De la loi Veil à la loi Vallaud-Belkacem

De la loi Veil à la loi Vallaud-Belkacem

Pendant presque 4 décennies, plus de 5 millions de grossesses interrompues ont été déclarées. Admettons que 4 millions aient pu arriver à terme, quelles en auraient été les conséquences ?

– Les demandes spécifiques pour bébés, puis pour enfants et adultes, auraient donné un coup de fouet à une économie qui allait fléchir après la période des trente glorieuses.

– Sans cette funeste loi Veil, les besoins en main-d’œuvre au­raient été couverts et la poursuite d’une immigration, dont nous connaissons maintenant les effets pervers, n’aurait pas eu de justification.

– Nous n’aurions pas eu de crainte quant au niveau de nos retraites pour lesquelles l’immigration n’apporte rien, puisque la majorité des immigrés qui entrent chaque année sont sans travail !

– Le décret du 29 avril 1976 signé par le Président Giscard, son Premier ministre Chirac et M. Durafour, ministre du Travail, qui institutionnalise le regroupement familial, n’aurait pas vu le jour.

– L’islamisation de notre société aurait été quasi impossible et les immigrés voulant rester en France n’auraient pu que s’intégrer, voire, s’assimiler.

La loi Veil a créé un vide que les politiques français de tous bords ont incité les pays les moins développés d’Afrique à combler.

Sous la présidence actuelle, une charmante personne, ministre des Droits des femmes, propose, dans le cadre de la loi d’égalité homme-femme, que le choix d’un avortement ne dépende que de la volonté des femmes de poursuivre, ou non, une grossesse, sans qu’aucune autre considération puisse restreindre l’application de cette volonté.

Toute la France connaît Najat Belkacem, épouse Vallaud. Cha­cun sait qu’il s’agit d’une Fran­co-Marocaine, née le 4 octobre 1977 à Béni Chiker au Maroc. Elle s’est révélée élève douée et, après de bonnes études, elle officia pendant 3 ans dans un grand cabinet parisien. Socia­liste depuis 2002, elle travailla à Lyon avec Gérard Collomb, puis comme conseillère régionale Rhône-Alpes en mars 2008. Depuis 2012, elle est ministre. Un si beau parcours mérite d’être salué !

Son mariage avec Boris Vallaud fut célébré le 27 août 2005, mais elle déclare avoir choisi la nationalité française à sa majorité, sans en préciser la date. En toute hypothèse, c’est une Française très récente, peut-être trop récente pour qu’il n’y ait pas conflit d’intérêt lors de certaines situations mettant en cause le Maroc et la France !

Sa nouvelle loi aura des conséquences sur la fécondité des Françaises, mais essentiellement sur les Françaises de souche européenne, car les Maghrébi­nes, une proportion croissante d’Africaines et les Orientales qui se réclament de l’islam ou d’autres religions et coutumes favorisant les familles nombreuses, et même la polygamie, n’utiliseront guère cette extension d’une loi qu’elles n’utilisaient déjà pas : l’égalité hommes-femmes, sur le point précis de la procréation, n’est pas près d’être acceptée par la majorité de la gent masculine d’origine immigrée extra-européenne…

Le déficit de naissances des « leucodermes » sera, bien évidemment, compensé par l’hyper-fécondité de beaucoup de femmes d’origine extra-européenne.

Mme Vallaud-Belkacem sait bien que cette loi amplifiera l’effet de toutes les mesures de contraception qui existent déjà dans notre pays et qui sont en partie res­ponsables, avec l’absence d’une vraie politique familiale, de familles réduites à un ou deux enfants et de la multiplication de couples isolés et volontairement stériles, ce qui ne peut que concourir à la disparition de notre civilisation.

Et l’on est en droit de penser qu’elle met en place, dans un but précis et inavoué, une composante législative susceptible d’accélérer le « grand remplacement ».

Il est décidément regrettable qu’une période probatoire ne soit pas imposée aux personnes récemment naturalisées pour accéder à des fonctions de représentation de notre peuple !

Yves Pigis

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Comments (25)

  • Jaures Répondre

    Chère Anne, je prends acte que vous admettiez que la loi Veil n’a pas amené 150 000 avortements supplémentaires, contrairement aux allégations d’autres intervenants, et je dirai même aux vôtres puisque vous avancez que la réalité des avortements clandestins avant la loi serait de 50 à 90 000, ce qui aurait dû amener de 110 à 150 000 avortements supplémentaires dés 1975-1976 avec une baisse du nombre naissances équivalente.
    Les chiffres des naissances montrent même que cette loi n’a eu aucun effet perceptible puisque la baisse du nombre de naissance est visible dés le milieu des années 60. Juste après la loi, et jusqu’au milieu des années 80, on observe même une remontée avant une stagnation autour de 800 000 naissances.
    Cela valide à la fois le fait que le nombre d’avortements clandestins était à peu près (car comme tout ce qui est secret l’évaluation est difficile) correcte et que la légalisation de l’IVG n’a eu aucune impact sur le nombre de naissances.
    La baisse de la fécondité, est un phénomène que l’on constate partout où il y a eu un progrès économique. Ainsi, la Pologne où l’avortement est sévèrement encadré, voit son taux de fécondité baisser tendanciellement depuis 1980 et être très inférieur à celui de la France (1,30 contre 2,03).
    Par ailleurs, les pays d’où proviennent majoritairement les immigrés hors U.E,ceux du Maghreb, ont un taux de fécondité très proche de la France.(2,20 en moyenne) et on constate que dés la 2ème génération, ce taux rejoint celui du pays d’accueil.
    Enfin, la question de l’enfant n’est pas une affaire de confort mais de choix. Donner la vie n’est pas un devoir et mieux vaut accueillir dans de bonnes conditions le nombre d’enfants qu’on a décidé que de subir des naissances non désirées. Et les femmes qui ont connu un avortement, croyez-moi, ne l’ont pas vécu comme une fête. C’est d’ailleurs pour cela que je milite pour une éducation sexuelle largement diffusée car elle seulement limite le nombre d’avortements comme cela s’est vu aux Pays-Bas.

    6 mai 2014 à 11 h 16 min
    • Anne Répondre

      ” Cela valide à la fois le fait que le nombre d’avortements clandestins était à peu près (car comme tout ce qui est secret l’évaluation est difficile) correcte et que la légalisation de l’IVG n’a eu aucune impact sur le nombre de naissances” déclare Jaurès

      Je ne suis pas d’accord avec vous. Tous les éléments concordaient pour que le nombre de naissances augmente fortement : augmentation de la population, arrivée à l’âge de procréer des générations de femmes nées pendant le bébé boom remplaçant leurs aînées beaucoup moins nombreuses et arrivée de plus en plus massive de populations dont la religion prohibait l’avortement tandis que les traditions imposaient un grand nombre de naissances pour chaque femme (et dont on estime que l’apport est de l’ordre du quart du nombre des naissances constatées chaque année ces dernières années).

      S’il n’y avait pas eu un élément nouveau pour réduire le nombre des naissances, la population ayant augmenté de 30% en quarante ans, le nombre des naissances aurait dû en faire autant ou presque, car le changement de mode de vie avait en grande partie (et sur ce point je suis d’accord avec vous) produit ses effets avant la loi Veil (qui aurait d’ailleurs été impensable si ce n’avait pas été le cas !). Il ne pouvait plus avoir qu’un effet moins important qu’auparavant sur la natalité, et certainement pas un effet compensant à la fois l’augmentation de la population et la présence des facteurs d’accroissement de la natalité que je viens de citer.

      Car s’il n’y avait pas eu une autre cause de réduction du nombre des naissances, nous devrions avoir, la population globale ayant augmenté de 30% environ, avoir 30% de naissances de plus qu’au début des années 1970 soit entre un million à un million cent mille naissances par an (ou un peu moins si le changement du mode de vie avait continué à produire des effets significatifs). Mais beaucoup plus si l’on tient compte des facteurs augmentant le taux de natalité que sont la présence de fécondes immigrantes et celle de générations de femmes en âge de procréer plus nombreuses que les précédentes. Or nous n’en avons que 822.000 ! L’avortement « libre et gratuit », et devenant maintenant un droit qui peut s’exercer sans conditions, même par pur caprice, y est bien pour quelque chose. Environ huit millions de bébés avortés ont tout de même dû laisser un vide !

      6 mai 2014 à 18 h 01 min
      • Jaures Répondre

        Anne, le problème est que vous voyez dans la loi sur l’avortement la cause d’une baisse de la natalité qui a en fait bien d’autres explications. Mais observons simplement.
        Nous sommes d’accord que la baisse du nombre de naissances s’est amorcée avant la loi et a continué ensuite linéairement sans qu’on observe de soubresaut. Il est donc patent que l’arrivée de la loi n’a causé aucune baisse tangible, soudaine et massive du nombre de naissances. Cela, vous en conviendrez, invalide le fait qu’il y aurait eu avant la loi bien moins d’avortements clandestin qu’évalué. Les femmes ont simplement avorté dans des condition médicales satisfaisantes mais pas en plus grand nombre.
        Votre thèse est que, insidieusement, cette loi aurait empêché une augmentation plus importante de naissances qui auraient dû compenser la baisse sociologique de la fécondité. Or, si on observe les pays où l’avortement est resté interdit ou très encadré, on constate une courbe assez identique à celle de la France. J’ai cité la Pologne mais on observe la même chose en Irlande où la fécondité est tombée de plus de 4 en 1970 à 2,05 aujourd’hui (comme la France). Pareillement, la loi autorisant l’IVG en Espagne date de 1985. Or, on constate que la baisse de la fécondité suit la même courbe que celle de la France (2,84 en 1970; 2,22 en 1980; 1,63 en 1985)
        On voit donc que la loi sur l’avortement n’a pas causé de chute de la fécondité mais que celle-ci est consécutive à l’évolution des moeurs dont j’ai fait état plus haut, notamment l’émancipation des femmes qui a touché tous les pays européens quelle que soit leur législation sur l’I.V.G.

        6 mai 2014 à 20 h 07 min
        • Anne Répondre

          ” Il est donc patent que l’arrivée de la loi n’a causé aucune baisse tangible, soudaine et massive du nombre de naissances.” dites-vous.

          Ce n’est pas exact. Par exemple, en aucun mois de la période de dix-huit mois précédant l’entrée en vigueur de la loi Veil on n’a constaté un nombre de naissance aussi faible que les environ 56.000, 56.000 et 54.000 de septembre, octobre et novembre 1975, le nombre le plus faible enregistré jusque-là étant supérieur à 60.000 en novembre 74 et à 65.000 pour tous les autres mois. Le trimestre ayant enregistré le plus faible nombre de naissances au cours des dix-huit mois précédant l’entrée de la loi Veil avait enregistré tout de même environ 191.000 naissances, contre environ 167.500 pour ces trois mois suivant immédiatement l’entrée en vigueur de la loi Veil. Soit un déficit de 23.500 naissances environ sur ces trois mois. Ce n’est pas un chiffre négligeable et il peut être attribué pour une grande proportion aux avortements pratiqués à cette époque.

          D’autre part, l’application de la loi Veil a coïncidé presque parfaitement avec le regroupement familial faisant entrer des immigrantes très fécondes, et avec l’arrivée en nombre à l’âge de la reproduction des enfants du bébé boom, deux phénomènes qui auraient dû avoir pour effet d’augmenter notablement le nombre des naissances ; or, elles n’ont cessé de baisser.

          Comment voulez-vous que la disparition de près de huit millions de bébés avortés (moins ceux qui n’auraient pas été conçus sans la loi) n’ait eu aucun effet démographique ?

          6 mai 2014 à 21 h 23 min
          • Jaures

            Juste pour conclure.
            1) Les courbes de fécondité sont identiques dans les pays européens avec ou sans loi IVG, avec ou sans regroupement familial.
            2) votre raisonnement part sur un fantasme: une arrivée massive de femmes d’immigrés hyper fécondes. Or, cela n’est pas avéré. De plus, la loi sur le regroupement familial date de 1977, les effets propres à la loi Veil auraient dû apparaitre en 1975, 1976 et 1977. Or, ces 3 années ne montrent aucune différence de tendance avec 1973 et 1974.
            3) Peut-être y a-t-il eu une baisse conjoncturelle sur tel ou tel mois mais celle-ci ne s’est absolument pas confirmée ensuite, et les années suivantes, par une baisse significative du nombre de naissances.

