Repenser l’impôt pour sortir du socialisme
L’une des conséquences délétères du conformisme qui règne chez nous, c’est l’absence presque complète de débat fiscal – et, plus généralement, l’absence de débat sérieux sur les grands sujets de notre vie publique.
Le livre de Victor Fouquet et Jean-Baptiste Noé y remédie, en mettant à disposition, de ce que l’on appelait naguère le «public cultivé», les arguments du débat fiscal qui existe dans d’autres pays. En une série de courts chapitres, ils évoquent les différents champs de ce débat.
Bien sûr, le lecteur connaissant un peu le sujet reste un peu sur sa faim car l’ouvrage prend délibérément le parti de la vulgarisation (au bon sens du terme !) et n’approfondit donc pas autant qu’on pourrait le souhaiter les questions.
Mais le débat fiscal français étant un tel désert, il fallait bien commencer par quelque chose et – comme le récent livre de Philippe Némo sur la philosophie de l’impôt – ce livre plaisamment écrit devrait permettre de remettre en perspective les questions que tant d’entre nous se posent.
Sans cet effort de réflexion sur la légitimité de l’impôt, la crise des gilets jaunes est vouée à se répéter sans cesse.
Nous vivons, en effet, dans une atmosphère d’hégémonie culturelle incontestée du socialisme – sous sa forme «adoucie» de social-démocratie, certes, c’est-à-dire sans les miradors et les camps de concentration, mais avec tout de même le «flicage» des dissidents, la spoliation généralisée, la perte des libertés, et l’arrogance d’une nomenklatura de plus en plus insupportable.
Il faut donc dire et redire que le socialisme n’est pas seulement inefficace économiquement. Il est surtout moralement indéfendable. Confondant justice et égalitarisme, il a créé une situation de profonde injustice.
Ainsi un tout petit nombre de contribuables sont-ils saignés à blanc pour entretenir une armada de personnes sur le choix desquelles les « payeurs » n’ont pas voix au chapitre.
Si, en payant ses impôts, la classe moyenne était en mesure d’orienter la politique de la nation, elle paierait bien plus facilement. Mais on lui extorque brutalement ses revenus et son épargne, sans jamais tenir compte de son avis! Et cela vaut des deux mâchoires de la tenaille qui étrangle la France : l’État-providence et l’immigrationnisme.
Il faut ajouter que le socialisme, en prétendant lutter contre l’injustice, crée pauvreté et pénurie.
C’est un cercle vicieux. Nous sommes tondus pour financer une politique dont nous ne voulons pas et notre argent crée un appel d’air (en termes d’invasion migratoire et en termes de dépense inconsidérée de l’argent public – toujours, au départ, de l’argent privé!).
Et rappelons qu’il n’existe plus aucun garde-fou: la prétendue « représentation nationale» ne prête aucune attention à ses mandants et la cour de cassation a rendu un arrêt surréaliste selon lequel un contribuable versant à l’État plus de 100% de ses revenus ne pouvait se plaindre de confiscation.
Le socialisme (y compris sous sa forme macronienne) est fondamentalement inefficace, c’est une évidence. Mais il y a pire : il est profondément immoral, parce que profondément hostile à la nature humaine faite de liberté, de responsabilité et de quête de la vérité. Il est urgent d’en sortir, pour le bien de la France, mais aussi pour la survie de la personne humaine.
Comments (1)
repenser les dépenses pour sortir du socialisme aurait été plus porteur chez l’ électeur pressuré !