L’art comptant-pour-rien

L’art comptant-pour-rien

J’emprunte le titre de cet article à notre lecteur Alain Cadiou, qui emploie depuis des années cette heureuse formule. Certes, depuis que le prince des ténèbres Pablo Pique-à-sots a répandu sur le monde les infects barbouillis de son impuissance artistique, bientôt suivi par tous les cafouilleux de la cour des miracles où les muses se prostituent, on a vu défiler dans tous les musées du monde l’invraisemblable capharnaüm produit par les ratés, déjantés et allumés de toute espèce portés aux nues par les snobs.

On croyait avoir tout vu et tout vomi. Erreur ! Sans cesse repoussant les limites de l’aberration, les stars miteuses de la déglingue se torturent les méninges pour accoucher du toujours plus laid, toujours plus inintelligible, toujours plus effarant ! Et le record absolu du non-sens monumental vient d’être battu derechef, dans la nef du Grand Palais, par un énergumène dont je ne prononcerai le nom à aucun prix.

Bien sûr, on pourrait se contenter de hausser les épaules en disant : « Laissons les aveugles conduire des aveugles ; ils tomberont tous dans une fosse. » Eh bien non ! Car ces eunuques de l’art prospèrent et prolifèrent, et c’est la civilisation elle-même qui va s’effondrer dans une fosse si nous n’avons pas le courage de mettre un terme à la plus gigantesque escroquerie intellectuelle de tous les temps. Nous avions pourtant été prévenus de ce genre de forfait par le grand fabuliste danois Hans Christian Andersen (1805-1875) qui, dans le conte intitulé « Les habits neufs de l’empereur », publié en 1835, met en scène deux escrocs qui réussissent à persuader le souverain qu’ils savent tisser une étoffe extraordinaire ayant la particularité de n’être visible que des personnes intelligentes.

Les deux charlatans font mine de déployer devant le roi des métrages d’un tissu purement imaginaire. Le roi ne voit rien mais ne dit mot, de crainte de passer pour un sot, et s’extasie devant le prodige. Puis il envoie ses ministres contempler le tissu. Tous, bien entendu, le jugent splendide. Enfin, on habille le roi du costume prétendument taillé dans l’étoffe inexistante et Sa Majesté, accompagnée de ses ministres, défile devant le peuple. Le bruit s’étant répandu que le tissu était invisible aux idiots, tous les badauds poussent des cris admiratifs. Seul un petit garçon s’exclame candidement « Mais le roi est nu ! », expression devenue proverbiale pour désigner toute valeur factice, et qui convient si parfaitement aux histrions de l’art-comptant-pour-rien.

Hélas, il n’existe plus aujourd’hui d’enfant assez candide pour révéler la supercherie, car on les traîne au musée dès l’école maternelle pour infecter leur esprit avec les horreurs du jour, commentées par des guides extatiques eux-mêmes hypnotisés.

Je reviens donc au Grand Palais, dont l’admirable travail de réfection commencé en 2001 vient de se terminer et a coûté aux contribuables plus de 101 millions d’euros. Je pense aux architectes, ingénieurs, artisans, ouvriers, véritables artistes d’immense talent qui ont investi toute leur conscience professionnelle afin de remettre en honneur la nef, ce gigantesque écrin de 13,500 m2 de surface au sol.

Or, ils le voient envahi par d’énormes et informes étrons de fer et de béton jaillis tout armés d’un cerveau décrépit qui exploite cyniquement la veulerie institutionnalisée des esprits décadents. On nous montre un chantier de démolition, et on ose appeler cela une œuvre d’art.
J’enrage !

D’autant plus que cet édifice a été construit à l’origine au profit des sociétés d’artistes français qui bénéficiaient d’une concession gratuite de presque trois mois chaque année. Ils n’ont plus droit maintenant qu’à une quinzaine de jours chèrement payée. Sur le fronton du Palais de la Découverte sont encore gravés ces mots : « Ce monument a été consacré par la République à la gloire de l’Art Français. »

Pourtant, on le voit aujourd’hui destiné à recevoir les immondices apatrides des escrocs de l’art bidon. Le Président Sarkozy et la nouvelle ministre de la Culture Christine Albanel doivent faire cesser ce scandale ! Depuis 1988, le Comité de Défense des Artistes du Grand-Palais bataille pour que l’État omnipotent cesse de les étouffer. Amis lecteurs, soutenez leur combat !

(CDAGP, 27 rue de Fleurus, 75006 Paris – <[email protected]>).

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Comments (20)

  • Anonyme Répondre

    Un magnifique article d’anthologie écrit par Pierre LANCE dont pour une fois je partage à 100% l’opinion exprimée ici, sans y retirer un mot.  

    6 avril 2012 à 13 h 14 min
  • Jacques Répondre

    "S’il est vrai que les cordonniers sont les plus mal chaussés, il n’est pas moins vrai que les journalistes sont les plus mal informés."

    dixit (apparemment) Mr Lance Pierre lui-même (je dis apparemment puisque http://www.wikiberal.org/wiki/Pierre_Lance ne peut pas vraiment être cité comme source digne de ce nom)…

    et donc.

    Le problème serait déjà de définir l’art lui-même n’est-ce pas. apparemment, monsieur Lance en a une définition très précise, il peut donc se permettre de critiquer des verbes "j’aime/j’aimepas" / "c’estbeau/c’estmoche" etc. Peut-être faudrait-il, bien avant de se pencher sur d’autres sujets, qu’il remette en question sa manière de concevoir la critique.

    Il y a aujoud’hui de personnalités prestigieuses dans de prestigieuses universités, qui enseignent depuis des années (et remette en question), avec amour et passion un art qui ne se résume en rien à jeter des apriori hérités d’apriori, à donner des avis tranchés et hermétiques. Il faudrait peut-être retourner sur les bancs de l’école monsieur Lance. Peut-être comprendrez vous alors que la publicité (ou la contre publicité) n’a rien avoir avec la critique. Que votre goût personnel ne nous intéresse finalement pas, mais que votre esprit critique sur une question ou une autre pourrait peut-être nous faire réfléchir.

    Faites-nous réfléchir monsieur Lance. Dites nous pourquoi vous trouvez des "choses" "moches" ou "belles", posez-vous des questions, réflechissez. Demandez vous pourquoi parle-t-on d’esthétique plutôt que de beauté en art par exemple. Pourquoi une "chose" peut vous sembler laide et néanmoins vous troubler par son esthétique particulière. Parlez-nous monsieur Lance, ne soyez pas si-tellement-gravement avare de vos mots… autrement, nous risquerons simplement de croire que vous en êtes pauvre.

    moi, je vous laisse là, las. je ne suis pas un bon écrivain et mon orthographe et ma grammaire laissent malheureusement à désirer. mais je sais que vous avez compris, vous n’êtes pas idiot. Votre article est simpliste, peu etayer, fais à-la-va-vite, avec peu d’amour et beaucoup de rancoeur. Il ressemble à d’autres maintes et maintes fois écrits par des gens étroits d’esprit, et vous ne l’êtes pas. Qu’il sorte en premier dans les recherches google ne vous fait pas honneur.

    25 novembre 2008 à 0 h 56 min
  • mallit Répondre

    A la suite de la lecture de l’article de Monsieur Lance sur l’art, je me suis précipitée sur internet pour voir qui était Kiefer : j’ai vu son "oeuvre" ! "chute d’étoile", qu’est il arrivé, le mur du grand palais se serait il effondré?
    Si c’est une oeuvre d’art, je dois dire que je n’ai qu’à me précipiter dans une entreprise de démolition en lui assurant que, sans le savoir, ils ont de l’or entre les mains.

    25 novembre 2007 à 15 h 21 min
  • Olivier Répondre

     

    Cher monsieur,

    Si vous enragez à la vue de cette exposition, et apparemment contre l’art contemporain dans son ensemble, à moins que ce ne soit contre l’art tout court ; il est permis d’enrager (et de rire) à la lecture de l’article que vous nous infligez.

    D’enrager contre tant de pauvreté de vue, de rire de la caricature grotesque développée par vos arguments.

    Est-il encore possible de lire aujourd’hui ce que vous écrivez sur Picasso ? Sans parler du piètre jeu de mot que vous mariez à son prénom, et du fait que vous le qualifiez (sans rire) de « prince des ténèbres ». Vous êtes de votre côté, si l’on en croit votre prose, le Grand Inquisiteur de l’art.

    Si P. Picasso est, comme vous le proclamez, un impuissant de l’art, je me demande qui vous êtes.

    Sans doute vous êtes vous endormi au début du vingtième siècle et venez-vous de vous réveiller au bruit des automobiles sur le boulevard.

    Vous avez donc raté pas mal d’épisodes, ce qui explique que votre argumentation rageuse semble sortie d’un pamphlet de 1907 écrit sous le choc de la découverte des « Demoiselles d’Avignon ».

