Élections et souci de la transcendance
En présence de programmes électoraux, tous plus mesquins et démagogiques les uns que les autres, je me prends à rêver.
Si chaque candidat à la présidence, au lieu de ratiociner sur de complexes et oiseuses questions économiques, pensait à l’âme de ses concitoyens.
S’il se posait la question : mon programme va-t-il l’embellir ou l’enlaidir ? Si je le réalise, les Français en seront-ils meilleurs ou avilis ?
Un candidat animé de cette préoccupation ne trouverait-il pas une audience auprès des Français ?
Ce souci de l’âme s’accompagnerait nécessairement, en effet, d’un projet pour ménager un monde où l’âme puisse habiter sans dommages.
Dans cette perspective, je voudrais essayer de proposer des critères pour évaluer les programmes des candidats et juger s’ils sont en mesure de donner aux âmes le moyen de leur salut, qu’elles soient chrétiennes, musulmanes ou bouddhistes…
Je classerai ces critères sur les quatre points cardinaux d’Aristote : le Ciel, la Terre, les Hommes et la Divinité.
Du point de vue du Ciel, Messieurs les candidats, vos projets politiques favorisent-ils le respect des valeurs transcendantes, le Vrai, le Bien, le Beau ?
– Le vrai : même s’ils ne sont pas toujours mensongers, vos discours tiennent de la politique-fiction. Ils sont diffusés par des médias partiaux qui dénaturent les idées de certains et valorisent celles des autres.
– Le bien : demanderez-vous à la loi, aux tribunaux et aux écoles de distinguer le bien du mal, de dire la morale ?
– Le beau : dans vos projets culturels, êtes-vous prêts à favoriser le beau plutôt que le fonctionnel et les ego de pseudo-artistes ?
Du point de vue de la Terre :
Les mesures politiques que vous préconisez permettront-elles aux âmes de trouver les racines dont elles ont besoin. Favoriseront-elles :
– La famille où naît la personnalité ;
– Le travail où elle s’épanouit ;
– La propriété qui assure à la personne une autonomie ;
– La patrie qui donne un sens à la vie collective ?
Du point de vue des hommes :
Vos projets politiques permettront-ils aux hommes de pratiquer la vertu ? Préfèrerez-vous la justice à la revendication démagogique d’égalité ?
Préférerez-vous la charité, qui vient du cœur, à une revendication égoïste de welfare state ? La liberté responsable à la collectivisation étatique ?
Du point de vue de la Divinité :
Pensez-vous permettre à Dieu de rester une référence ou sacrifierez-vous aux idoles au nom de la laïcité ?
Respecterez-vous la réalité de l’ordre naturel, en condamnant les attitudes contraires à la loi de la vie ?
Si vous ne soulevez pas ces questions, les élections ne sont qu’un simulacre.
Vous faites le jeu des oligarchies financières, médiatiques et judiciaires qui ont choisi de le pourrir en excluant tout débat de fond. De les réduire à un jeu télévisuel à la recherche d’audience, à une mine de sujets pour magazines people.
Général Jean du Verdier
(4) Commentaires
Ma « primarité » révèlée par Q.C. mais que j’assume sans vergogne, m’empêche de comprendre le fond réel de votre message. Ce n’est pas grave : les « supériorités », dont le ci-dessus, sévissant dans ce site le comprendront très certainement. Cependant, au titre du pragmatique que je m’efforce d’être, puis je vous suggérer de rentrer d’avantage dans la matière, plutot que dans l’intellectuel, lequel, avouons le manque à beaucoup . A commencer par moi. Mais c’est aussi le cas de la « masse » qu’il vous faudra conquérir, si vous voulez réellement avancer. Sun Tzu pourrait peut être d’un bon secours pour ce faire.
la » primarité » c’ est l’ instinct » naturel » , donc la survie de l’ espèce : j ‘ y adhère moi aussi … ce qui ne m’ empêche en rien de réfléchir à ce que sera le meilleur moyen pour y arriver … voyez tous ceux que l’ élection de Trump a tant réjoui !
Et pour cause… Socrate n’a rien écrit.
Général ne rêvez pas : la transcendance tout le monde s’ en fout ; mettez vous à l’ heure d’ un hiver spirituel ; mais ce la fait du bien de vous lire bien que Socrate ne soit pas ma référence