Non à la création d’un impôt européen

Non à la création d’un impôt européen

Nous avons appris cette semaine, par les médias (quand ils paraissaient malgré les grèves, et qu’ils ne parlaient pas du prétendu « soutien massif » des Français aux grévistes !) que Bruxelles envisageait la création d’une TVA européenne.

Officiellement, il n’est pas question d’augmenter le budget de l’Union européenne (environ 150 milliards d’euros par an), mais de remplacer les contributions nationales.

Il faudrait cependant beaucoup de naïveté pour croire la version officielle. Nous avons déjà payé pour savoir que toute création d’impôt correspond, en réalité, à une augmentation des dépenses. La soi-disant « réforme fiscale », simplifiant, voire diminuant, les prélèvements obligatoires, ne semble pas vraiment pour demain.

Quand je vois un Barroso nous expliquer la main sur le cœur que l’UE pratiquera la « modération » fiscale, j’ai autant envie de lui faire confiance que si j’entendais Martine Aubry nous annonçant une réforme fiscale !

Mais, admettons que cette TVA européenne remplace à terme les cotisations nationales et ne nous coûte rien de plus. Cela poserait tout de même un sérieux problème de principe.

Car cela reviendrait à donner à Bruxelles le pouvoir de lever l’impôt sur nous. Cela lui donnerait donc les pouvoirs d’un État. Plus exactement les pouvoirs d’un État souverain, ce que ne sont plus nos États, puisqu’ils ne peuvent plus battre monnaie. Et ce pouvoir serait absolument sans contrôle, puisqu’aucune représentation parlementaire nationale ne serait en mesure de voter le budget européen, ni d’en contrôler l’exécution.

On ne peut déjà pas dire que notre pauvre France soit dans un très bel état du point de vue budgétaire et du point de vue du contrôle parlementaire de la dépense publique. On imagine ce qu’il en serait s’il n’y avait plus aucun contrôle parlementaire !
La presse nous dit aussi que, pour le moment, la France, la Grande-Bretagne et l’Allemagne sont farouchement hostiles à cet impôt européen. Deo gratias ! Mais, je doute que cette admirable fermeté sur les principes dure très longtemps. Et il vaudrait mieux que les opinions publiques se réveillent avant qu’il ne soit trop tard, contrairement à ce qui s’est produit à chaque étape de la « construction européenne ».

Et il serait sain qu’elles commencent à songer sérieusement à sortir de ce « machin » tentaculaire qui prétend tout régenter dans nos vies, de la quantité de cacao dans le chocolat que nous mangeons aux taux d’intérêt de nos emprunts, en passant par la taille des fermes françaises ou le nombre de Roms que nous avons le droit d’expulser !

Bien sûr, sortir de l’UE n’ira pas sans crise. Mais, de toute façon, il y aura une crise grave avant peu : comment des pays aussi dissemblables que la Grèce et l’Allemagne pourraient-ils cohabiter durablement dans un unique carcan ?

Dans l’état actuel des choses, l’UE ne peut pas tenir. Elle ne pourrait le faire qu’à condition de devenir plus autocratique encore, qu’à condition d’accaparer plus de pouvoirs (dans un premier temps, le pouvoir de lever l’impôt, puis, rapidement, celui de décider de notre politique migratoire, sans parler de l’entrée de la Turquie…).

Pour moi, cette affaire d’impôt européen, même si elle n’est, pour le moment qu’un projet, est aussi un signal. Et ce signal, je le comprends ainsi : sortons de l’Union européenne, et le plus vite sera le mieux !

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Comments (3)

  • grepon Répondre

    Ne vous en faites pas.   L’euro ne survivra pas les forces centrifuges.    Il n ya pas de raison a croire qu’un impot europeen, un impot direct sur le citoyen et/ou sur ses achats, survivrait le tremblement de terre resultant de faillites, plans d’austerite, et/ou debasements des divers monnaies au sein du bloc d’echanges commerciaux qui est le fondement de l’union(si ce n’est pas les sousventions agricoles…)

    30 octobre 2010 à 23 h 40 min
  • christian pène Répondre

    la constitution européenne ayant été rejetée par les Français en 2005 , l’adhésion française à l’UE est entachée d’illégalité

    donc les décisions de Bruxelles sont nulles et non avenues

    "contre nous de la tyrannie , l’étendard sanglant est levé"

    30 octobre 2010 à 16 h 56 min
  • Boniface Répondre

    Sortir de l’union Européenne est une nécessité même si cela ne se fera pas sans mal et sans sacrifices. Il y a un pays comme la Suisse parfaitement bien géré avec un taux de chômage voisin de 3 % seulement où les gens vivent mieux et où la démocratie signifie encore quelque chose. N’oublions pas que le peuple français a rejeté le traité de Lisbonne par référendum et que les élus (qui normalement représentent le peuple) se sont empressés de nous imposer ce traité par leur vote. C’est dire le peu de cas que font les élus de la volonté du peuple d’une part et de la démocratie d’autre part. Avec l’avènement de l’Euro la paupérisation a gangrené le pays et à présent on peut parler de misère. Oui, la France s’enfonce dans la misère et les problèmes d’une immigration imposée ne font que commencer. Angéla Merkel a reconnu l’échec de l’Allemagne dans ce domaine. On voudrait nous faire croire que la France, avec de plus en plus de violences urbaines, a parfaitement réussi l’intégration !! L’incurie et les mensonges de nos édiles crèvent les yeux. L’union Européenne profite surtout à une armada de fonctionnaires et d’élus qui vivent avec des privilèges considérables. Quittons au plus vite cette galère !

    28 octobre 2010 à 0 h 03 min

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