Politique de l’autruche

Politique de l’autruche

On nous demande aujourd’hui de faire en permanence des économies d’énergie pour “sauver la planète”. A-t-on une idée du bilan carbone de la guerre moderne, qui se perpétue aux quatre coins de la planète ? Non seulement il faut de l’énergie pour fabriquer l’armement, mais l’utilisation de ce dernier dégage aussi énormément de chaleur et de gaz polluants. Enfin, après avoir fait son œuvre de démolition, il faut reconstruire ce que l’on a détruit. De toute évidence, le bilan carbone de la guerre n’intéresse pas nos écolos-pacifistes, qui préfèrent embêter l’automobiliste.

*Dès 1968 l’école a balancé aux orties l’apprentissage répétitif (lecture, récitation arithmétique, histoire, instruction civique etc.). L’air du temps était à de l’Emile de Rousseau. L’enfant était attendu pour instruire le maitre en lui livrant son analyse personnelle du monde nouveau que sa candeur découvrirait. En 1970, la déstabilisation des institutions commençait. En 1972, le vicaire de la paroisse faisait de même, en considérant que le baptême et le catéchisme pouvaient attendre de même.

Le maître était attendu aux résultats (comme à l’armée lorsque le troufion vient de tirer sur la cible en carton. On connait aujourd’hui le résultat. Il n’est pas bon, tant pour l’Eglise, qui a perdu ses ouailles, que pour la société, qui ne se connait plus. Plus aucun modèle de société n’est proposé à la jeunesse, l’école normale d’instituteurs a disparu, l’ENA a été déstructurée comme la diplomatie française, laquelle pourtant était renommée hier pour sa clairvoyance. Le pouvoir s’est privé de ses moyens d’agir et de s’informer avec clairvoyance. Dorénavant, les remontées du terrain passent par le filtre de l’idéologie et, lorsque la situation devient critique, l’État se trouve incapable de réagir, car il n’a même pas réalisé que lui-même est à l’origine de son propre aveuglement.

Prenons l’exemple de la violence dans la société. Sans l’enseignement du maitre d’école, ce fameux hussard de la République, croyez-vous que la jeunesse de 1914 aurait accepté de donner sa vie pour défendre les femmes, les enfants et personnes vulnérables, lorsque l’Allemagne et ses alliés s’attaquèrent à la planète entière ? La réponse est non ! Les Français d’aujourd’hui ne voient plus au-delà de leur pré carré, celui qu’ils se sont forgé au travers de leur famille, de leur communauté et de leur relation avec les médias (TV – Internet – réseaux sociaux). Depuis la disparition de l’O.R.T. F, on remarquera que l’hymne national comme l’hymne européen ne s’entendent plus ! Autrefois la Marseillaise s’entendait au petit matin et le soir en fin d’émission vers minuit, les enfants étaient amenés par leur maître au monument aux morts pour la cérémonie du souvenir national. Aujourd’hui, ils viennent à la marche blanche pour conjurer l’horreur vécue au quotidien, puis ouvrent la télévision pour célébrer la même violence (western, film de guerre, polar ou fiction à 80% américaine). La violence des armes, celles de la guerre, comme le viol des femmes, etc. L’école de la violence est là; la sauvagerie humaine explose à l’écran avant de se reproduire dans la rue !

Seul l’islam a gardé les pieds sur terre. Il enseigne toujours la loi coranique et oblige ses ouailles à s’en souvenir cinq fois par jour. Rappelons que le Coran émane en grande partie des califes successeurs temporels et spirituels de Mahomet. Au fil des âges, le Coran califal s’est enrichi avec les hadiths des uns et des autres. Le grand Sachem et le grand manitou ont écrit à deux le grand livre que tous doivent connaitre et respecter à la lettre, sous peine d’avoir de gros ennuis.

Souvenons-nous aussi du petit livre rouge de Mao-Tse-Toung (Xi-Jing-Ping en préparerait un nouveau consacré à sa personne) et des petits gardes rouges. Si l’islam est étranger au communisme, il est remarquable de constater que le communisme et lui utilisent un même système dictatorial. Le renoncement de l’État français, qui n’enseigne plus ses racines1, conjugué à celui de l’Église 2 qui a rompu avec l’universalité de son enseignement, a contribué à affaiblir culturellement le pays. La langue française, dans ce qu’elle avait de plus beau, n’a pu être défendue efficacement. Son universalité dans le monde de la diplomatie a disparu au profit de langues commerciales, l’anglais aujourd’hui, demain le chinois – toutes deux aussi imprécises. C’est une véritable régression culturelle.

 

Sa spécificité laïque, son peuple gaulois d’origine dominé par la civilisation du monde antique d’origine gréco-romaine et de religion judéo-chrétienne, l’apport de civilisations barbares venant du Nord-Est qui se sont fondues avec elle dans la grande civilisation que nous connaissons aujourd’hui.

2 L’abandon de la langue latine dédiée à l’enseignement théologique, lors du concile Vatican II, a d’une certaine façon, brouillé l’interprétation des textes fondamentaux d’origine, qui au cours des siècles avaient été figés dans une lecture unique. Pour les pays du Sud de l’Europe, dont la langue découle du Grec et du Latin, l’abandon de l’enseignement de ces deux langues mortes a été fatal pour avoir la bonne compréhension du langage commun ; on ne recherche plus le sens d’origine des mots du vocabulaire.

NB : A lire une analyse disponible en ligne à l’adresse https://www.cairn.info/revue-outre-terre1-2011-2-page-217.htm. L’Article 2 décrit bien clairementce à quoi l’État laïc est confronté : « La République islamique est un régime fondé sur la foi en Dieu l’unique, seul souverain et seul législateur… [ainsi que] la révélation divine et son rôle fondamental dans la formulation des lois. »

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