Lettre ouverte aux élus d’hier et d’aujourd’hui

Lettre ouverte aux élus d’hier et d’aujourd’hui

Messieurs les politiques, à quoi servez vous donc ?. A l’heure où la crise ne cesse de s’aggraver, où la dette explose malgré notre fiscalité écrasante, où les faillites se multiplient avec leurs cortèges de chômeurs, où notre cohésion nationale et notre identité sont menacées par une immigration extra européenne excessive, à l’heure où nos créanciers mènent le jeu et où les agences de notation surveillent de près votre gestion irresponsable des finances et l’envolée des déficits, vous semblez avoir perdu totalement le contrôle de la situation dans tous les domaines, avançant au jugé entre relance et rigueur, le tout dans une cacophonie gouvernementale déconcertante. Si la France se retrouve dans cette situation dramatique, affaiblie par l’absence de réformes et la perte de compétitivité, c’est principalement à cause de votre gestion calamiteuse de ces trente dernières années, véritable contre-modèle de bonne gouvernance, où l’irresponsabilité le dispute à l’incompétence. Tout s’est aggravé.

Il est inutile de vous renvoyer la balle entre droite et gauche, de diaboliser tour à tour l’extrême droite ou l’extrême gauche, d’accuser les syndicats, le patronat, les medias, les intellectuels, les étrangers, la mondialisation, la finance internationale, le capitalisme, l’Europe, les Etats-Unis, la Chine ou le Saint-Esprit, bref, de chercher un bouc émissaire ou un quelconque responsable de tous nos maux, car si personne n’est tout blanc, c’est à vous et vous seuls qu’appartient le pouvoir de décider et de légiférer, le peuple « souverain » ne comptant que « pour du beurre » dès le lendemain de chaque élection. L’autorité c’est VOUS.

Je vous mets donc tous dans le même sac, car depuis trente ans vous avez appliqué rigoureusement la même politique irresponsable et suicidaire, les âneries des uns étant trop souvent aggravées par les autres.

Je vous rappelle qu’à la fin des trente glorieuses, la France avait le cinquième niveau de vie au monde, derrière les Etats-Unis, la Suisse, le Luxembourg et la Suède et devant l’Allemagne et le Japon. Notre pays ne connaissait ni dette, ni chômage. L’immigration du travail ne posait aucun problème et la sécurité régnait partout sur le territoire.

Aujourd’hui nous avons le quinzième PIB par habitant, loin derrière la plupart des pays d’Europe. Pourtant, la concurrence mondiale est la même pour tous. Alors, pourquoi ?

Plus on vous donne d’argent et plus vous en manquez !

Votre première erreur fut de faire croire au peuple qu’on pouvait travailler moins en vivant mieux. La croissance n’étant plus au rendez vous avec la fin des trente glorieuses, vous avez acheté votre tranquillité en finançant un social démesuré avec des chèques sans provisions ( 35h, retraite à 60 ans, RMI, API … ). Mais en empruntant à tours de bras pour masquer notre perte de compétitivité et augmenter artificiellement le niveau de vie, vous avez sacrifié l’avenir des générations futures. Aujourd’hui chaque bébé nait avec 26 000 euros de dettes dans son berceau. Notre dette publique est de 1 600 milliards et nous payons chaque année 45 milliards d’intérêts à nos créanciers, soit près de 2,5% du PIB alors que notre croissance est de 1%. Nous empruntons donc pour payer les seuls intérêts. Qu’en sera-t-il quand les taux augmenteront, dès le retour de l’inflation ?

Je dois dire que votre performance est un véritable exploit, car vous avez réussi à ruiner le pays alors que vous avez bénéficié de la manne des privatisations et que nous sommes le pays le plus fiscalisé d’Europe. Plus on vous donne d’argent et plus vous en manquez ! Tous les comptes sociaux sont dans le rouge. Notre modèle social à l’agonie ne survit que par un endettement exponentiel.

Votre deuxième erreur est d’avoir ouvert largement les frontières à une immigration de masse extra européenne de déshérités sans qualifications, incapables de s’intégrer dans une économie moderne et performante et allant gonfler le flot des assistés. Alors que le chômage explosait, vous l’avez aggravé. Aujourd’hui cette immigration coûte deux fois plus cher en social qu’elle ne rapporte à l’économie. Le déficit économique est évalué au bas mot à 40 milliards par an, ce qui représente en trente ans une part essentielle de notre dette. Rappelons que l’immigration du travail représente moins de 5% des arrivées. Nous n’avons donc nul besoin de 300 000 déshérités supplémentaires chaque année.

