Macron le liberticide
Emmanuel Macron tient manifestement à demeurer dans l’histoire de France comme l’un des plus grands fossoyeurs de nos libertés.
Il est une nouvelle fois parti en guerre contre les réseaux sociaux.
Il semble surtout leur reprocher le fait que les jeunes vont davantage s’y informer que sur les médias traditionnels.
Mais peut-être conviendrait-il de s’interroger sur les raisons de ce désamour.
Si les médias traditionnels étaient réellement pluralistes, l’attractivité des réseaux serait sans nul doute plus limitée. Au lieu de quoi, nous constatons que, sur la plupart des sujets importants – y compris les sujets de politique intérieure française –, il n’existe qu’une seule voix médiatique.
On parle volontiers de « cercle de raison » pour justifier cette vision uniforme mais la raison pourrait parfaitement s’accommoder de débats et de visions différentes.
L’autre grande accusation d’Emmanuel Macron contre Twitter et Tik Tok (il est d’ailleurs symptomatique qu’aucun des grands réseaux sociaux utilisés par les jeunes Français ne soit français), c’est que ce ne sont pas de « vrais » médias mais des plateformes qui cherchent le « buzz » pour vendre de la publicité.
La belle affaire !
A-t-il la moindre idée du modèle économique dominant des médias traditionnels ?
On peut le regretter mais l’immense majorité des médias ne vivent pas de leurs abonnés, mais de la publicité – au point, précisément, que certains sujets deviennent tabous, de peur de heurter les annonceurs.
Mais le plus extravagant, c’est la conclusion de « Jupiter » : « On doit reprendre le contrôle de notre vie démocratique et informationnelle en régulant. »
Pour M. Macron, la démocratie, ce n’est pas donner la parole au peuple, c’est réguler.
Nous savions qu’il était un technocrate (bien davantage qu’un homme politique ou a fortiori un homme d’État), mais il est étrange de le revendiquer si nettement.
Le modèle de celui qui prétend gouverner aux Français (c’est-à-dire, étymologiquement, aux hommes libres !), est donc, plus que jamais, le contrôle social à la chinoise.
Il est vrai que nous avons si largement abandonné nos libertés publiques qu’il joue sur du velours. Mais il est tout à fait curieux que notre sémillant président nous présente le « nouveau monde » sous les atours un peu nostalgiques de la reconstitution de l’ORTF.
De son « nouveau monde », sans liberté ni propriété, nous ne voulons décidément pas !
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