Trump : la paix par la puissance
Tant d’éléments de la politique étrangère de Donald Trump ne sont pas compris en France qu’il faut expliquer.
Donald Trump dit « America first », l’Amérique d’abord, et il reprend les slogans empruntés à Ronald Reagan : « Make America Great Again » (rendre sa grandeur à l’Amérique) et « Peace through strength » (la paix par la puissance).
Ce qui sous-tend ces mots est que Trump entend servir les intérêts de l’Amérique, oui, mais aussi qu’il sait que les intérêts et la grandeur rétablie de l’Amérique impliquent la préservation d’un ordre mondial qui respecte les valeurs fondatrices du monde occidental, et Trump sait que seuls, aujourd’hui, les États-Unis ont la puissance requise pour la préservation de cet ordre.
Trump n’est pas et n’a jamais été un « isolationniste ». Il sait que des puissances menaçantes et destructrices existent. Il sait que les États-Unis n’ont pas d’autre choix que les combattre pour les mettre hors d’état de nuire. Il sait que militairement, l’espace est désormais crucial. Il sait aussi que les routes maritimes doivent être ouvertes et que la liberté de circuler sur les mers doit être préservée. Il sait enfin que les moyens de communication planétaires sont cruciaux et que, si la communication planétaire est largement dématérialisée, elle a toujours besoin de moyens matériels tels que les câbles sous-marins et les satellites, et il sait que ces moyens matériels doivent être protégés des actes prédateurs des puissances menaçantes et destructrices.
Sur ces divers plans, la synergie entre lui et les entreprises d’Elon Musk est essentielle, le renforcement de l’armée américaine est essentiel aussi.
Il se présente comme voulant mettre fin aux guerres existantes, et comme voulant aussi éviter les guerres potentielles, et ce sera là un aspect essentiel de son action. Il pense que les États-Unis peuvent atteindre ce double objectif et il entend, sur ces points, avancer vite.
Au Proche-Orient, sa priorité sera de relancer et approfondir les accords d’Abraham, ce qui impliquera de mettre le régime des mollahs hors d’état de nuire, d’une manière ou d’une autre, d’éliminer le Hamas de la bande de Gaza, de marginaliser l’Autorité Palestinienne, et de permettre un accord de paix entre l’Arabie saoudite et Israël. Et, que nul ne se trompe, il travaille à parvenir à ces fins.
En Ukraine, il veut le retour de la paix et il est sûr d’y parvenir : le général Keith Kellogg a été chargé par lui de négocier un accord avec Vladimir Poutine et Trump pense qu’il faudra quelques semaines pour que les termes soient précisés.
Trump sait que l’océan Arctique est crucial, et il veut contrôler le Groenland. Il compte procéder par étapes : d’abord un référendum au Groenland demandant l’indépendance de celui-ci, puis l’intégration du Groenland aux États-Unis. Cela se fera, pense Trump, en deux ou trois ans. Trump pense que le canal de Panama doit repasser sous contrôle américain. Cela se fera aussi. Éviter les guerres potentielles implique la pleine restauration des capacités de dissuasion américaines : ce sera une priorité budgétaire pour Trump, dès 2025.
Concernant l’Europe, Trump ne quittera pas l’OTAN. Il exigera que les pays membres de l’OTAN respectent l’accord qu’ils ont passé en devenant membres de l’OTAN, accroissent leurs dépenses militaires et se comportent en alliés fiables et non en assistés. Concernant le Mexique et le Canada, il veut que ces pays agissent pour contrôler leurs frontières, et il les met sous pression. Il va strictement endiguer la Chine.
Trump n’est pas « protectionniste ». Il entend utiliser les taxes à l’importation comme des moyens de pression et comme des moyens de rétablir un libre-échange au sein duquel les règles du jeu ne sont pas inéquitables envers les États-Unis.
Ce qu’il dit et ce qu’il fait ne devrait susciter d’inquiétude que chez les ennemis de la liberté et de la démocratie, et rassurer les dirigeants du monde démocratique.
Les discours ambiants en France disent que les États-Unis sont la première puissance du monde. C’est exact. Il serait plus exact encore de dire que les États-Unis sont la première puissance du monde libre et ont pour tâche de rendre le monde plus sûr pour la liberté et la démocratie. Trump prend cette tâche très au sérieux.
Comments (1)
Il est étonnant de parler de monde libre quand les libertés publiques essentielles sont dénaturées et bafouées, et cela avec le concours des gouvernants qui ne tolèrent pas d’opposition de la part des citoyens, et ils sont appuyés par une justice marxisée et ennemie du droit véritable, celui qui assure la sécurité et le bien être moral et matériel. Quelques exemples, aux USA, les libertés sont violées quand les services de l’Etat couvrent les pires scandales politiques, ou des élections truquées. En France, quand la simple expression politique peut vous conduire à vie de paria. Les média, aux mains de quelques ploutocrates sans foi, ont une lourde responsabilité dans la diffusion des innombrables contre-vérités, et omissions qui faussent gravement l’esprit public, et conduisent à des élections où l’avenir est délibérément sacrifié à une idéologie niant la nation, l’effort, la famille, la fierté des ancêtres.
Proclamer que les USA sont le modèle du monde soit disant libre, cela est irrecevable pour un esprit conscient et observateur. Le nombre de guerres suscitées par les USA, d’interventions catastrophiques, par orgueil et appétit de puissance, dépasse l’imagination.
Un pays qui a violé l’intégrité et et détruit l’Irak, la Lybie, sous de faux prétextes, qui a détruit et ruiné la Syrie, dernier havre chrétien comme le reconnaissent les évêques sur place, et par ISIS, organisation terroriste organisé par les USA et leurs complices occidentaux, ne peut prétendre donner des leçons.
Les pays occidentaux se font gravement laminer par les USA, et leurs dirigeants, Young Leaders, ne bronchent pas, bien sûr.