            7 mai 2014 à 15 h 21 min
          • Anne

            Même les auteurs du rapport de l’INED sur lequel se sont fondés les rédacteurs de la loi Veil ont reconnu :

            • D’une part son effet sur la natalité ;

            • D’autre part leurs erreurs de méthodologie

            1. en ayant fait leur étude sur une seule année. –

            2. en ayant attribué à l’avortement la totalité des décès pour cause obstétricale alors que sur les 322 décès pour cause obstétricale enregistrés cette année-là, seuls 56 étaient liés à des avortements, spontanés ou volontaires, –

            3. en ayant affecté le nombre d’avortements qu’ils avaient calculé à partir de cette base erronée d’un coefficient d’erreur qui se fondait sur une situation qui était très différente d’autres années.

            Vous préférez, sans doute parce que c’est plus confortable intellectuellement pour vous, continuer à croire que l’avortement de près de huit millions d’enfants n’a eu aucune influence sur la natalité et qu’il est parfaitement normal qu’un pays de 66 millions d’habitants ait un nombre de naissances inférieur à celui qu’il connaissait quand il n’était peuplé que de 50 millions, et vous persuader que rien, vraiment, n’est intervenu qui puisse expliquer cette anomalie.

            C’est après tout votre droit. Mais c’est le mien de ne pas continuer une discussion sans issue, je cesse donc de vous répondre, et reste envers vous sans amertume et sans hostilité, évidemment.

            7 mai 2014 à 17 h 22 min
          • Jaures

            Moi de même, chère Anne. Je ne cherche en rien à convaincre mais uniquement à faire valoir un point de vue différent et rationnel.
            Par exemple, je ne dis pas que l’avortement n’a aucune influence sur la démographie mais que le droit à l’IVG ne crée pas un nombre significatif d’avortements supplémentaires. Ce que je pense avoir montré avec les pays ne disposant pas de ce type de loi.

            7 mai 2014 à 17 h 27 min
  • HansImSchnoggeLoch Répondre

    Jaures: Je pense au contraire que ressasser une notion permet de la transmettre. C’est pourquoi je ne me lasse pas de vous écrire.Mais il est vrai que certains ont plus de mal que d’autres.

    Je pense que resasser des idées qui ne ne passent pas et qui en plus sont ringardes est une ‘qualité’ toute socialiste.
    Elle démontre en tout cas ce qu’Einstein voulait faire comprendre quand il disait que ce qui caractérisait les fous était le fait qu’ils recommencent éternellement la même chose en espérant trouver la solution qui allait enfin être en concordance avec leurs voeux.
    Bon courage!

    4 mai 2014 à 20 h 03 min
  • Anne Répondre

    M. « Jaurès », s’il est de bonne foi, fait montre d’une étonnante crédulité, qui n’a qu’une excuse : les parlementaires français qui ont voté la loi Veil en 1975 ont fait preuve de la même.

    Non, Monsieur, il n’y avait pas 200.000 avortements en France avant la loi Veil.

    Cette évaluation a été faite sur la base d’un rapport de l’INED de 1966 (rapport établi selon une méthode qui n’a d’ailleurs rien de fiable car le rapport entre le nombre d’avortements clandestins et le nombre de décès des femmes avortées était et reste inconnu bien que ce rapport en ait supposé un) évaluant le nombre d’avortements par extrapolation à partir du nombre de décès d’origine obstétricale de l’année 1963. Mais il se trouve que le chiffre des décès qui a été retenu était le total des décès liés à ce critère. Or la très grande majorité des décès d’origine obstétricale a des causes connues et qui n’ont rien à voir avec des avortements : maladies de la grossesse, accidents lors de l’accouchement, suites de couche. En fait, sur les 332 décès “d’origine obstétricale” de 1963, 56 seulement sont liés à des avortements, ce chiffre comprenant d’ailleurs les décès liés à des avortements spontanés.

    Comme si cette erreur (volontaire ?) sur le nombre de décès liés à l’avortement ne suffisait pas, les auteurs du rapport de l’INED ont ajouté un correctif, supposant qu’une grande partie des décès sans cause précise connue était liée à des avortements clandestins, sous le prétexte que, en 1963 (mais ce n’est pas le cas pour d’autres années, où c’est parfois le contraire), la proportion des décès sans cause précise était supérieure pour les femmes à ce qu’elle était pour les hommes.

