Quand la réalité biologique devient scandaleuse…

Sans l’annonce tonitruante du retrait de toute publicité pour le livre, je n’aurais pas ouvert « Transmania » (c’est l’effet Streisand : faire connaître une idée en essayant de la censurer). Mais j’aurais perdu à ne pas l’ouvrir.
Les deux auteurs sont clairement de gauche (et elles ont un style assez leste sur des questions pour lesquelles, sans être spécialement pudibond, je persiste à considérer qu’un peu de pudeur ne nuirait pas !), mais le simple fait qu’elles soient désormais publiquement menacées de mort justifierait la lecture de leur livre – et le soutien à leur travail.
Même sans cela, leur enquête est passionnante.
On y découvre nombre de con­cepts loufoques, d’acronymes ab­scons et de théories absurdes.
Il est désormais possible, en France, d’être reconnu comme une « femme » tout en ayant un pénis – ou, inversement, un « homme » doté d’un utérus.
Le premier mouve­ment est de répondre par un haussement d’é­paules. Après tout, si vous êtes un hom­me et voulez vous habiller en femme, cela vous regarde.
Le problè­me, c’est que le lobby « trans » ne veut pas simplement qu’on lui laisse faire ce qui lui plaît dans des établissements « underground » ; il veut que nous participions tous collectivement à son mensonge.
Par exemple, que nous offrions des congés maternité à des « hommes » (qui sont évidemment, en réalité, des femmes ayant gardé leurs organes reproducteurs féminins mais peuvent vous poursuivre en justice si vous doutez de la possibilité pour un homme d’être « enceint »).
Ou encore que nous acceptions que des violeurs qui « se sentent femmes » soient emprisonnés avec des femmes. Cela semble délirant, mais c’est arrivé !
Plus légèrement, la « transmania » impose aux sportives une compétition faussée avec des hommes qui prétendent être femmes et, par cette seule affirmation, deviennent des « championnes » alors qu’ils ne brillaient pas autant dans les championnats masculins.
Tout cela ressemble beaucoup au conte des habits neufs de l’empereur : personne n’ose dire la vérité qu’il voit pourtant bien – que nous sommes tous soit hommes, soit femmes et que l’on ne peut pas changer de sexe sur simple déclaration (ni mê­me après opération : un homme castré n’est pas une femme).
Dire la vérité peut même vous exposer aux pires ennuis.
Mais, pour un observateur de droite comme votre serviteur, cette « transmania » est passionnante car elle montre à quel point la gauche refuse le réel.
Et à quel point elle est totalitaire : des féministes radicales sont désormais rangées parmi les « fascistes » pour avoir dit qu’être une femme était une réalité biologique. Même des transsexuels deviennent « transphobes » pour avoir seulement dit que changer d’état-civil n’était pas changer de sexe.
Le plus grave est qu’aujourd’hui, les apprentis sorciers bourrent d’hormones ou mutilent des mineurs paumés (parfois sans rien dire à leurs parents), sans connaître les conséquences à long terme de ces « thérapies ».
Reste que ces délires pourraient bien marquer la fin du « progressisme » car il est de moins en moins certain que toute la gauche voudra être solidaire de ces fanatiques ultra-radicaux.

Transmania: Enquête sur les dérives de l’idéologie transgenre