    En effet, il s’est passé pas mal de choses depuis que des crieurs dans votre genre ont commencé à vitupérer l’art

    qu’ils ne voulaient pas voir dans leurs salles à mangers.

    Pas mal de couleur a coulé sur les toiles, de Duchamp à Schnabel en passant par Bacon, mais sans doute s’agit-il aussi de cafouilleux barbouilleurs ?

    Le propos n’est certes pas d’accepter pour argent comptant

    tout ce que l’art d’aujourd’hui nous soumet, mais il est permis d’attendre d’une critique un peu plus de profondeur d’analyse et un peu moins de myopie intellectuelle.

    Je ne défends pas particulièrement Kiefer, dont la qualité de l’œuvre peut être discutée comme toute autre, mais il faut pour cela mettre au vide-ordures le postulat péremptoire de nullité que vous appliquez, semble-t-il, à tout l’art du vingtième siècle.

    Sans un vrai regard sur cette période comment juger l’œuvre de Kiefer ou de tout autre artiste ?

    En ce qui concerne « les artisans, ouvriers, véritables artistes », auxquels vous ne pensez pas mais à la place desquels vous pensez, il est possible qu’ils ne partagent pas tous votre point de vue. Faisant moi-même partie de la famille je peux vous l’assurer.   

    D’autre part, qu’entendez-vous par « immondices apatrides » ?

    Devrait-on, selon vous, ne voir dans nos musées et expositions que des œuvres (ou immondices) françaises ?

    Beaucoup de cimaises risquent de rester vides…

                                                                                                

    17 juin 2007 à 23 h 26 min
  • take five Répondre

    En Art tout est question de ressenti
     si on se laisse aller à défendre mordicus un style ou un artiste, on a tous tous un peu raison et un peu "tort" si on peut utiliser ce mot en parlant de l’art.
    En règle générale j’aime bien l’oeuvre globale de Picasso, je déteste l’homme par contre , voyez au musée d’Antibes deux saloperies qu’il a réalisées: la 1ère : il s’est permis de recouvrir la toile d’un petit maitre provençal de la ville pour y peindre "les mangeurs d’huitres"( toile qui est vraiment belle au demeurant) mais l’acte est ignoble.
    Secondo, il s’est fait rincer, goinfrer et héberger pendant quelques saisons chez un pharmacien antibois, et bien, il l’a remercié en lui offrant cette oeuvre d’art que nous avons tous réalisée en étant gosse: faire un cygne avec la capsule en aluminium d’une ancienne bouteille d’Evian… le prodige est exposé sous cloche!!
    à méditer,
    bien cordialement
    Daniel

    15 juin 2007 à 20 h 04 min
  • Jaures Répondre

    A grandpas: Je ne suis pas de votre avis sur les colonnes de Buren. Les arts des différentes époques se sont toujours cotoyés: Au Louvre, vous voyez au sein d’un même batiment 6 sècles d’architecture! Ce qui vous choque aujourd’hui sera naturel dans quelques décennies. J’apprécie comme vous Bosch, mais qui peut parler, à propos d’un artiste que son oeuvre relève de la "pure Beauté". Les critères de beauté changent selon les époques et les cultures, ce qui est interessant c’est de comprendre pourquoi à une époque donnée telle oeuvre est considérée comme belle.

    A J.P: Beaucoup de musiciens, que l’on considère aujourd’hui comme des "classiques", furent en leur temps villipendés: j’ai cité Stravinsky mais on disait aussi que Mozart composait "trop de notes".Il était considéré comme un laquais et mourut enterré à la fosse commune "accompagné par un chien et des fantômes". Aux musiciens qui le raillaient, Beethoven répondait "Ce n’est pas pour vous, tas de boeufs et d’ânes, mais pour le public de demain".
    Ne soyez donc pas si définitif sur ce qui se crée aujourd’hui: réfléchissez à ce qui possibilise telle ou telle création et analysez son impact. Rien ne vous oblige à décorer votre intérieur avec.

    A J.C.Thialet: Il n’y a pas contradiction entre patrimoine et création: la seconde se nourrit de la première: On ne peut comprendre Picasso sans connaitre Cézanne ou l’Art primitif. Sans Bach, Mozart n’aurait pas écrit sa messe en ut mineur. Par ailleurs, les homos ont apporté leur pierre à l’art: Michelangelo, Tchaikovski, Gide, … Les négliger serait ridicule.

