Voitures électriques et développement durable

Voitures électriques et développement durable

Le 28 février 2022, le cargo « porte-voitures » Felicity-Ace, chargé de 4 108 voitures des marques du groupe Volkswagen a été victime d’un incendie.

Le feu aurait pris parmi les 3 000 voitures électriques de luxe qui se trouvaient à son bord. Il a coulé le 1er mars par 3 000 mètres de fond dans l’Atlantique. En avez-vous entendu parler ? Non !

D’après Wikipédia, le Felicity-Ace est un cargo « porte-conteneurs roulier » panaméen appartenant à la compagnie Mitsui OSK Lines.

Mis en service en 2005, il subit un important incendie en février 2022 dans l’océan Atlantique avant de couler au large des Açores le 1er mars 2022. Les 22 membres d’équipage ont été évacués sains et saufs. Le navire reliait l’Allemagne aux États-Unis. Il contenait notamment des véhicules de luxe équipées de batteries au « lithium-ion ».

Jean-Luc Porquet, du « Canard Enchaîné », publie un article au vitriol sur l’absurdité de la « direction écologique » dans laquelle la France s’est engagée. En effet, nos dirigeants ont enjoint les constructeurs automobiles de tout miser sur l’électrique. Ce faisant, quelles seraient les conséquences ?

Étant donné que les véhicules les plus performants, à l’heure actuelle, ne peuvent prétendre à une autonomie supérieure à 500 km (à condition de ne pas faire usage des phares, du chauffage, des essuie-glaces, du dégivrage ou de la climatisation !), il serait nécessaire d’installer le long de nos routes, de très nombreuses bornes de recharge. En outre, ces véhicules sont munis de batteries spéciales capables de stocker cette énergie.

Dans la batterie de la Tesla modèle S, la plus performante, par exemple, on ne trouve pas moins de 16 kg de nickel, de 10 kg de cobalt, ainsi que du lithium. Or, l’extraction du nickel à Goro, en Nouvelle-Calédonie, est une vraie galère car on ne le trouve jamais à l’état pur. Dans les minerais, il n’existe qu’en très faible proportion.

Par conséquent, tout cela entraîne de colossales montagnes de résidus que l’on déverse, la plupart du temps, directement dans la mer.

Pour ce qui est du cobalt, il faut aller le chercher au Congo. Et là, on touche au travail des enfants qui creusent à mains nues pour seulement 2 dollars par jour (« Les Échos » du 23 septembre 2020).

Enfin, le lithium (il en faut 15 kg par batterie) est extrait en Bolivie, sur les hauts plateaux des Andes. On pompe sous les « salars » (lacs salés asséchés), ce qui provoque une migration de l’eau douce vers les profondeurs, entraînant, selon les autochtones qui souffrent déjà du manque d’eau, une catastrophe écologique.

Les résidus directement versés dans la mer (Nouvelle Calédonie), le travail des enfants (Congo) ou une catastrophe écologique (Bolivie), tout cela reste un détail aux yeux de nos constructeurs qui veulent à tout prix rattraper la Chine, championne du monde dans ce secteur.

Pour couronner le tout, les batteries étant terriblement lourdes (un quart du poids de la Tesla Model S), il faut alléger au maximum le véhicule. En conséquence, on construit des carrosseries en aluminium. Mais le traitement de l’alumine avec de la soude génère ces terribles « boues rouges » qui contiennent plusieurs métaux lourds (arsenic, fer, mercure, silice et titane) et qui, comme à Gardanne  (Bouches du Rhône), sont déversées directement dans la mer.

Voilà ce qu’est le « développement durable » selon nos « écologistes » !

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Comments (5)

  • Laure Tograf Répondre

    Quelqu’un a t il des infos certaines sur le projet déjà avancé d’essence synthétique à CO2 nul de Porsche. Même si l’on ne connait pas encore le prix d’un tel carburant, cela pourrait remettre en piste le moteur thermique. A suivre.

    26 juin 2022 à 0 h 58 min
  • Laure Tograf Répondre

    Et à partir de quoi nous produirons cette énergie électrique nécessaire aux véhicules ? Je propose des salles de pédalages sur vélos fixes – sans selles de préférence pour ne pas se ramollir – afin d’actionner des dynamos ou alternateurs qui alimenteront le réseau…. afin que les plus riches puissent recharger les batteries de leurs bagnoles. Ou la révélation du principe du mouvement perpétuel; ça peut servir. Allah akbar !

    23 juin 2022 à 16 h 58 min
    • Gérard Pierre Répondre

      Un dessin humoristique, intitulé « La bêtise humaine résumée en une image », … ( dessin que, malheureusement, je ne peux techniquement pas transférer sur ce site ), … montre une centrale à charbon dont les cheminées polluent allégrement l’atmosphère, et d’où partent des lignes électriques à haute tension alimentant un transformateur.

      Ce transformateur alimente lui-même une borne électrique sur laquelle est branché un vélo, lui-même dit électrique, dont la pile est en cours de rechargement !

      Sur le vélo, naturellement peint en vert, on peut lire la mention « EcoRide », et son propriétaire, tout de vert vêtu, bien évidemment, attend debout, patiemment, à côté de l’engin, … avec ce sourire si particulier qui caractérise l’imbécile heureux, … que le temps de rechargement soit écoulé !

      Mon Dieu faites pousser l’herbe, … les ânes se multiplient !

      25 juin 2022 à 17 h 22 min
  • Gérard Pierre Répondre

    J’ai eu l’occasion de visionner une vidéo sur laquelle on pouvait voir, sur un parking, une voiture électrique prendre feu, … pour une raison inconnue, … et enflammer ensuite à une vitesse impressionnante les autres voitures qui l’entouraient !

    À cette occasion, j’ai appris qu’il ne fallait surtout pas éteindre l’incendie en arrosant car, dans le cas d’un véhicule électrique, l’eau ne ferait en réalité qu’activer encore plus la combustion !

    Bizarre ! … on ne montre jamais ça sur BFM TV ! … qui, à ce qu’on dit dans les « milieux autorisés », serait une chaîne d’information en continu !

    De même une éolienne frappée par la foudre ! … C’est spectaculaire ! … Là non plus ! « On » ne montre jamais !

    Étonnant, non ? … comme disait Pierre Desproges !

    23 juin 2022 à 10 h 47 min
  • Hagdik Répondre

    Votre résumé est bref mais encadre bien l’escroquerie de ces véhicules, surtout que dans le même temps les constructeurs automobiles savent mettre sur le marché des moteurs essence ou gasole terriblement efficaces.
    On pourrait écrire le même article sur les éoliennes avec les mêmes défauts majeurs.
    Et encore pareil sur les panneaux photovoltaïques.
    Grands dieux, que l’écologie est belle quand elle est ainsi manipulée pour arnaquer la population mondiale.
    Il ne faut surtout pas oublier le fait majeur : le CO². Ce gaz est en si faible proportion qu’il est démontré qu’il ne peut avoir aucune action sur la température de la planète. Le Soleil et sa fille la Terre sont seuls responsables. Mais ça ni le GIEC ni Greta ne l’admettront.
    Alors allons-nous longtemps nous soumettre à la plus grande escroquerie politico-financière de l’histoire de l’humanité ?

    22 juin 2022 à 18 h 25 min

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