De la politique et de l’ambition…

De la politique et de l’ambition…

De plus en plus de Français aujourd’hui – pour ne pas dire la totalité – considèrent que les politiques sont « tous pourris » !

Pourtant, la politique n’est-elle pas un des plus beaux métiers du monde ?

À l’origine, dans la Grèce antique, le mot signifiait gérer la « polis », c’est-à-dire la « cité ».

Puis, au fil du temps, la gestion s’est étendue à un territoire de plus en plus vaste, pour finalement concerner tout un pays, tout un ensemble de pays, des empires, et, aujourd’hui, le monde avec l’ONU.

Cela suppose chez les hommes et chez les femmes qui s’engagent dans cette voie une grande part de dévouement et la volonté d’être au service des autres, accompagnées d’une loyauté et d’une fidélité à toute épreuve.

Hélas, un grand nombre d’entre eux – remplis initialement des meilleures intentions – se laisse vite pervertir, car il est dur de faire sa place dans la course au pouvoir. La concurrence et la lutte dans ce domaine sont sans merci et, pour gagner, tous les coups deviennent permis.

C’est là qu’il peut être à propos de parler de « l’ambition ».

Contrairement à une idée répandue, l’ambition – en remontant à ses origines étymologiques – n’est pas fatalement un défaut !

Le mot vient du verbe latin « ambire » qui veut dire « aller autour » et notamment « faire la tournée des électeurs ».

Il est vrai qu’en latin, il avait pris la valeur « d’intriguer pour se faire élire ». Mais quand il est apparu en français, il a perdu cette valeur négative et a signifié : « rechercher les honneurs, rechercher la réussite ».

Aujourd’hui, il traduit un désir ou une intention forte (de faire quelque chose).

N’est-il pas naturel de nourrir une « intention forte » pour faire quelque chose ?

Nous avons tous reçu des dons en naissant, et nous avons le devoir de les développer, de les faire fructifier – sainement, sans intrigue – pour les mettre au service des autres.

Et c’est là, comme nous venons de le dire pour la « politique », que le bât blesse. Combien de femmes et d’hommes, honnêtes et dévoués aux autres au départ, se laissent dévorer par les intrigues pour avoir la meilleure place, souvent, au milieu de « requins » aux « dents longues » ?

Décider de faire de la « politique » et avoir de « l’ambition », c’est donc quelque chose de bien et de nécessaire mais, du fait de la difficulté de rester intègre, combien de politiques ont le courage de l’ancien ministre RPR Michel Noir qui écrivait dans un éditorial du « Monde » le 15 mai 1987 : « Il vaut mieux perdre une élection que perdre son âme » ? Hélas beaucoup, mus par leurs propres intérêts, se transforment en girouettes et n’hésitent pas à trahir leurs partis et à renier leurs promesses.

Partager cette publication

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *