La gauche fanatique

La gauche fanatique

Ceux qui suivent la presse anglo-saxonne savent que de l’autre côté de la Manche et de l’Atlantique, les débats politiques ont cessé depuis longtemps d’être des débats rationnels, équitables et courtois, opposant argument contre argument.

Et, naturellement, comme nous recevons à peu près systématiquement le pire du monde anglo-saxon avec dix ans de retard, cela doit nous servir d’avertissement – à prendre très au sérieux.

La gauche bien-pensante ne se gêne plus pour profiter de sa position de force, non pas seulement pour battre la droite, mais pour détruire littéralement tout opposant.

Les exemples sont légion.

Le plus connu est celui de Donald Trump privé d’accès à ses comptes de réseaux sociaux.

Mais on pourrait également parler de Nigel Farage privé de son compte bancaire parce que les dirigeants de sa banque le jugeaient « xénophobe ».

Ou encore de l’administration fiscale américaine qui, sous Obama, avait livré à la vindicte publique les noms de tous ceux qui avaient soutenu les campagnes de la National Organization for Marriage en faveur du mariage homme-femme.

La gauche dispose, dans la plupart des pays d’Occident, du contrôle sur  «l’État profond » et ne se prive pas d’en profiter.

Comme souvent avec les pervers, les gauchistes pratiquent volontiers l’inversion accusatoire et accusent facilement les hommes de droite de profiter de leur position de force pour les « persécuter ».

La réalité est que c’est considérablement moins fréquent que la situation inverse. De même qu’on ne saurait sérieusement comparer la persécution des communistes sous Franco ou Pinochet avec celle des « contre-révolutionnaires » sous Staline ou Mao.

Le plus grave est que la gauche, persuadée d’être le camp du bien, ne perçoit même pas à quel point son idéologie l’aveugle.

La directrice de la banque de Nigel Farage a ainsi confessé une « grave erreur de jugement » lors de sa démission.

Le problème est que cette « erreur de jugement » ne se contente pas de frapper des personnalités célèbres du « camp adverse » – ce qui est déjà gravissime –, mais qu’elle touche aussi des milliers de gens très simples qui ont pour seul tort de ne pas être des enthousiastes de la « cancel culture ». Mais, naturellement, la gauche est le meilleur ami du peuple – à condition que ce dernier n’ait rien à voir avec le peuple réel, qu’elle méprise de tout son cœur !

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