Le Coran islamophobe ?

Le Coran islamophobe ?

Notre monde de bisounours, où tout le monde devient le « phobe » de quelqu’un d’autre (xénophobe, transphobe, islamophobe, etc.), commence à prendre des allures tout à fait cocasses.
Le maire socialiste de Bourg-en-Bresse, dans l’Ain, Jean-François Debat, a ainsi déposé plainte contre les auteurs d’affiches « islamophobes » qui avaient été placardées dans la ville durant la nuit du 2 mai dernier.
Problème : lesdites affiches « islamophobes » sont, en réalité, des citations du Coran.
Naturellement, ces citations ne sont pas les plus flatteuses que l’on puisse trouver dans ce livre et elles laissent même volontiers supposer que l’islam ne serait pas la « religion d’amour, de tolérance et de paix » que tout le monde connaît.
Les citations répondaient à la question : L’islam prône-t-il la paix ? Et il est assez vraisemblable que, dans l’esprit des facétieux qui collèrent nuitamment ces affiches, la réponse était plutôt négative.
Mais, à vrai dire, peu importe.
Ce qui est vraiment intéressant dans cette histoire, c’est que notre brave édile socialiste considère que citer le Coran est « islamophobe » (et mérite des poursuites judiciaires).
Ira-t-il jusqu’à interdire la lecture de ces versets dans les mosquées de la ville ? Ce serait une expérience inédite …
Il pourrait aussi tenter de faire interdire le Coran pour appel à la haine.
Bref, M. Debat a mis le doigt dans un engrenage dangereux.
Attaquer en justice les appels à la haine de ces affiches citant le Coran (haine qui ne saute nullement aux yeux sur les affiches que j’ai pu voir), pour défendre les appels à la haine (tout à fait explicites, eux) contenus dans le Coran, risque fort de faire tourner bien des têtes – à commencer par celles des juges et des camarades socialistes du sieur Debat.
Le plus vraisemblable est que cette affaire d’affiches islamiques et islamophobes soit soigneusement étouffée dans une longue et savante procédure judiciaire et que rien de significatif n’en sorte.
Pourtant, j’aurais été fort intéressé par le débat ainsi posé : faut-il faire taire les haineux qui veulent empêcher les discours de haine ?
Bien sûr, en saine logique, aucune réponse ne peut être donnée à cette question. Pourtant, en saine politique, peut-être serait-il légitime de s’interroger enfin sur les conditions d’une possible intégration de musulmans au sein de la société française. Mais cela supposerait certes que les Français – et d’abord leurs élus – soient capables de définir les principes de ladite société française !

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