Vers la fin de Schengen ?
Le 16 septembre, l’Allemagne a rétabli ses frontières avec les pays voisins (tous membres de l’UE, à l’exception de la Suisse qui fait tout de même partie de l’espace Schengen).
On sait qu’il est possible, d’après le traité de Schengen, de suspendre la libre circulation pendant une durée maximale de six mois.
C’est une suspension de ce type (que la France a, elle aussi, déjà utilisée en 2015, après les attentats qui avaient frappé notre pays) que l’Allemagne vient d’annoncer à Bruxelles.
Officiellement, il s’agit de lutter « contre les menaces actuelles du terrorisme islamiste et de la criminalité transfrontalière ». Dans la pratique, il s’agit au moins autant de lutter contre l’immigration clandestine qui est à l’origine de plusieurs événements violents au cours des derniers mois – notamment le meurtre de trois personnes poignardées par un Syrien à Solingen.
On sait que cette atmosphère d’ensauvagement a fortement contribué au succès d’Alternativ für Deutschland aux dernières élections régionales.
Il ne fait donc guère de doute que la politique intérieure est l’une des principales motivations de cette décision soudaine du gouvernement allemand.
Gardons en mémoire qu’il s’agit d’un gouvernement de coalition.
Et d’une coalition dirigée par un socialiste, Olaf Scholz !
Il va devenir de plus en plus difficile aux sectaires gauchistes de France de prétendre que toute régulation de l’immigration est nécessairement « fasciste » quand tant de leurs « camarades », notamment en Europe du Nord (le gouvernement socialiste danois s’étant déjà attelé à cette tâche de lutte contre l’invasion migratoire), mènent des politiques énergiques – et qui portent des fruits tangibles – en ce domaine.
Il est évident qu’en règle générale, la libre circulation est une bonne nouvelle pour tout le monde – mais à la condition que les « indésirables » restent aux portes de l’Europe, ce qui est très loin d’être le cas aujourd’hui.
C’est ce problème majeur de Schengen que l’Allemagne repose sur la table. Mais le problème est plus vaste. Nous avons ainsi abandonné le soutien à nos paysans sur la promesse d’une préférence communautaire (qui a disparu). En bien des domaines, nous avons ainsi lâché la proie pour l’ombre. L’UE se prétend fondée sur le principe de subsidiarité. En fait, c’est l’inverse (les États ne peuvent mener que les politiques que Bruxelles leur abandonne). Il est temps d’y revenir. Et l’Allemagne montre le chemin.
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