Migrants déplacés en province : une politique de gribouille !

Migrants déplacés en province : une politique de gribouille !

Mardi 16 avril, en fin de matinée, les forces de l’ordre ont démantelé le plus grand squat français de migrants à Vitry-sur-Seine. Le même jour, aux alentours de 13 heures, un car, avec à son bord une quarantaine d’hommes délogés de ce même squat, arrivait dans un hôtel sur l’agglomération d’Orléans.
Le ministre du Logement a assuré, le 26 mars dernier, devant les parlementaires : « Cette politique, elle se fait en toute transparence avec les élus locaux. »
C’est faux. Encore une fois, je n’ai jamais été prévenu de cette arrivée. Ou alors ai-je raté un appel de M. Kasbarian !
Le même ministre a déclaré que cette politique se déroulait « sur la base du volontariat, et exclusivement sur la base du volontariat ».
Lors du démantèlement du squat de Vitry-sur-Seine, 250 agents des forces de l’ordre ont été mobilisés, soit près d’un policier par personne ! C’est un « volontariat » bien encadré …
C’est un comble. Sans que personne (comme d’habitude) n’en prévienne la mairie d’Orléans, l’État vient d’exiger des bailleurs sociaux et notamment des Résidences de l’Orléanais que 1 500 logements sociaux (excusez du peu !) soient réservés aux personnes en très grande précarité, c’est-à-dire aux migrants sans domicile fixe.
Ce système est fou, absurde, et je n’en serai pas le complice !
À Orléans, la loi SRU est plus que largement appliquée, puisque nous avons 28 % de logements sociaux, c’est-à-dire nettement au-dessus des 20 % requis. Nous sommes un bon élève !
Malgré cela, nous n’arrivons pas à accéder à toutes les demandes des Orléanais. L’hébergement d’urgence est saturé sur Orléans, et ce n’est pas nouveau, malgré les 731 places ouvertes. Malgré tous les efforts du 115, nous constatons maintenant que des personnes sont à la rue chaque nuit.
Je demande, une nouvelle fois, que l’État cesse cette politique de gribouille, qu’il arrête ces déménagements forcés de Paris vers la province, et notamment à Orléans, qu’il respecte lui-même les lois de la République française et veille à leur respect, et qu’il engage enfin une politique migratoire et sociale digne de ce nom.

Serge Grouard, maire d’Orléans

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