    En tenant compte des seuls décès liés aux avortements et en y ajoutant une très importante marge pour tenir compte de ceux que les médecins n’auraient pas reconnus comme tels et de toutes autres causes d’erreur, en appliquant la même proportion que dans le rapport de l’INED, on aboutit à un nombre d’avortements compris entre 50.000 et 90.000 par an. Nous en sommes bien loin aujourd’hui.

    L’INED a d’ailleurs très discrètement reconnu ses erreurs en 1979, son directeur étant allé jusqu’à reconnaître que
    “C’est la raison pour laquelle, bien que nous en ayons douté en son temps, nous pensons maintenant que c’est bien la contraception moderne qui a contribué le plus à modifier le régime de fécondité des populations européennes.” (le terme “contraception moderne” comprenant l’avortement volontaire).

    Un chiffre est en effet incontestable et est très facile à vérifier : dès la mise en application de la loi Veil, le nombre des naissances dans l’ensemble du pays a baissé brusquement de 10% !

    1 mai 2014 à 20 h 03 min
    • Jaures Répondre

      Chère Anne, la dernière phrase de votre post invalide l’ensemble de votre propos. Car, en effet, si la loi avait autant favorisé l’avortement, cela aurait eu une incidence immédiate sur le nombre de naissances. Or, il n’en est rien.
      La loi Veil date de janvier 1975.
      En 1972: 877 506 naissances
      En 1973, 857 186
      En 1974: 801 218
      En 1975: 745 065
      En 1976: 720 395
      En 1977: 744 744
      On voit que la baisse du nombre de naissance est antérieure à la loi Veil et qu’elle ne s’est en rien accentuée ensuite, amorçant même une légère remontée jusqu’au début des années 80. (source état civil). Alors que, selon vos estimations, on aurait dû assister à une baisse brutale de plus de 150 000 naissances visible sur des décennies, comme après une guerre.

      2 mai 2014 à 16 h 23 min
      • Anne Répondre

        La loi date de janvier, mais les décrets d’application n’ont paru qu’en juin et juillet.

        Certes, avant cette loi, on constatait déjà une baisse du nombre des naissances. Cependant, rien d’aussi net que ce qui s’est produit dès l’entrée en vigueur de la loi Veil.

        En effet, il est exact que pour diverses raisons, dont l’usage accru des moyens contraceptifs faisaient partie, le nombre de naissances avait commencé à diminuer avant la loi Veil. Toutefois, cette baisse n’était pas constante et, pour des raisons sans doute « saisonnières », le nombre de naissances, dans les mois qui ont immédiatement précédé l’entrée en vigueur de la loi Veil, remontait nettement certains mois, si bien que le nombre de naissances en mai 1975 (71894), par exemple était nettement supérieur au nombre enregistré en novembre 1974 (60.565). Au contraire, à partir de l’entrée en vigueur de la loi Veil, il n’y a pas eu de remontée « saisonnière » permettant de retrouver le niveau des mois précédents, bien au contraire, puisqu’en novembre 1975 on n’en a compté que 54.512 en novembre 1975, à comparer aux 60.565 naissances enregistrées le même mois de l’année précédente. Pour chaque mois qui a suivi l’entrée en vigueur de la loi Veil, le nombre des naissances a été systématiquement inférieur de 10 à 13% à celui enregistré le même mois de l’année précédente …

        4 mai 2014 à 21 h 43 min
        • Jaures Répondre

          Anne, vous vous attachez à des données conjoncturelles qui ne sont en rien significatives. Qu’il y ait eu tel mois plus de naissances que tel autre n’entre en rien en ligne de compte dans le total annuel qui lui n’est en rien influencé par la loi Veil. D’ailleurs, dés mai 1976, on a retrouvé un chiffre supérieur à celui de de mai 1974 (65457).
          Par contre,la baisse du nombre de naissance est visible bien avant la loi. Ce qui l’explique est le changement du mode de vie: exode rural, allongement de la durée des études, accès des femmes aux études longues et au marché du travail.
          On voit que la loi Veil n’a eu aucune incidence notable sur le nombre de naissances. L’allégation de 130 à 150 000 naissances perdues devrait apparaitre nettement. On devrait passer de 800 000 naissances en 1974 à 650 000 brusquement et voir ce chiffre continuer de baisser tendanciellement. Ce n’est visiblement pas le cas.

