De l’IVG à l’IVR ?

De l’IVG à l’IVR ?

Le président de la République s’est félicité d’avoir amené la France à être le seul pays ayant inscrit explicitement dans sa constitution le droit des femmes à l’interruption volontaire de grossesse (IVG).

Suite à cette belle réussite apparemment sans enjeu électoral, les défenseurs des libertés fondamentales devraient profiter des bonnes dispositions actuelles de nos élus pour lancer une procédure d’inscription dans la Constitution du droit de changer de religion (IVR : Interruption volontaire de religion), droit actuellement difficile d’accès et surtout contesté par les adeptes de plus en plus nombreux de la charia qui prévoit la condamnation à mort des apostats.

Comme je l’avais rappelé dans les « 4 Vérités » n° 1217 du 1er novembre 2019, Jean-Pierre Chevènement, ministre de l’Intérieur et des cultes, avait présenté en l’an 2000, en vue de la création du centre français du culte musulman, un pacte non négociable incluant le droit de toute personne à changer de religion. Mais devant le refus des autorités musulmanes, le ministre en avait finalement retiré ce droit, bafouant ainsi les principes de liberté et d’égalité de l’article 1 de la déclaration des droits de l’homme et du citoyen et ceux de la loi du 9 décembre 1905 selon lesquels « La République ne reconnaît … aucun culte ».

Ce refus est compréhensible car la condamnation à mort de l’apostat est la clef de voûte des obligations et interdictions auxquelles sont soumis les musulmans : cinq prières dans la journée, jeûne du Ramadan pendant la journée, abaya, burkini, voile dans la rue, ayant comme point commun d’être visibles dans l’espace public et donc de permettre la surveillance du degré de soumission à la charia, de chaque personne par la communauté. C’est le principe d’une emprise mentale et physique.

Il est donc urgent de suivre les conseils de M. Didier Ribes, maître des requêtes au conseil d’État, concluant que seul le droit du plus faible devenu victime d’un mouvement à caractère sectaire rend légitime l’intervention de l’État au titre du devoir du plus fort (voir le rapport pour 2013 et 2014 de la Mission interministérielle de vigilance contre les dérives sectaires).

Il devient donc urgent :

1) D’inscrire dans la Constitution le droit pour chaque personne à la liberté de changer de religion ou de conviction,

2) De mettre en place un numéro de téléphone gratuit, anonyme et national tel que « SOS pour quitter ma religion » accompagné des moyens humains et financiers indispensables,

3) De rendre obligatoire l’affichage de ce nouvel article de la Constitution à l’entrée de tout lieu de culte, à l’instar de l’affichage dans les entreprises de certains droits des employés.

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