Valeurs de la république

Pendant quelques jours, un jeune homme a été, bien malgré lui, star des réseaux sociaux.

Élève de Terminale, il avait en effet demandé, à sa professeur d’histoire qui venait de donner un cours sur les génocides (après le cours et donc sans déranger personne), si les massacres perpétrés en Vendée pendant la Révolution pouvaient être assimilés à un génocide.

Il semble que ladite professeur ait fort peu apprécié d’avoir un élève s’intéressant à son enseignement puisqu’au lieu de lui répondre, elle l’aurait traité de « négationniste » et fait convoquer par la direction.

Celle-ci lui infligea une sanction de trois jours d’exclusion pour atteinte aux « valeurs de la république ». Le jeune homme préféra démissionner purement et simplement et préparer son bac en candidat libre.

Comment en arrive-t-on à une telle hystérie ?

Le premier ingrédient réside bien sûr dans la mainmise de la gauche sur l’Éducation nationale. Le jeune homme était identifié comme « fasciste » parce qu’il avait l’incroyable audace de se dire de droite sur les réseaux sociaux. Au point que, lorsqu’il fut agressé par des « antifas », la direction lui intima l’ordre de retirer le tweet évoquant l’agression et de s’excuser auprès de ses agresseurs !

Le deuxième ingrédient est l’effondrement du niveau culturel. Prétendre que s’interroger sur un génocide implique d’être négationniste (d’un autre génocide, je suppose) est tout simplement idiot et toute personne sachant lire et écrire devrait s’en apercevoir au premier coup d’œil.

À moins que « négationniste » ne soit une injure sans aucun contenu précis.

Cela n’est d’ailleurs pas impossible car le troisième ingrédient de cette sinistre farce réside dans le caractère nébuleux de l’accusation.

Si l’on peut exclure trois jours un lycéen pour atteinte aux valeurs de la république, peut-être ne serait-il pas inutile de savoir définir ces dernières – mais c’est là que le bât blesse.

Peut-être ces enseignants considèrent-ils que l’on ne peut pas être un bon républicain si l’on n’applaudit pas au massacre de populations civiles. En ce cas, il ne faudra pas s’étonner que les « valeurs de la république » semblent de moins en moins fédératrices !