          5 mai 2014 à 11 h 47 min
          • Anne

            Il est bien évident qu’il n’y a pas eu 150.000 avortements nouveaux dans les six mois qui ont suivi l’entrée en vigueur de la loi Veil.

            Pourtant, le nombre des naissances aujourd’hui, pour une population de l’ordre de 65 millions d’habitants (822.000 en 2012) est un peu inférieur à celui que connaissait la France avant l’entrée en vigueur de la loi Veil, alors qu’elle comptait à peine plus de cinquante millions d’habitants. C’est une diminution qui n’apparaît pas si l’on tient compte du seul nombre des naissances, mais qui est évidente dès lors que l’on tient compte des raisons pour lesquelles la natalité, en dépit du changement du mode de vie qui, vous l’avez constaté, avait déjà produit une grande partie de ses effets, aurait dû fortement augmenter, précisément à partir du milieu des années 70.

            En effet, en dehors de l’augmentation de la population, divers facteurs se conjuguaient pour augmenter nettement le nombre des naissances :

            • La présence, pendant les trente années qui ont suivi, de très nombreuses femmes en âge de procréer, nées pendant le baby boom et succédant aux générations de très faible natalité qui avaient précédé celui-ci.

            • Et un élément nouveau, le regroupement familial, qui a fait entrer en France des milliers, puis des dizaines de milliers et enfin de compte des millions de personnes. Dans leur majorité, ces nouveaux arrivants appartenaient à des sociétés musulmanes (très hostiles à l’avortement) et leur taux de natalité était (et est encore) très supérieur à celui des populations d’origine européenne. Les naissances provenant de cette population nouvelle auraient dû avoir pour effet un net accroissement du nombre des naissances.

            Or, non seulement celui-ci ne s’est pas produit, mais la réduction du rapport entre le nombre des naissances et le nombre d’habitants dans notre pays, si, évidemment, elle est en partie causée par le changement du mode de vie que vous alléguez, a été trop importante pour s’expliquer par cette seule cause : il est assez évident que les avortements (et les actions abortives du stérilet et des pilules du lendemain) ont eu pour effet de réduire les naissances dans les milieux où l’avortement n’était pas considéré comme totalement interdit. On constate d’ailleurs que les familles nombreuses ne se trouvent plus aujourd’hui que chez les catholiques vraiment fervents et chez les immigrés originaires du continent africain et du proche Orient. En revanche, ceux qui sont assez indifférents à la morale inspirée par la religion (qu’ils en professent une ou non) préfèrent bien souvent conserver tout leur confort plutôt qu’accueillir un nouvel enfant, et si celui-ci s’annonce pourtant, ils acceptent de recourir à l’IVG.

            Les 220.000 enfants avortés chaque année n’auraient, certes, pas tous été mis au monde parce qu’une partie n’aurait pas été conçue ( n’étant conçue que parce que certaines ne prennent aucune précaution, sûres qu’elles ne se verront pas obligées de mettre au monde l’enfant qu’elles n’ont pas désiré), mais une bonne partie des sept à huit millions de petits humains jetés dans les poubelles en France depuis quarante ans serait née et aurait vécu…

            5 mai 2014 à 22 h 32 min
  • Oeildevraicon Répondre

    Mais si cette dame est ministre, c’est bien aux français qu’elle le doit!

