Darmanin et l’islam

Darmanin et l’islam

Gérald Darmanin, que l’on voyait un peu moins dans les médias depuis son départ du ministère de l’Intérieur, y reprend manifestement goût – sans doute inquiet de laisser ses concurrents du centre-droit parader seuls sur les plateaux de télévision à la veille de la présidentielle de 2026.
Tout récemment, dans une de ces innombrables tempêtes médiatiques qui secoue le microcosme politico-médiatique, il s’est rangé aux côtés de Bruno Retailleau, contre leurs collègues Marie Barsacq (Sports) et surtout Élisabeth Borne (Éducation nationale), qui s’opposent à une interdiction systématique du voile islamique dans les compétitions sportives.
Il s’en est expliqué dans le « Journal du dimanche » du 23 mars et, comme souvent avec lui, cette explication mêle le vrai et le faux.
Il commence en disant : « Mon parcours personnel, petit-fils d’immigrés et maire d’une ville populaire, fait que je sais qu’une majorité de musulmans nous demandent de ne pas céder face à l’obscurantisme islamiste. »
Il est assez exaspérant de voir le Garde des sceaux exciper en permanence de sa qualité de « petit-fils d’immigré », alors qu’il est petit-fils de harki, et donc de soldat français – ce qui est assez différent.
Il est tout aussi exaspérant de parler de « ville populaire ».
Tout le monde sait que « populaire » veut dire, en réalité : dont le peuple français est chassé.
Mais, sur le fond, le ministre a parfaitement raison : refuser l’islamisation est aussi un service rendu aux musulmans (pas seulement ceux qui sont présents en France, mais aussi dans le monde entier).
Malheureusement, M. Darmanin continue ainsi : « En aucun cas il ne faut confondre l’islam, immense religion, profondément respectable, avec l’islamisme, qui veut la fin de notre civilisation et pour lequel on ne peut avoir aucune faiblesse. »
Je serais curieux de savoir comme le ministre distingue islam et islamisme, puisque ce dernier n’est qu’une fidélité littérale au Coran et qu’il n’existe aucun magistère mahométan.
Ce « padamalgam » est inepte : autant il n’est pas possible de distinguer islam et islamisme, autant il faut distinguer islam et musulmans. Oui, une bonne partie des musulmans de France veulent s’intégrer, mais oui aussi, c’est le Coran lui-même qui impose la supériorité de l’homme sur la femme ou du musulman sur le « mécréant ». Et donc, si l’on veut aider les musulmans, bien sûr qu’il faut critiquer le Coran !

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