    A Olivier: Si vous jugez de la qualité d’un artiste au nombre de disques vendus, Céline Dion arrive bien avant Mozart et Florent Pagny écrase Wagner! Par ailleurs, contrairement à ce que vous dîtes, les reproductions d’oeuvres de Braque et de Picasso se vendent très bien et les différents musées Picasso reçoivent des centaines de milliers de visiteurs.
    Qui, à part quelques nobles, connaissaient Leonard ou Titien au XVIème siècle ? Les artistes ont toujours eu des protecteurs et ceux qui décoraient les hôtels de France ou de Florence étaient rémunérés avec l’argent des paysans exploités sur les terres des aristocrates. Payer des impôts pour soutenir l’art, création et patrimoine, ne me choque donc pas.

    A Guillermo: Je ne vois pas en quoi mon pseudo est prétentieux. Par contre, franchement prendre le prénom d’un des plus grand tennisman Argentin, quelle outrecuidance!

    10 juin 2007 à 14 h 54 min
  • Jean-Claude THIALET Répondre

    09/06/07    – "Les 4-Vérités"

    "Les plus grands mystificateurs ont parfois des moments de franchise qui les poussent à soulager leur conscience bien lourde à porter. C’est ainsi que Picasso a pu écrire à l’un fde ses amis la confession suivante " :

    "Du moment que l’art n’est plus l’aliment qui nourrit les meilleurs, l’artiste peut exercer son talent en toutes les tentatives de nouvelles formules, en tous les caprices de la fantaisie, en tous les expédients du charlatanisme intellectuel. Dans l’art, le peupe ne cherche plus consolation et exaltation; mais les raffinés, les riches, les oisifs, les distillateurs de quintescence cherchent le nouveau, l’étrange, l’original, l’extravagant, le scandaleux. Et moi-même, depuis le cubisme et au-delà, j’ai contenté ces  maîtres et ces critiques, avec toutes les bizarreries changeantes qui me sont passées en tête, et moins ils le comprenaient et plus ils l’admiraient.

    A force de m’amuser à tous ces jeux, à toutes ces fariboles, à tous ces casse-têtes, rébus et arabesques, je suis devenu célèbre et très rapidement. Et la célébrité signifie pour un peintre : ventes, gains, fortune, richesse. Et aujourd’hui, comme vous savez, je suis célèbre, je suis riche. Mais quand je suis seul à seul avec moi-même, je n’ai pas le courage de me considérer comme un artiste dans le sens le plus grand et le plus antique du mot. Ce furent de grands peintres que Giotto, le Titien, Rembrandt et Goya, je suis seulement un amuseur qui a compris son temps et a épuisé le mieux qu’il a pu l’imbécillité, la vanité, la cupitidité de ses contemporrains. C’est une amère confession que la mienne, plus douloureuse qu’elle ne peut sembler, mais elle a le mérite d’être sincère." (fin de citation) Texte publié dans "NOTRE COMBAT POUR LES RETRAITES,  JUIN 1998

       Cordialement, Jean-Claude THIALET

    9 juin 2007 à 21 h 58 min
  • Olivier Répondre

    Bravo M. Lance pour votre envolée. Je crois que l’état actuel de l’art contemporain est un des symptomes les plus flagrants de l’état de notre civilisation : comme un vieillard en fin de vie de devenu gâteux, elle n’émet plus qu’abérrations et incohérences. Qu’on ne vienne pas me dire qu’il s’agit de l’art propre à notre époque, et qu’il est normal qu’il soit différent de celui du passé. Cela fait presque un siècle (depuis Dada et le cubisme) qu’on nous dit de prendre patience et que "ça finira par plaire". Les décennies ont passé, et ça ne plait toujours pas… Prenons l’exemple de la musique : comparez le nombre de disque vendus par Mozart et ceux vendus par mettons Boulez ou Xenakis, compositeurs contemporains (Boulez est toujours en vie) : la disproportion va sans doute de 1 à 1000 en faveur de Mozart, pourtant mort il y a deux siècles, et  qui a son époque, était pourtant trés apprecié.
    Regardez, sur un autre plan, où vont les touristes : vous croyez qu’ils vont visiter la Courneuve ou Evry-ville nouvelle ? Non, il vont voir Le centre de Paris, et exclusivement les ensembles monumentaux antérieurs à 1914 (à l’exception du Centre Beaubourg peut-être, et encore par simple curiosité), ils vont voir Venise ou Gand, etc. Une statistique allemande montre clairement que le nombre de touristes est correlé au pourcentage de monuments anciens restés intact après la guerre. Sans doute sont-ils tous des passéistes incapables de comprendre les beautés de la cité des 4000 et de nos glorieux HLM, fleurons, (avec les pitoyables pavillons produits à la chaîne par centaines de milliers) de l’architecture moderne.
    En réalité notre époque est devenue tout simplement incapable de produire une forme d’art digne de ce nom, parcequ’elle s’est coupé de ses valeurs essentielles. La bourgeoisie financière n’a pas la capacité, à l’inverse de l’aristocratie, de mener une société, parce que sa vision du monde est purement utilitariste et mercantile (lire les ouvrages de Jacques du Perron et d’hubert de Mirleau à ce sujet).

    9 juin 2007 à 18 h 48 min
  • Jean-Claude THIALET Répondre

    09/06/07    – "Les 4-Vérités"

    Merci et bravo à Pierre LANCE pour cet article qui nous fait retrouver (enfin, après un "passage à vide" !) sa véritable nature de pourfendeur d’idées reçues, de présupposés ou de cuistres qui veulent nous faire prendre des vessies pour des lanternes et des infâmies pour des oeuvre d’art. J’envoie cet article à quelques amies qui se targent d’être dans le vent de l’Art, notamment à une amie d’Outre-Atlantique qui n’a cesé de me montrer des horreurs à prétention artistiques. Il faut bien former les ignares de mon espèces !

    Je me permettrai simplement de regretter trois choses :

          – qu’il n’ait pas relevé le point commun entre "nos" différents ministres de la Culture, à commencer par l’ineffable Djak LANG dont j’espère bien qu’il sera enfin emporté par un tsunami électoral (après tout, la mer baigne son fief de Boulogne !).

            –  qu’il n’ait pas posé véritablement la question de savoir qui finance cette "déculturation" des Français (pour ne parler que d’eux ). Certes des gens comme François PINAULT (l’ Ile SEGUIN l’a échappé belle, avec son musée "PINAULT") ou autres magnats de la finance qui veulent se donner une aura de mécène tout en faisant du fric. Mais aussi, et surtout, l’ETAT. Et, l’Etat, comme dirait l’autre, c’est NOUS. Nous les contribuables. Et, même ceux qui ne paient pas d’impôts en paient. Avec la TVA. Qui osera demander des comptes à tous les ministres de la culture. Qui osera sortir (moralement) son pistolet pour leur réclamer l’argent englouti dans ces prétendues (et même soit-disantes) oeuvres d’art ?

           – qu’il n’ait pas rappelé que l’Etat, pendant qu’il dilapide ainsi notre argent,  laisse en déshérence des tas d’oeuvres d’art (particulièrement des monuments au sens large du mot !)  que nous ont laissé nos ancêtres. Il faut avoir lu à ce sujet le "papier" de Jean ROUX qui, sous le titre "L’Etat dilapide notre patrimoine" citait, sur internet, différents exemples du "bradage" par l’Etat ou les collectivités publiques de notre patrimoine. Sans parler de la disparition d’oeuvres d’art, de mobilier, de tapîsseries, etc. "prêtés" aux ministères, ambassades, etc. et qui se sont évaporés….La Mairie de PARIS n’est pas en reste, elle qui trouve de l’argent pour "honrer la mémoire homosexuelle" mais ne trouve pas les fonds nécessaire pour la réfection de bâtiments historiques (pas seulement églises ou temples, mais par exemple,  la Tour Saint Jacques qui restera encore enmaillotée pendant des années sous une sorte de "capote anglaise"). Avec, je dois le dire, une exception : la Grande Mosquée de Paris dont la réfection "va bon train". La politique (surtout quand elle est "politicienne" !) n’exige-t-elle pas des choix ?

             Artistiquement vôtre, Jean-Claude THIALET

     

    9 juin 2007 à 16 h 42 min
  • Jean-Claude THIALET Répondre

    09/06/07    – "Les 4-Vérités" –

    Rassurez-vous, JAURES, la mésaventure que vous relatez m’arrive fréquemment, comme à bien d’autres, j’imagine. Ainsi, lorsque, par mégarde, j’appuie sur je ne sais quelles touche, je vois mon texte disparaître… Parfois, je retrouve avec je ne sais quelles manipulations, le message envolé. Parfois, il paraît en "doublon" quand j’ai eu le courage de le reprendre. D’autres fois, étant toujours "l’homme pressé", j’oublie tout simplement d’appuyer sur la touche ENREGISTRER. Ce qui ne m’empêche pas, dans le doute; de m’en prendre, mentalement, au webmaster qui, assurément, n’y est pour rien, alors que je devrais commencer par m’en prendre à moi-même…  ! Quant à la raréfaction des "posts" (que je me suis surpris moi-même à constater après une absence d’une vingtaine de jours), ne serait-elle pas dûe, tout simplement, au fait que nous devenons secs dès lors que les sujets abordés ne se renouvellent pas.  Même si nous ne devrions pas oublier, les un(e)s et les autres que le "enfoncez vous ça dans la tête" cher aux spécialiste de la "réclame’" d’antan, a toujours cours. Il est, vous nous en donnez régulièrement la preuve, des crânes particulièrement durs !

