Encore la spoliation…

Encore la spoliation…

Le gouvernement a annoncé son intention de ponctionner un à 3 milliards d’euros annuels dans les réserves de l’Agirc-Arrco – qui dispose de quelque 68 milliards de réserves.

Devant la bronca des syndicats (pour une fois, syndicats patronaux et salariés semblent d’accord), il semble que Mme Borne hésite – pendant que son ministre du Travail, Olivier Dussopt, continue à afficher ingénument sa volonté d’obtenir cette manne particulièrement utile en ces temps où le bouclage du budget, sans pouvoir augmenter les impôts ni faire tourner la planche à billets, semble de plus en plus difficile !

Mais, même si le gouvernement recule finalement, cette volonté de « piquer » dans la caisse des régimes complémentaires de retraite est révélatrice de son mépris pour le droit de propriété.

Pour nos glorieux dirigeants, rien ne nous appartient en propre. Dans son immense générosité, l’État veut bien de temps à autre condescendre à nous laisser utiliser nos maisons, nos voitures et, de façon générale, ce que nous avons acquis par héritage ou par nos efforts.

Mais il tient au slogan du Forum de Davos (que l’on tient pour « ultra-libéral », mais qui semble, en réalité, socialiste) : « Vous ne posséderez rien et vous serez heureux. »

Je ne suis pas certain que le fait de ne rien posséder rende heureux. Je sais que c’est le cas pour de nombreux moines, mais eux l’ont choisi. Et ce n’est pas tout à fait la même chose de s’être volontairement dépouillé de tout bien pour chercher un bien supérieur et d’être privé de tout bien par décision arbitraire de l’État.

En tout cas, ce qui est certain, c’est que le fait de ne rien posséder asservit. Nos propriétés sont les garanties de nos libertés.

Mais, comme l’État est hostile à nos libertés (comme il l’a abondamment prouvé en les supprimant une à une toutes – toujours sous les meilleurs prétextes), on ne peut guère s’étonner qu’il le soit également à nos propriétés !

Il est bien possible que les syndicats obtiennent gain de cause et fassent reculer le gouvernement. Je les applaudirai alors bien volontiers.

Mais ce qui est sûr, c’est que, tant que l’État sera entre les mains de cet étrange mélange de grands ploutocrates et d’idéologues socialistes, nos biens seront en danger – tout autant que nos libertés.

Quelqu’un pourrait-il expliquer à ces énergumènes qu’un pays est d’autant plus riche que ses habitants sont plus prospères et que spolier nos richesses est le plus sûr moyen de ruiner la France – et donc de scier la branche même sur laquelle ils sont assis ?

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