La faillite ne menace pas ; elle est déjà là !
Depuis plus de vingt ans, je dénonce le danger de notre surendettement – qui n’était alors « que » de 1 000 Mds€.
Depuis, je n’ai pas arrêté de tirer la sonnette d’alarme. Mes amis et même ma famille ne comprenaient pas mon pessimisme, persuadés que la France ne pouvait pas être en faillite.
En 2007, François Fillon déclarait : « Je suis à la tête d’un État en situation de faillite. » Enfin, un homme politique dont je partageais les analyses et c’est la raison pour laquelle j’ai soutenu sa campagne présidentielle de 2017.
« Celui qui dit la vérité sera exécuté » : c’est bien ce qui s’est passé et nous avons alors gâché une chance unique de redresser notre pays, laissant les commandes à un « apprenti sorcier » qui aura achevé notre pays !
En 2016, j’ai sorti un livre « Démocratie entre parenthèses » qui allait encore plus loin que le programme de mon candidat. Si nous l’avions adopté, nous serions aujourd’hui le pays le plus prospère d’Europe et les Français seraient devenus les plus riches.
Le 8 octobre 2018, dans ces mêmes « 4 Vérités », j’ai de nouveau porté un « cri d’alarme » avec la conclusion suivante :
« Il est temps que nos dirigeants adoptent un discours franc et qu’ils arrêtent, tous autant qu’ils sont, de reporter les réformes indispensables sur le quinquennat suivant, cela fait quarante ans que ça dure et on voit où cela nous a amenés ! Hommes politiques, avez-vous si peu de respect pour ceux qui vous font vivre (y compris votre famille et vos propres enfants) c’est-à-dire pour le peuple français ? Honte à vous ! »
Non, M. Barnier n’est pas notre dernière chance. Son gouvernement et les premières mesures qu’il envisage (hausse des prélèvements obligatoires, alors que ce sont ceux-ci qui nous ont menés dans le mur) vont à l’encontre de toute règle économique.
Encore les mêmes erreurs qui vont avoir des effets contraires sur les rentrées fiscales, encore des mesurettes qui ne vont convaincre ni l’Europe et surtout les agences de notation dont les foudres vont, à juste titre, s’abattre sur notre pays.
Déjà le spread (écart de taux d’emprunt) entre notre pays et l’Allemagne est passé de 0,5 à 0,8 % et les 300 Mds€ d’emprunt prévus pour 2025 nous coûteront, au taux de 3 %, la bagatelle de 9 Mds € par an (90 Mds sur 10 ans) qui viendront s’ajouter aux 50 Mds€ de 2024 et certainement plus de 100 Mds€ par an dans 10 ans.
Mais, rassurez-vous, braves Français, ça n’arrivera pas car les agences de notation (et l’Europe) vont nous dégrader fortement, sinon elles ne seront plus crédibles.
C’est donc, à coup sûr, un scénario à la grecque qui nous attend avant la fin de ce quinquennat, peut-être même avant la fin de cette année.
Faut-il être stupide et aveugle pour ne pas comprendre que notre problème principal est le sureffectif de notre fonction publique (3 millions de plus qu’en Allemagne) que, malheureusement, personne n’ose affronter, ni même dénoncer.
Elle nous coûte près de 300 Mds de plus par an pour un résultat catastrophique autant par son coût que par son inefficacité.
Toutes les autres mesures, même si elles sont nécessaires, sont dérisoires par rapport à ce problème qui, pour des questions idéologiques, semble intouchable.
Reste à espérer une intervention rapide du FMI qui, seul, pourra nous imposer cette solution car on y est : la France ne risque pas la faillite, elle est en faillite !
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