         Cordialement, Jean-Claude THIALET 

    9 juin 2007 à 16 h 40 min
  • Anonyme Répondre

    Jerôme Bosch : "Le Chariot de Foin " (détail) Triptyque - Panneau Central  © Musée du Prado Madrid    Jaures

    Bosch était en avance sur son temps mais ce qu’ il faisait ,est d’ une beauté pure et cela n’ a rien avoir avec votre bétonneur.

    Il suffit qu’ un bouffon de critique sous ectazy trouve une bouze "FORMIDABLE" pourque d’ autres zombis se gargarisent de cette chose et hurlent  au génie.L’ art doit être beau,et le béton c’est triste même avce 4 grammes de sang par litre d’ alcool.

    Car vous êtes le premier , a critiqué ces cités bétonnées mais défendez becs et ongles ce proto artiste.Que pensez vous si bétonneur d’ art se mettait au service des maires des banlieues de l’ islam,cela rendrait vos "zivas" plus sympathiques .

    grandpas

    9 juin 2007 à 15 h 42 min
  • Guillermo Répondre

    Evidemment, comme le fait remarquer Charles, le sujet peut sembler marginal.   Pour autant, Pierre Lance a raison une fois pour toute de stigmatiser cette déliquescence de nos valeurs artistiques et culturelles, Je n’ai pas l’habitude de faire de la politque politicienne. Mais force est de constater que l’on doit bien ça la gauche caviar ; un peu comme si celle-ci cherchait un exutoire en transférant dans l’art sa propre décomposition.

    On y retrouve les "valeurs" typiques de la gauche caviar, à commencer par les subventions effarantes dont ces dégénérés bénéficient parfois pour exposer leur poubelle.  L’exemple le plus récent en est le tramway de Paris. 

    Tibéri -contre l’avis de la droite- a eu 1000 fois raison de construire ces 5 malheureux kilomètres.  Delanouille a eu des tas d’idées à la suite pour  planter sa griffe  ce qui  a  largement  éclaté  le  budget  ::    ceci  pour mettre  des  cartes gravées dans le verre des abris, illisibles et qui font penser à des tags;  pour planter des palmiers le jour de l’inauguration; pour mettre des abris tarabiscotés décoratifs où l’on prend la flotte etc.  …..

    Un autre point de ralliement avec la gauche infecte c’est  le fait qu’on vous impose  un système de valeur, de pensée, de goût.  Et quel système !!!  Malheur au bénet qui n’aurait pas compris le génie qui se cache dans l’oeuvre dégénérée.

    Non décidément Lance a très bien fait de mettre ça sur le tapis, c’est bien une question politique et de deniers publics. C’est bien moins marginal que ça parait au premier abord.  Ce n’est d’ailleurs pas un hasard si Jaurès (pseudo prétentieux s’il en est) est aussitot monté au créneau avec encore plus de verve que d’habitude.

    9 juin 2007 à 7 h 29 min
  • Jean Répondre

    A Jaurès;

    Votre observation est intéressante et j’y souscrit, tout comme celle de Gilou à laquelle on peut adhérer aussi.

    Quelle que soit votre opinion, et nous n’avons que des opinions, et seulement celà  (!) il y a un élément qui n’a pas été pris en compte par l’auteur de cet article:  c’est le public.

    Exposer c’est prendre un risque, celui de la confrontation avec le public. S’il aime au point de passer à l’achat alors on parlera de succès, voire de célébrité si celui ci se renouvelle.

    Mais si le public n’aime pas alors c’est la chute ! … Rien à voir avec l’univers formaté de la star academy !!

    Bonne journée.

    8 juin 2007 à 18 h 51 min
  • jp Répondre

    Nul ne peut nier que l’art moderne du type des horreurs exposées à Pompidou ou au Grand Palais sont indignes d’une quelconque intelligence humaine.

    En musique également les hurlements de singes,  les couinements d’instruments torturés et les tamtams déstructurés sont inaudibles.

