Euthanasie et soins palliatifs

Euthanasie et soins palliatifs

Alors que François Bayrou envisage de présenter la loi sur la fin de vie en deux temps, les inconditionnels de l’euthanasie reviennent à la charge. Peut-être faudrait-il leur rappeler les caractéristiques de toute civilisation qui se respecte. Une civilisation, c’est avant tout une communauté de femmes et d’hommes, unis par des liens de solidarité et de fraternité, et appelés à partager les Joies et les épreuves de la vie.
Rappelons que l’homme est entré en humanité à partir du jour où il a cessé d’abandonner ses morts au cours de ses déplacements et leur a accordé leurs premières sépultures. Et il semblerait que, à la même époque de la Préhistoire, il ait cessé de cheminer pour prendre soin également de ses accidentés. Nous en avons la preuve avec la découverte de ce fémur humain ressoudé, évoqué par l’anthropologue Margaret Mead américaine (1901-1978) plusieurs années avant son décès. Ainsi, alors que les animaux accidentés sont condamnés à mourir, l’être humain, dès les temps les plus lointains, s’est distingué par l’attention et les soins qu’il a portés à ses blessés et ses handicapés.
Alors, serons-nous la première civilisation à rompre ce lien de solidarité et de fraternité, tissé par nos ancêtres voici plus de 100 000 ans ?
Aujourd’hui, la médecine a fait d’immenses progrès et est capable, sinon de supprimer toutes les souffrances, du moins de les atténuer considérablement. Comment imaginer que des médecins, des infirmiers, des aides-soignants, etc., dont la vocation est de tout faire pour la vie, se transforment en tueurs professionnels et sans âme ?
Nous le savons, les élus qui veulent voter des lois sur l’euthanasie et les personnes qui sont volontaires pour une telle fin de vie, sont des personnes bien portantes. Survienne la maladie, elles sont beaucoup moins sûres d’elles.
Rappelons que les soignants qui s’occupent des soins palliatifs font preuve des plus grands dévouement, délicatesse, et attention envers tous les patients qu’ils entourent. Et, lors de leur passage dans le mystère de l’Éternité, ils font tout pour les apaiser, échangeant un dernier mot avec eux, leur tenant la main ou faisant tout autre geste d’apaisement. Et ces soignants, quand l’heure du grand Rendez-vous approche, pour éviter des souffrances prolongées et inutiles, n’hésitent pas à administrer, aux personnes dont la mort est sur le point d’arriver, des analgésiques qui – tout en pouvant avancer leur décès de quelques heures, voire de quelques jours – leur permettent de s’éteindre paisiblement, sans souffrir.
Enfin, ayons conscience que cette loi sur l’euthanasie réclamée à cor et à cri, par des idéologues impitoyables, et qui transgresse les lignes rouges du serment d’Hippocrate et du « Tu ne tueras pas » de la Bible, risque de toucher non seulement les personnes en fin de vie, mais aussi les handicapés, les personnes mal dans leur « peau », les dépressifs, et finalement de conduire tout droit vers l’eugénisme du nazisme du milieu du XXe siècle !

Partager cette publication

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *