La Chine va-t-elle réévaluer le yuan ?
Le 5 octobre 2010, au sommet Europe-Asie, les pays européens ont fait savoir à la Chine que sa décision de conserver le même taux de change fixe avec les États-Unis devenait intolérable. D’autres négociations vont suivre.
Le 1er octobre 1949, une dictature communiste menée par Mao a pris le pouvoir en Chine.
Pendant 20 ans, Mao met en place une économie marxiste de type planifié, contrôlée par l’État. C’est un échec cuisant, en particulier en 1958, lors du « Grand Bond en Avant ». Mao nationalise toutes les terres et transforme les paysans en fonctionnaires. Mao déclenche une chute vertigineuse de la production de riz et plus de 20 millions de Chinois meurent de faim. L’échec économique du communisme est tout aussi évident en Union soviétique.
Cependant, les économistes chinois ont lu Marx ou Keynes, mais aussi Hayek ou Friedman. Ils étudient avec soin ce qui se passe aux USA, en Allemagne, en France, en Irlande ou en Angleterre. Et ils en tirent des conclusions pratiques. Tout un courant réformiste essaye alors de prendre le pouvoir. Mais Mao et sa femme résistent. Mao meurt en 1978 et sa femme est mise en prison.
Deng Xiaoping dirige alors la Chine. Il a parfaitement compris que l’économie de marché soumise à la concurrence est bien supérieure à l’économie planifiée contrôlée par l’État. Il n’hésite pas à mettre en concurrence des entreprises d’État avec des entreprises privées. Il rend les terres aux paysans. C’est le consommateur qui décide et achète ce qu’il a envie de consommer. Ce n’est plus l’État qui l’oblige à consommer ce qu’il lui fournit gratuitement. La progression du pouvoir d’achat des Chinois atteint 10 % par an. Mais la Chine est encore un pays sous-développé.
Avec la mondialisation de l’économie, les dirigeants communistes chinois trouvent un moyen très efficace d’accélérer leur développement. Ils offrent aux entreprises occidentales qui s’installent chez eux des conditions très favorables. Ils exigent alors qu’un taux de change fixe lie leur monnaie, le Yuan, au dollar. Le gouvernement américain accepte pratiquement sans hésiter. Les entreprises américaines et européennes se précipitent pour avoir un marché de 1,5 milliard de consommateurs. Le transfert de technologie des USA ou de l’Europe vers la Chine est accéléré. Les Chinois exportent ensuite dans le monde entier ce qui se fabrique chez eux, à des prix défiant toute concurrence. Des milliards de dollars ou d’euros s’entassent dans les banques chinoises.
Les Occidentaux n’arrivent pas à résister à cet envahissement de leur marché. Pour réduire le déficit de leurs balances commerciales, ils demandent donc à la Chine de réévaluer le Yuan, pour rendre les produits chinois plus coûteux. Jusqu’à maintenant, les Chinois sont restés totalement sourds à cette demande : leurs exportations procurent une très forte activité dans leur pays. Et malgré la crise, le pouvoir d’achat des Chinois augmente encore de 10 % par an. Enfin, avec tous leurs euros ou tous leurs dollars, ils achètent maintenant dans le monde entier, en Grèce ou en Afrique, les entreprises les plus performantes.
Telle est la situation économique actuelle de la dictature communiste chinoise. Mais, avec le développement et Internet, une opposition de plus en plus forte s’y oppose. Des usines se mettent même en grève. La Chine est condamnée à évoluer politiquement vers la démocratie.
Pourquoi les communistes français ne proposent-ils pas ce qui réussit en Chine ?
Comments (4)
Ce qui m’a intéressé cette semaine se sont les commentaires d’Arte. Les gens de la chaîne Arte sont, on le sait, de grands progressistes. Quand ils ne militent pas pour l’entrée de la Turquie dans l’UE – ce qui se fera, de toute façon, vu la frénétique propagande en faveur des valeurs islamiques dont on accable les foules (ceux qui osent protester sont d’infects racistes), ils nous comblent de documentaires lénifiants sur le bonheur de vivre en terre d’islam.
Or donc , les bonnes âmes d’Arte voudraient que les Chinois échangeassent leur modèle de société contre celui d’un pays qui n’est pas fichu d’accepter la moindre réforme, un pays qui se dit démocratique et qui se trouve en permanence menacé de faillite de par la volonté de nuisance de gens dont les références sont restées profondément marxistes, voire révolutionnaires. Dans un pays, notre pays, la France, qui n’ose plus parler de son génie et de ses valeurs intrinsèques pour sombrer dans un multiculturalisme masochiste, infantile et régressif. Comment ose-t-on encore élever la voix et faire du prêchi-prêcha ? C’est vrai, nous vivons en démocratie. Mais c’est à se demander si nous le méritons bien. Car à quoi cela nous sert-il quand – comme nous l’explique Thieulloy – la Justice est aux ordres d’une idéologie subversive ; ou quand un pays souverain n’a plus droit d’expulser des indésirables ; quand son Président va à Bruxelles-Canossa pour s’expliquer sur sa politique intérieure.
Longtemps notre pays fut le phare de la chrétienté et le pays des Lumières, fier de sa mission civilisatrice. Nous sommes devenus des capitulards et les Chinois le savent. Pourquoi perdre son temps à traiter avec des losers ?
"Pourquoi les communistes français ne proposent-ils pas ce qui réussit en Chine ?"
On se demande pourquoi perdre son temps à écrire des choses aussi ridicules … ou pire, à les lire !!!
Mon bon Monsieur, les cocos français, tout comme les chinois, n’existent qu’au musée (de l’homme, de la mode, ou de la préhistoire, je ne sais plus).
L’homme libre est plus productif que l’esclave. Mais ce dernier présente certains avantages non négligeables (notamment en matière de coût).
Donc, la solution, c’est celle imaginée par le camarade Deng : donner aux esclaves l’illusion de la liberté.
Mettez donc dehors le chat qui ronronne dans votre salle à manger : il sera "libre". Libre à chercher sa pitance – qu’il ne trouvera pas toujours. Mais il fera tous les efforts imaginables pour survivre. Certes, il bouffera moins bien. Avec le temps, il trouvera sa nouvelle voie. Et certains, plus égaux que d’autres (lire "La ferme des animaux" de George Orwell), arriveront à vivre mieux que dans votre salon. Et les autres, même affamés, garderont la fierté d’être libres.
Chacun ses priorités.
La Fed s’en charge de pointer son bazooka actuellement sur la Chine, avec les rumours qu’elle passent aux marches financiers apropos d’un deuxieme "quantitative easing" d’au moins 1 mille milliards, et/environs 100milliards par mois a commencer en Novembre, apres les elections federales. S’ensuivrait une guerre de taux des echanges terrible mais c’est un autre sujet. Le probleme pour la Chine est la menace a la valeur de l’argent qu’elle recoit pour les biens qu’elle fabrique. Bien sur que la valeur des obligations de la tresorie americaine est menacee a terme aussi.
Pour etre tres claire, quand la Fed achete des tresories, ca veut dire qu’elle imprime tout simplement de l’argent pour etre depenser par le gouvernement federale.
La BCE ne pourrait pas rester neutre devant une telle passage a l’acte par la Fed. reBienvenue dans les annees 30.
et voila la suite….
Et si les États-Unis ne remboursaient plus leur dette…
Dans "20.000 milliards de dollars" (Grasset), Édouard Tétreau envisage le scénario cauchemar.
Par Patrick Bonazza