    L’art lyrique se meure des inventions hallucinées de certains "metteurs en scène"  murs pour l’asile.

    Parce que la vérité est que l’immense majorité du bon peuple rigole et se détourne de ces élucubrations imbéciles. 

    Il n’y trouve ni plaisir ni enrichissement.

    Un étron étalé sur un mur n’a jamais fait rêver quiconque.

    Seules les prébendes étatiques , quelques marchands sans scrupules et quelques bobos snobs et  friqués, des américains incultes ou des marchands d’armes arabes font tourner cette machine.

    Les gens normaux ont voté contre et préfèrent aller au Louvre voir les splendeurs de notre culture avant qu’elles ne disparaissent pour faire place au derniers spasmes de notre décadence. 

    8 juin 2007 à 14 h 23 min
  • Anonyme Répondre

    Jaures

    Pour une fois,je suis un peu de votre avis mais avouez que les blocs de béton de ce monsieur sont à vomir mais il y a pire au centre  Georges Pompidou où l’ actuel ministre de la culture fut fortement décontenancée devant les oeuvres grotesques d’ une artiste(?).Il est vrai que votre Jack Lang aurait trouvé les mots pour encenser la chose.

    C ‘est vari que l’ on a défigurer une des plus belle place de Paris en y installant des colonnes de plastique (Buren),on peut trouver que tout est art.

    Etonner les gens quand l’ objet est beau même s’ il ne rentre pas dans las canons artistiques du moment,peut importe mais on ne peut faire n’ importe sous prétexte d’ art et vilipender les personnes qui n’ aiment pas en les traitant de béotien.

    grandpas

    8 juin 2007 à 9 h 36 min
  • Jaures Répondre

    A Gilou: Kiefer est connu depuis les début des années 80. Ne limitez pas ce qui est connu à ce que vous connaissez. Je vous informe qu’il y a eu des artistes depuis la Renaissance. Hugo a été honni par la critique (lire "La bataille d’Hernani"), les impressionnistes exclus des expositions.Dans le journal "La Comoedia" de 1911, on lit le compte rendu suivant:"Où donc ont-ils été élevés ces salauds là! Telle est la phrase la plus conciliante qui fut proférée lors de cette soirée mémorable". Il s’agissait rien moins que la première du "Sacre du Printemps" de Stravinsky en 1913. Les Lance de l’époque avaient moins peur des mots!

    Votre façon d’aborder l’Art est d’ailleurs surprenante. Il est vrai que vous pouvez voir des choses similaires au travail de Kiefer sur un chantier. Comme vous pouvez voir la montagne Ste Victoire sans passer par Cézanne ou une pipe sans connaitre Magritte. Ces artistes étaient- ils pour autant des escrocs ?

    On est pas obligé d’apprécier Kiefer. Son univers peut ne pas nous parler, cela dépend de notre éducation, de notre personnalité. Qu’est-ce qui me rend sensible à Apollinaire et indifférent à Valéry ? Qu’est ce qui me touche chez Bartok et m’ennuie chez Grieg ? Dois-je pour autant en déduire que ces artistes étaient négligeables ? L’Art a toujours été contemporain à son époque. De Vinci eut probablement été brulé s’il avait peint la Joconde 2 siècles plus tôt  (ce qui aurait été techniquement possible mais culturellement impensable) . Se croire supérieur à celui qui crée et à ceux qui adhèrent à sa démarche est une attitude de cuistre. Si vous voulez vous lancer dans la critique d’Art il vous faudra épaissir votre argumentaire pour être crédible.

    7 juin 2007 à 19 h 25 min
  • jean dort Répondre

     

    Que vous soyez une tête de l’art, n’étonera pas vos lecteurs…

    Je suppose que vous soufflez dans les galeries, après avoir vaticiné en politique… C’est comme d’autres à Brégancon…? 

    Toujours dans la lune votre plume…ami Pierrot-

    JD

    7 juin 2007 à 15 h 50 min
  • Charles Répondre

    Cher Pierre,

    Un petit conseil, ne gachez pas votre talent (que je respect) , et votre santé (si si , je vois que vous vous énervez…;-)), à traiter de sujet aussi subjectif que l’art….Vous trouvez ça abjecte, et de nombreux autre (dont moi même trouvons ça interessant et pafois même beau…).

    Ne nous égarons pas sur ce genre de sujet "marginal", et revenons plutot à la défence de notre identité française, ou à la question de la survie éconimique de notre pays….

    Aujourd’hui, l’heure est à l’urgence et au pragmatisme….plus tellement à la poésie ou au scéance de masturbation intellectuel autour d’un tas d’acier ou de carton.

    Bien à vous mon cher Pierre…

    7 juin 2007 à 15 h 09 min
  • GILOU Répondre
    Parmi les kyrielles d’éloges que nous déverse la presse au sujet de l’art cont (permettez l’abréviation) on finit par croire que le monde ne tourne plus rond. A la lecture de cet article, on en est convaincu mais aussi rassuré de constater que d’autres pensent comme vous .
     
    Je respecterai la règle que s’est imposé naturellement l’auteur de cet article qui est de ne pas citer le nom de l’artiste qui occupe à lui seul la nef du Gd-Palais. En bref, il est Allemand, installé en France depuis une dizaine d’années, totalement inconnu il y a peu, si ce n’est du réseau de l’art cont. et de sa concierge. Voilà comment du jour au lendemain on crée un génie de l’Art).
     
    J’ai eu l’occasion de visiter cette exposition intitulée solennellement Monumenta et l’angoisse m’a saisi. Les «œuvres» exposées n’y sont pour rien, je suis aujourd’hui vacciné et ne risque plus l’infection. Surtout depuis que l’art cont est symbolisé par un immense pot de fleur doré placé face à  Beaubourg sur un haut piédestal, illustrant à lui seul parfaitement l’art cont. français.
     
    Non, ce qui m’a effondré, c’est le discours formaté ânonné par de jeunes étudiants en école d’art pompeusement dénommés « Médiateurs culturels », chargés de vous accueillir pour développer la démarche de l’artiste.
     
    Après avoir tenté de m’expliquer ce que personne ne perçoit, le sens –probablement bien caché puisqu’il n’est pas perceptible- de cette exposition marquée du génie de l’artiste, je leur ai posé quelques questions relatives à l’Art depuis ses origines et le lien qu’ils pouvaient établir avec ce qui est présenté au Gd-Palais. J’ai cité quelques grands noms comme Titien, Rembrandt, Caravage, La Tour, Vermeer, pour leur raviver la mémoire, mais apparemment, ces noms n’avaient pas de résonance chez eux : « De toute façon, ça c’est le passé !», voilà leur réponse. Lorsque je leur ai dit que le spectacle présenté par cet artiste était presque quotidien sur les chantiers de la Défense, ils m’on rétorqué, oui mais ici, au Gd-Palais, c’est l’artiste qui l’a voulu, c’est lui qui en a eu l’idée, il a conçu l’œuvre pour le Gd-Palais…Voilà tout le contenu ici résumé.
     
    Pour conclure, sans évoquer la véritable cause de la présence de cet «artiste», à savoir la colossale machinerie des coulisses de l’art cont , cause qui  en ferait frémir plus d’un s’il en était informé, j’ajoute que le bruit se répand de l’installation d’une œuvre de cet artiste dans l’enceinte du Louvre, ultime sacralisation,mais aussi ultime outrage pour l’Art !
     
    7 juin 2007 à 12 h 35 min
  • Jaures Répondre

    J’avais pris la peine d’écrire un long commentaire, une fois de plus envolé (je comprends pourquoi de moins en moins d’intervenants participent à ce forum qui cessera sans doute bientôt faute de combattants las d’écrire pour rien. Mais n’est-ce pas là le but non avoué ?).
    Je me contenterais de résumer.
    Kiefer n’est pas un débutant mais un artiste reconnu dont les oeuvres ont enrichi les collections de musées tels que ceux de New York, Boston, Tokyo, Berlin, Buenos Aires,…Lance se croit-il donc supérieur à cet artiste et à ceux qui le défendent, parmis lesquels de nombreux écrivains, poètes, artistes, intellectuels à côté desquels Lance passerait pour un collégien boutonneux.
    Tout est dans la diatribe puérile sur Picasso, digne du café du commerce. Il ne manque plus que l’habituel "Ma môme de 5 ans en ferait autant."Encore une fois, Lance se prétend au dessus des Malraux, Prévert,Kahnweiler, Eluard, Cocteau et centaines d’autres "nuls" de cet accabit qui ont marqué leur admiration pour l’artiste.
    Dans le film "Les tontons flingueurs" une réplique d’Audiard semble avoir été écrite pour Lance: "Votre opinion sur l’Art Contemporain, vous pouvez vous la mettre en suppositoire. Ca tombe bien, ils en font pour enfants".

    7 juin 2007 à 11 h 24 min

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