    30 avril 2014 à 20 h 27 min
  • Jaures Répondre

    Voilà encore un argumentaire bâti sur une réalité fantasmée.
    Tout d’abord, la loi Veil n’a pas inventé les avortements. Il en était évalué à peu près autant (autour de 200 000/an) avant la loi. Cette mesure a, au contraire, permis de sauver de nombreuses femmes de la stérilité voire de la mort par septicémie.
    Faire un lien entre avortement et vie économique est inepte. Les derniers pays opposés à toute forme d’avortement sont les pays les plus pauvres ou/et islamiques. Le contre exemple européen, l’Irlande où l’avortement est encore proscrit montre que cette disposition ne l’a pas préservée de la ruine.
    Pareillement au registre des idées reçues. Les pays du Maghreb d’où proviennent majoritairement nos immigrés ont un taux de fécondité proche de celui de la France. 2,03 France – 2,24 Maroc – 2,22 Algérie – 2,13 Tunisie (sources: banque mondiale). On sait par ailleurs que les taux des immigrées rejoignent dés la génération suivante le taux du pays d’accueil.
    Autre réalité: les femmes étrangères avortent en plus grand nombre que les femmes françaises (de 30 à 75% plus). C’est que le recours à l’avortement est avant tout proportionnel au degré d’éducation sexuelle. On sait que les Pays-Bas ont fait baisser de manière significative leur nombre d’avortement grâce à une information large sur les modes de contraception.
    Enfin, si on compare les niveaux de retraite et l’âge de départ des différents pays, on constate que celui-ci n’a rien à voir avec le taux d’immigration, notamment musulmane. Ainsi, au Japon, où pour des raisons géographiques et historiques il y a peu d’immigrés (et quasi uniquement chinois), le niveau des pensions retraites d’état est très faible: 7 000€ par an provoquant une pauvreté endémique chez les séniors. Ce qui, par ailleurs, n’empêche en rien le Japon d’être surendetté (240% du PIB).

    30 avril 2014 à 16 h 12 min
    • Caillou Répondre

      Une fois de plus Jaurès aurait sans doute mieux fait de rester à dormir. Toujours la même honnêteté se servant toujours des mêmes meilleures sources d’information et utilisant toujours les mêmes arguments dans un même esprit flairant comme toujours la simple et pure innocence !……… Ah! le brave petit! Il accumule sur sa tête et de plus en plus de grandes récompenses un juste salaire!………

      1 mai 2014 à 15 h 31 min
      • Jaures Répondre

        Et bien répondez-donc à ces arguments éculés que je puisse retourner dormir en toute quiétude.

        1 mai 2014 à 20 h 49 min
        • HansImSchnoggeLoch Répondre

          Par principe on ne répond pas à des arguments éculés!
          a) pour ménager la fragilité morale de celui qui en use.
          b) parce que ce genre d’argumentation est en dehors du répertoire de la logique humaine courante.

          3 mai 2014 à 9 h 59 min
          • Jaures

            Position intellectuellement confortable, cher Hans, qui permet surtout de garder ses préjugés bien au chaud. Je pense au contraire que ressasser une notion permet de la transmettre. C’est pourquoi je ne me lasse pas de vous écrire.Mais il est vrai que certains ont plus de mal que d’autres.

            4 mai 2014 à 13 h 42 min
    • HansImSchnoggeLoch Répondre

      Tout est mieux pour le meilleur des mondes en pays musulman.
      Qu’attendez-vous donc pour vous y installer Jaures?
      Comment se fait-il que ces gens de là-bas veulent s’installer ici?
      Faut bien être fou pour quitter ces paradis!

      1 mai 2014 à 19 h 27 min
    • HansImSchnoggeLoch Répondre

      Voilà encore une réponse bâtie sur un phantasme.
      En 1963 Jaures aurait très bien pu passer au couperet de l’avortement. Il est en train de faire l’apologie d’un système qui aurait pu lui être fatal.

      3 mai 2014 à 10 h 04 min
    • lavandin Répondre

      avant la loi Veil , le nombre d’avortements par an était de 70000. Cette loi a sensiblement multiplié par 3 ce nombre

      4 mai 2014 à 10 h 58 min
      • Jaures Répondre

        Votre idée est démentie par le nombre de naissances avant et après la loi comme je le montre ci-dessus.

        4 mai 2014 à 13 h 44 min
        • HansImSchnoggeLoch Répondre

          Vous ne montrez rien. Ce n’est qu’une exhibition de chiffres compilés par d’autres

          5 mai 2014 à 13 h 07 min
  • HansImSchnoggeLoch Répondre

    4 millions de vies supprimées et pas de Procès de Nuremberg?
    C’est vraiment du 2 poids, 2 mesures!

    30 avril 2014 à 10 h 19 min

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