Peugeot 308 qu’il faudrait prévoir pour rembourser cette dette – que l’on doit encore multiplier par 3 si l’on veut désendetter la France entière !
Vous avez maintenant compris la « monstruosité » de notre endettement.
Les Français actuels seront responsables devant les générations futures, non seulement de leur ruine financière, mais encore de l’effondrement du projet européen et de l’écroulement de notre civilisation.
Personne ne peut nier le danger que représente cette folle situation d’hyper-endettement.
Nous sommes à la merci de tous nos créanciers internationaux (détenteurs à 50 % de nos dettes) et Dieu sait qu’ils sont loin d’être bienveillants à notre égard.
Un seul impératif donc : réduire drastiquement et rapidement notre endettement et, pour cela, il n’y a pas 36 solutions (car ce n’est pas à coups de 10 ou 20 Mds€ d’économie par an que nous nous sortirons de ce piège mortifère).
La seule façon de résoudre le problème est simple : rejoindre rapidement la moyenne du nombre de fonctionnaires dans des pays européens comparables.
La France compte 89 fonctionnaires pour 1 000 habitants (voire 107 si l’on compte les assimilés fonctionnaires : tous ceux dont la rémunération dépend de l’État) contre 54 en Allemagne.
En sachant que le système fonctionne mieux chez nos voisins (je peux le constater car je passe une bonne partie de ma vie de retraité en Allemagne), nous avons 3 millions de fonctionnaires en trop. Au passage, notons que le seul fait de les faire travailler autant qu’un fonctionnaire allemand sur toute sa carrière, c’est-à-dire 30 % de plus, économiserait de 1,7 à 2,1 millions de fonctionnaires pour un rendement identique.
Cette réduction simplifierait la vie de nos concitoyens et surtout de nos entreprises, mais c’est surtout la seule solution pour un désendettement rapide car, selon la Cour des comptes, un fonctionnaire coûte, tout au long de sa vie, 3,5 millions d’euros. Faites le calcul : ce serait 10 500 Mds€ économisés – donc, à terme, la suppression totale de la dette des Français !
Certes, ça ne se fera pas d’un coup de baguette magique mais on peut le faire sur 40 ans avec le renouvellement de la moitié des fonctionnaires partants en retraite – soit, à terme, une économie de 215 Mds€ par an.
C’est factuel, c’est simple, c’est efficace, c’est juste. Qu’attend-on pour faire cette réforme de bon sens ?

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