Désindustrialisation

Désindustrialisation

Le laboratoire Biogaran est à vendre, nous apprend la presse. Il s’agit d’un laboratoire fabriquant plus de 30 % des génériques de France, filiale du laboratoire Servier.
Deux industriels indiens sont sur les rangs. Le ministre en charge des industries s’en est ému et déclara avec autorité, gonflement de torse et affirmation tonitruante dans la voix, qu’il allait tout faire pour empêcher cette vente, menant à l’aggravation de notre perte d’indépendance stratégique dans le domaine de la santé.
Ouf, on est rassurés ! Mais, pourrait-il s’interroger ? Chercher les causes de cette cession d’une partie de notre fleuron industriel ? de notre survie sanitaire ? Bref, de l’avenir de la France ? Si ce fleuron est à vendre (dans les années soixante, la France faisait partie des « grands industriels de la pharmacie »), se pourrait-il que la cause s’en trouvât dans les conditions économiques, financières, sociales, administratives, ou même seulement psychologiques, en tout état de cause « négatives », imposées à nos entreprises par ce gouvernement ? Et si ce ministre ne trouve aucune raison liée à toutes ces pressions, une intelligence même seulement moyenne (donc non-énarque) lui conseillera, à titre préventif, d’en restreindre les effets délétères. Ne serait-ce que pour éviter que d’autres industriels, eux aussi lassés de ce climat destructeur de richesses, ne mettent la clé sous le paillasson à leur tour ! Aggravant encore plus le budget, le chômage et la confiance en la France. Au fait, j’oubliais : le prix du remboursement des médicaments est fixé par l’État. Précisons pour les « petits futés » que c’est un même type de mécanisme qui est en train d’étrangler nos agriculteurs. Mais à partir de l’Europe. Vivement un changement ! Vite !

Partager cette publication

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *