La CEDH contre la liberté d’expression

La CEDH contre la liberté d’expression

La Cour européenne des droits de l’homme tend de plus en plus à installer une jurisprudence «droitdelhommiste» au-dessus de nos droits nationaux.

Mais, pour les habitants de pays asservis à un pouvoir pré-totalitaire, comme la France, elle rendait régulièrement des services en défendant notre liberté d’expression ou notre liberté de religion.

Nous pouvons désormais évoquer cette époque au passé. La CEDH est dorénavant du côté des obstacles à la liberté d’expression et des soutiens à la colonisation culturelle du Vieux continent.

En effet, le 25 octobre, la Cour a validé un jugement autrichien contre une ressortissante de ce pays qui avait eu le front de critiquer l’islam.

Concrètement, cette ressortissante avait tenu deux séminaires sur l’islam en octobre et novembre 2009 et avait évoqué le mariage de Mahomet (le «beau modèle» des musulmans) avec Aïcha – mariage contracté quand la fillette avait 6 ans et consommé quand elle en avait 9. La conférencière avait ajouté : «De quoi s’agit-il, si ce n’est de pédophilie?»

Pour cela, l’intéressée fut con­damnée en première instance et en appel. La demande en révision formulée auprès de la Cour suprême fut rejetée, ce qui conduisit la plaignante à saisir la CEDH. Laquelle vient donc de répondre que ces jugements successifs n’avaient pas violé l’article 10 de la Convention européenne des droits de l’homme, dans lequel on lit: «Toute personne a droit à la liberté d’expression. Ce droit comprend la liberté d’opinion et la liberté de recevoir ou de communiquer des informations ou des idées sans qu’il puisse y avoir ingérence d’autorités publiques et sans considération de frontière.»

Il faut beaucoup d’imagination ou de mauvaise foi pour estimer que condamner cette personne ne viole pas cet article.

Mais, surtout, les attendus sont la preuve d’une dhimmitude volontaire de la CEDH, qui ne peut qu’inquiéter les Européens.

La Cour distingue ainsi déclaration factuelle et jugement de valeur et ajoute : «Un jugement de valeur dépourvu de base factuelle suffisante risque d’être excessif.»

C’est bien possible, mais ce que relatait la plaignante figure en toutes lettres dans les textes sacrés de l’islam. Ce qui offre une «base factuelle» relativement solide.

Et l’on arrive ainsi à ce morceau d’anthologie: «Les juridictions nationales ont soigneusement mis en balance le droit de la requérante à la liberté d’expression et les droits d’autres personnes à voir protéger leurs convictions religieuses et préserver la paix religieuse dans la société autrichienne.»

En d’autres termes, vous pouvez ne pas être d’accord avec l’islam, à la condition de ne pas choquer de musulmans!

La CEDH admet donc la théorie fumeuse de l’Organisation de la conférence islamique, selon laquelle toute critique de l’islam serait de «l’islamophobie», forme de «racisme».

Pourtant, toute critique de l’islam n’est pas nécessairement hostile. Songeons à ces intellectuels musulmans qui tentent de réinterpréter le Coran en un sens plus compatible avec notre vision contemporaine de la dignité humaine. La CEDH leur dit sans sourciller que ces critiques ne peuvent pas être protégées, même en Europe, par la liberté d’expression. Mais, surtout, il est absurde d’assimiler critique religieu­se et racisme. En d’autres temps, la CEDH aurait-elle considéré que la critique de «Mein Kampf» relevait de la «germanophobie»?

Dois-je préciser que ce nouveau délit de blasphème ne protège que l’islam et qu’il est toujours possible (encouragé?) d’insulter le christianisme au nom de la liberté d’expression?

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Comments (11)

  • quinctius cincinnatus Répondre

    le titre :

    il y a comme un malentendu !

    le CEDH combat pour la liberté d’ expression ! à preuve il demande à ce que les signes ostentatoire de soumission à des observances religieuses puissent être publiquement exposés sans faire l’ objet d’ une répression anti-démocratique ( d’ ailleurs jamais exercée ) ; ainsi les Sikhes devraient pouvoir porter le poignard courbe dans l’ espace public sans être pour autant inquiétés par une police répressive !

    6 novembre 2018 à 14 h 18 min
    • HansImSchnoggeLoch Répondre

      Conclusion:
      Le CEDH devrait être fiché “S”.

      6 novembre 2018 à 18 h 03 min
  • KAVULOMKAVULOS Répondre

    Pas malle l’illustration à l’appui de l’article : il me semble reconnaitre un auteur familier.

    2 novembre 2018 à 16 h 00 min
    • quinctius cincinnatus Répondre

      l’ illustration ? elle s’ est faite la MALLE !

      11 novembre 2018 à 20 h 54 min
      • KAVULOMKAVULOS Répondre

        Dommage qu’elle se soit faite la “malle” : elle me faisait penser à vous.
        Que le miséricordieux vous accueille dans votre léthargie. Amen

        14 novembre 2018 à 0 h 24 min
  • frei Répondre

    Je suis un Européen tout à fait convaincu , ne serait ce que par l’Histoire et la Géographie de notre petit continent .Pour autant je pense que la France n’a pas d’autre choix que de se retirer , au moins provisoirement , de la Cour Européenne des Droits de l’Homme jusqu’à ce que cette instance veuille bien considérer que ces Droits ne sont pa seulement individuels mais également collectifs .En particulier les nations qui constituent l’Europe ont droit chacune à leur continuité historique .La question de l’immigration est existentielle et nous n’acceptons pas le suicide de nos pays .

    1 novembre 2018 à 17 h 33 min
  • HansImSchnoggeLoch Répondre

    L’ oeuvre de sape du dénommé Soros porte ses fruits même dans la sphère européenne.
    Des juges choisis pour leur docilité rendent leur verdict.
    Doit-on alors s’étonner du résultat?

    Pour combien de temps faudra-t’il encore supporter des organismes comme ce tribunal de pacotille?
    À quand un tribunal européen des droits de l’individu, car les droits de l’homme cela commence à bien faire?

    1 novembre 2018 à 12 h 48 min
    • quinctius cincinnatus Répondre

      c’ est vrai ça, les ” négationnistes ” doivent pouvoir s’ exprimer … librement !

      3 novembre 2018 à 13 h 27 min
      • HansImSchnoggeLoch Répondre

        Oui même eux.
        Il y a suffisamment d’arguments pour les contrer.
        Oubliez le slogan: “pas de liberté pour les ennemis de la liberté”.

        3 novembre 2018 à 14 h 02 min
        • quinctius cincinnatus Répondre

          avez vous pensé que si on les empêche de s’ exprimer c’ est que peut être certains de leurs arguments, pas tous, seraient recevables … ce que la Doxa officielle ne veut pas

          4 novembre 2018 à 9 h 42 min
          • HansImSchnoggeLoch

            Même les menteurs patentés ne mentent pas toujours dans leurs rares moments de lucidité.
            C’est un risque à courir, la Doxa “officielle” devra s’y habituer.

            4 novembre 2018 à 11 h 19 min

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