Le jour de la libération fiscale vient d’arriver !

Le jour de la libération fiscale vient d’arriver !

Du 1er janvier jusqu’au 15 juillet inclus, en moyenne, les Français ont travaillé pour l’État (67 jours) pour les collectivités locales (37 jours), pour la Sécurité sociale (80 jours) pour l’Europe (4 jours), pour payer les intérêts de la dette publique (9 jours). Et, depuis le 16 juillet, ils travaillent pour eux-mêmes. Ils sont libérés !
Cela mérite d’être fêté. C’est ce que nous faisons pour la sixième année consécutive à l’initiative
de l’Association Contribuables Associés qui, depuis dix ans, avec plus de 135 000 adhérents, est devenue, de très loin, la principale organisation civique (non subventionnée).
Les chiffres qui permettent d’établir avec précision le jour de la libération fiscale sont ceux de l’organisation internationale OCDE, en matière de dépenses publiques. C’est en effet ce concept qui permet le mieux d’appréhender le poids de la sphère publique, et non pas celui des « prélèvements obligatoires », car on sait bien que nos chers technocrates ont trouvé différents moyens pour financer leurs dépenses à crédit. Aujourd’hui, les dépenses de l’État dépassent ses recettes de 25 % !
Depuis quatre ans, la France recule. En 2001, le jour de libération fiscale tombait le 10 juillet. Ce fut le 12 juillet en 2002 et le 14 juillet en 2003. C’est l’indice le plus fiable de la socialisation toujours en marche de la société française. Si, comme notre association l’avait demandé en 1997, le gouvernement avait décidé de geler la dépense publique au niveau alors atteint, sous le seul effet de la croissance économique, même modeste, le jour de la libération fiscale aurait été progressivement avancé. Cette année, c’est le 6 juin que nous aurions été libérés.
Or, avec des dépenses publiques plafonnées au niveau atteint en 1997, la France serait juste aujourd’hui dans la moyenne des pays développés, à égalité avec la Grande-Bretagne, devenue, grâce à sa bonne gestion sous un gouvernement pourtant socialiste, la locomotive économique de l’Europe.
Pour réduire la dépense publique, il faut oser faire quelques réformes allant dans le sens de ce qu’attend l’immense majorité de nos concitoyens et non pas dans celui que souhaitent évidemment les budgétivores. Or ceux-ci continuent à faire la loi. De 1993 à 2002, les subventions aux associations, souvent bidon ont triplé ! Pendant ce temps-là, l’instauration d’un service minimum en cas de grève dans les entreprises publiques est toujours dans la salle d’attente du Parlement, tandis qu’on tergiverse pour supprimer un impôt aussi archaïque que la redevance audiovisuelle…

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Comments (7)

  • caliméro Répondre

    D’accord avec toi Tlarger. Il ne sert a rien de faire des études pour un simple probléme de calcul. Gérer un budget n’a rien de sorcier.Les chiffres sont trés importants mais ce ne sont toujours que des chiffres.Le probléme est que nous ne savons pas tout et que des “interêts superieurs de la Nation” nous sont cachés. Le fait est que x entrées d’argent = x sorties et point .Il faut faire avec ce que l’on a et pas plus. Reste à faire des arbitrages et non des concessions démagogiques.On nous explique toujours que nous sommes en deficit mais nous sommes capables de sortir d’un coup plusieurs milliards pour intervenir ici ou là. C’est peut être généreux mais encore faut il avoir les moyens de le faire.Je serais d’accord pour effacer la dette de l’Irak (c’est un exemple parmi d’autres) a condition de ne payer leur pétrole qu’a 10 $ le baril.L’exemple vaut pour l’Algérie.Combien de subventions leur sont attribuées? Pour payer le gaz et le pétrole au prix fort ! Qui sera capable de gérer les affaires de l’état en bon pére de famille ? En fait ils en sont capables mais ils nous prennent pour des billes. Les déficits sont voulus, c’est une excuse pour ponctionner toujours plus. Comme celui de la sécu…..15 milliards de déficit ok.Dit comme ça c’est énorme..mais sur un budget de combien? le déficit représente a peine 5%. Et le foncier de la sécu bâti avec les cotisations ? combien vaut-il? On ne sait même plus pour quoi ou pour qui on paie…..mais on paie…

    22 juillet 2004 à 9 h 14 min
  • Observateur Répondre

    “nous avons la classe politique la mieux formée au monde et que tout le monde nous envie” Nous avons surtout la classe politique la plus idéologisée, la plus malhonnête et la plus inculte. Il ne sert à rien d’avoir fait l’ENA (l’Ecole Nationale des Anes) si c’est pour n’apprendre que le socialisme, le communisme, le keynesisme, qu’à faire des discours d’hommes politiques, qu’à obtenir une place à la tête de l’état et distribuer des prébendes aux copains. Il vaut encore mieux ne pas être formé du tout.

    21 juillet 2004 à 23 h 06 min
  • T.Larger Répondre

    pour comparaison, les verts si ma mémoire est bonne, c’est 3000 adhérents, contribuables associés 140.000; cherchez l’erreur…Quand à l’histoire du prix nobel, nous avons la classe politique la mieux formée au monde et que tout le monde nous envie, avec un qi largement supérieur à la moyenne; peut etre nous faudrait il un épicier avec un boulier, de la moralité, de l’integrité, et une volonté de fer; les créateurs d’entreprise sont souvent des autodidactes

    21 juillet 2004 à 20 h 52 min
  • caliméro Répondre

    que le deficit de l’ètat soit soit un gouffre c’est sûrement vrai encore que je n’ai aucun moyen de le contrôler.Mais si c’est le cas il faut punir les responsables qui ont dépensé plus que ce que les rentrées le permetaient. C’est à la portée de n’importe quel ménage moyen de gerer un budget, pourquoi des gens instruits et formés pour cela ne savent-ils pas le faire? Ou est allé l’argent ? Qui a décidé que nous ferions des dettes ?Il y a tromperie sur les compétences, c’est un motif de licenciement… Moi on ne m’a rien demandé.Le gouvernement a décidé de creuser un deficit, qu’il continue de ne rien me demander et qu’il se debrouille. A la limite je veux bien travailler pour renflouer le navire, mais je veux des comptes et pouvoir décider de ce qui sera fait avec ma sueur…. De plus il serait normal, selon moi, que seuls ceux qui paient des impôts décident de ce que l’on fera du budget, parceque c’est trop facile de dépenser l’argent des autres sans se fatiguer.Là aussi je veux des comptes. D’ailleurs tout le monde devrait payer des impôts, ne serait-ce que 10 ou 15 euros.On veut lutter contre les exclusions? C’en est une

    20 juillet 2004 à 19 h 24 min
  • lagorre Répondre

    Le nom, seulement le nom de M.Allais est rarement cité, et ses oeuvres sans doutes encore moins lues, en France. Ce qui est certain, c’est que notre problème fiscal financier n’a rien de théorique et que, puisque la situation actuelle ne doit pas être tolérée, il faut faire un choix. Ce choix se fera selon des critères politiques, comme toujours. Il ne sera donc pas optimal, il ne correspondra au discours d’aucun théoricien. C’est la nécessité qui nous pousse.

    20 juillet 2004 à 8 h 34 min
  • Jean Doremieux Répondre

    ALLAIS MAIS ALLEZ ALLAIS Les contribuables associés sont un lobby bien faible en effet au regard du Bund allemand. De surcroît les CA ne sont à la recherche que d’une diminution des dépenses de l’Etat. Nous sommes nombreux à penser que cette diminution est nécessaire. De là à en espérer une baisse des impôts quand la dette nationale est de quatre fois le budget annuel de l’Etat, le premier pas est difficile, et à croire, et à franchir. Et d’en espérer, ainsi, un surcroît de ressources pour chacun des français, ce n’est pas assuré, loin de là. Les contribuables pourraient, selon les CA, ainsi, augmenter la consommation générale du pays et relancer l’économie, difficile à croire, quand ils sont moins de 50 % des français à payer ces impôts redistibutifs des revenus. Cette baisse des charges fiscales devrait avoir, pour effet théorique, de remettre en route l’économie et, enfin, de diminuer le chômage. Cinq étapes avec un lien de causalité pour arriver à un tel résultat, c’est beaucoup et je n’y crois guère ; je ne crois pas qu’elles puissent se réaliser l’une après l’autre, il y a trop de conditions à remplir pour que cela puisse se produire. En matière de réforme fiscale et monétaire, les travaux théoriques ne manquent pas, les écrits complets et faciles à lire sont déjà moins nombreux. Peu sont, cependant, récompensés par la grande institution bien plus apte à en juger que l’ensemble de nos universitaires, je parle par le prix Nobel. Ce Prix n’a été décerné qu’une seule fois à un français qui, justement, a consacré sa vie à cette réforme fiscale et monétaire, en 1986. L’américain et mathématicien Nash, par exemple, a eu le Nobel pour sa théorie des jeux que personne, parmi les joueurs, n’a réussi à lire et à appliquer afin d’en profiter. Par contre, il y a, à mon sens, beaucoup à retenir des propositions de notre Nobel : avez vous lu L’IMPÔT SUR LE CAPITAL ET LA REFORME MONETAIRE DE LA FRANCE, Edit Herrmann frères, de Maurice ALLAIS ? Qu’en pensez vous ? Ne me dîtes pas que vous lui préférez ALPHONSE ALLAIS, la plaisanterie est éculée ! ALPHONSE BOUDARD oui ! Mais MAURICE ALLAIS ?

    19 juillet 2004 à 17 h 16 min
  • lagorre Répondre

    Contribuables associés fait encore pâle figure à coté d’un Bund der Steuerzahler allemand, preuve sinon d’une inculture, du moins d’un attentisme de nos concitoyens.

    19 juillet 2004 à 9 h 45 min

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