L’Irlande et le « progressisme »

L’Irlande et le « progressisme »

Les médias dominants ont assez peu parlé du double référendum constitutionnel qui se tenait en Irlande le 8 mars dernier.

Pourtant, ce référendum est un nouveau symptôme du fossé grandissant qui sépare les peuples des « élites » progressistes.

En l’occurrence, deux modifications de la constitution étaient proposées :

– Le 39e amendement proposait de modifier l’article 41 de la constitution définissant la famille en ajoutant : « qu’elle soit fondée sur un mariage ou sur une autre forme de relation durable » ;

– Le 40e amendement proposait de remplacer la mention des mères au foyer et de leur apport à la société en créant un article 42B, ainsi formulé : « L’État reconnaît que l’aide apportée par les membres de la famille les uns aux autres en raison des liens qui existent entre eux apporte à l’État un soutien sans lequel le bien commun ne serait pas atteint, et s’efforce de soutenir cette aide. »

Ces deux propositions paraissaient bien anodines, comparées aux récentes modifications de la constitution irlandaise (légalisant le divorce, l’avortement ou le mariage homosexuel).

Pourtant, elles ont été massivement repoussées (respectivement par 67,7 % et 73,9 % des électeurs).

C’est d’autant plus frappant que tous les partis avaient appelé à voter oui.

Le Premier ministre, Leo Varadkar, premier chef du gouvernement irlandais métis et homosexuel, a démissionné (il existe encore des pays où les dirigeants tirent les conséquences de leurs échecs !).

Mais ce vote a une portée plus générale que la seule petite Irlande. En dehors du rejet des dirigeants « hors-sol », un argument fort de la campagne pour le non a été l’incapacité du gouvernement à garantir que la réforme de la constitution ne visait pas à légaliser la polygamie.

Les « élites » qui croient encore à la « mondialisation heureuse » comprennent mal que les citoyens n’aient pas envie de changer de mode de vie.

Il est pourtant évident que légaliser la polygamie contribuerait à faire encore progresser l’islam et sa charia.

Il est probable que M. Varadkar n’ait même pas vu où se trouvait le problème. Et il est non moins probable que les citoyens irlandais aient été ulcérés non seulement de cette arrogance des « bien-pensants », mais aussi de leur prétention à remplacer de force les usages européens par des usages étrangers.

Le tremblement de terre irlandais réveillera-t-il les dirigeants européens ? Il est hélas permis d’en douter fortement !

Partager cette publication

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *