Ensauvagement

Ensauvagement

Monsieur le Premier ministre,

La France subit une vague sans précédent de violences brutales et barbares : un commissariat attaqué à Champigny, hier 4 policiers en civil attaqués en plein jour à Montbéliard, cette nuit à Savigny sur Orge.

Dans mon département du Val d’Oise, deux policiers se sont fait tirer dessus par des individus qui, selon des avocats, les auraient pris pour des «Gitans déguisés en flics».

Admirable et tragique illustration du fameux «vivre ensemble»! Pendant ce temps, au lieu d’agir, vos ministres s’empêtrent dans des querelles aussi irréelles que celles des théologiens de Byzance quand les Ottomans étaient aux portes de la ville.

Le ministre de l’Intérieur parle d’ensauvagement, tandis que le Garde des sceaux dénonce cette rhétorique qui ferait «le jeu de l’extrême droite». Le B-A BA d’une politique efficace, dans tous les domaines, c’est de poser un diagnostic clair partagé par tous. Nous en sommes loin.

Même vos ministres les plus importants ne sont pas d’accord entre eux. Le Garde des sceaux recycle la vieille idée socialiste du «sentiment d’insécurité» – évoquant même un «fantasme»!

Il ne doit pas beaucoup sortir des beaux arrondissements de Paris … La réalité, Monsieur le Premier ministre, c’est qu’avec ce jeu de rôles convenus entre Justice et Intérieur, votre gouvernement se paie de mots et refuse de regarder la réalité en face avec courage et bon sens.

Vous refusez plus encore d’agir, par peur panique de remettre en cause votre idéologie multi-culturaliste.

Or, en politique, seuls comptent les actes.

Souvenez-vous! Gérard Collomb s’inquiétait de la montée de ce qu’on appelait encore le «communautarisme»: «Aujourd’hui, on vit côte à côte, disait-il.

Je crains que demain on vive face à face.» Depuis, rien n’a changé. Ou plutôt tout s’est aggravé.

Monsieur le Premier ministre, pourriez-vous nous dire quel diagnostic votre gouvernement porte sur l’ensauvagement de la France, ses causes, et ce que vous comptez faire pour rétablir la paix civile et la concorde?

Il ne dépend de vous que la peur change de camp! Pour redonner confiance aux forces de l’ordre, cessez la culture de l’excuse, commencez par nommer délinquant, et non «jeune», un délinquant .

Quand vous videz les prisons par idéologie et que vous laissez revenir des terroristes islamistes, il ne faut pas s’étonner de la violence qui progresse.

Et ce n’est pas d’abord une question budgétaire, mais une question d’état d’esprit et de justice. Il faut réarmer, dans tous les sens du terme, les forces de l’ordre.

Nous en avons assez des hommages verbaux, tandis que la suspicion pèse en permanence sur les forces de l’ordre. Nous en avons assez de l’impunité devenue la règle.

Question de Sébastien Meurant, Sénateur LR du Val d’Oise

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