Les Allemands ont de la chance !

Les Allemands ont de la chance !

Pour les contribuables que nous sommes, une nouvelle récente – passée largement inaperçue des grands médias – fait rêver.

Nous avons en effet appris que la Cour constitutionnelle de Karlsruhe avait « retoqué » le budget du chancelier social-démocrate Olaf Scholz, au pouvoir depuis deux ans.

La Cour a ordonné la suppression de 60 milliards d’euros de crédits.

Ces crédits, initialement votés pour faire face à la crise du Covid, avaient été réaffectés par le chancelier sur d’autres postes budgétaires – en contravention avec les règles constitutionnelles en vigueur.

La constitution allemande refuse un budget où le déficit serait supérieur à 0,35 % du PIB, sauf cas d’urgence.

La crise sanitaire avait été considérée comme un tel cas d’urgence. Mais, une fois sorti de la crise, le gouvernement allemand n’avait pas le droit de maintenir ces crédits violant les règles budgétaires classiques. 197 députés de droite ont donc saisi la Cour de Karlsruhe et ont gagné.

Cette affaire est d’autant plus intéressante qu’elle touche de près à l’un des éléments centraux du fiscalisme contemporain : ces 60 milliards d’euros devaient abonder un fonds pour le climat et la transformation de l’économie.

Les mêmes lubies caractérisent la plupart des gouvernements occidentaux. Et la « transition écologique » est un « merveilleux » sujet pour augmenter sans limite les dépenses publiques (un sujet aussi « performant » que le covid – et ce n’est pas pour rien que les « experts » de Davos ont suggéré de remplacer le passe sanitaire par un passe écologique).

Mais, dans certains pays, l’équilibre des pouvoirs empêche les oligarques de faire n’importe quoi avec l’argent des contribuables.

Quand nous voyons que, chez nous, le gouvernement peut balancer par les fenêtres les milliards qu’il n’a pas (et dont notre épargne est la garantie, bien malgré nous), nous envions les Allemands.

D’autant que, chez nous, depuis plus de 40 ans, sans aucun caractère d’urgence pendant la majorité des années concernées, le parlement a voté des budgets en déficit.

Mais, ni le Conseil constitutionnel ni le parlement ne constituent des contre-pouvoirs capables de résister au gouvernement. On se demande alors à quoi ils servent – sinon à augmenter le déficit !

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