Votre troisième erreur est d’avoir confondu acceptation de l’autre et renoncement à nos valeurs. C’est ainsi qu’en trente ans on a vu exploser les revendications communautaristes et que l’islamisation de la société est devenue une réalité inquiétante puisqu’elle gagne l’école, les entreprises, l’hôpital et toute la sphère publique, ne cessant de s’étendre au détriment de notre laïcité, bafouée chaque jour davantage. Au nom de la mixité et de la diversité, ces mots magiques qui nous promettent une société radieuse, vous avez oublié nos racines judéo-chrétiennes et notre culture gréco-latine qui devraient figurer dans le préambule de la Constitution européenne. Et ce qui est plus grave, c’est que plus les problèmes d’intégration sont manifestes, plus vous ouvrez les frontières et plus vous bradez la nationalité française. La France est championne européenne de la polygamie, des mariages blancs, des mariages arrangés et des répudiations. Où est l’intégration ? A quand la reconnaissance du droit coranique dans nos cités ? Votre politique, c’est le renoncement permanent.

Insécurité, destruction de l’école, désossement de l’armée

Votre quatrième erreur est l’échec absolu de la lutte contre l’insécurité. En trente ans la délinquance a quintuplé malgré une bonne vingtaine de lois sur la sécurité. Il y a 1 300 zones de non droit où nos policiers ne peuvent plus pénétrer sans provoquer une émeute et se faire caillasser. Il faut aligner un dispositif de 200 policiers pour arrêter au petit matin un petit dealer de 15 ans. C’est dire combien vous maîtrisez le terrain et combien votre autorité est respectée ! En 1950 deux gendarmes auraient suffi. Vous avez sans cesse légiféré au profit des voyous et au détriment des victimes. Aujourd’hui un condamné à moins de deux ans de prison ferme n’exécute pas sa peine. Vous martelez que l’impunité n’existe pas mais selon un rapport de l’Inspection générale, 82 000 condamnés à des peines de prison ferme circulent en liberté faute de place dans les prisons. On a vu un mineur arrêté 122 fois et aussitôt relâché. Qui peut croire à votre volonté de sévir ? Vous mentez quand vous prétendez que la peur va changer de camp. Ce sont les forces de l’ordre qui ont peur, car vous leur avez ôté lâchement toute autorité, tant vous craignez la bavure et les émeutes. Il y a davantage de policiers traduits devant l’IGS que de mineurs multirécidivistes incarcérés. A cause de votre manque de courage politique, la France est le seul pays d’Europe où l’on tire sur les policiers à balles réelles.

Votre cinquième erreur est d’avoir détruit l’école, devenue une usine à fabriquer des cancres. Malgré une trentaine de réformes, la France a la palme d’or de l’illettrisme en Europe et aucune université française ne figure dans le peloton de tête au classement des universités de Shangaï. Même le niveau des enseignants s’est effondré.

Un bachelier de 2010, qui fait une faute à chaque mot, ne pourrait même pas réussir le certificat d’études primaires des années cinquante. En laissant se politiser l’enseignement vous avez sabordé la transmission du savoir. Discipline, instruction civique et morale ont disparu, comme les plus belles pages de notre histoire. Ce n’est que repentance et reniement à tout propos. Comment nos immigrés pourraient-ils aimer la France si on leur inculque que nous avons le monopole du mal ? Abandonnés de tous, nos enseignants, comme les policiers, ont perdu toute autorité et ont toujours tort face à leur hiérarchie. Et si on ajoute la violence, le naufrage de l’école républicaine est total, malgré un budget de plus de 60 milliards !

Et que dire de nos armées que vous avez entièrement désossées ? 220 000 hommes en 2015 alors que les conflits extérieurs sont légion et que les risques d’embrasement des banlieues sont latents ? Où est votre volonté d’assurer la sécurité du pays avec un budget sans cesse raboté ( 2% du PIB ) et des effectifs qui ont été divisés par deux en trente ans ? Notre unique porte-avions, opérationnel à mi temps, illustre parfaitement votre désintérêt pour les armées. Pourtant nos soldats meurent en Afghanistan pour défendre nos valeurs. Ne méritent-ils pas davantage de considération de la part de la nation ?

On pourrait continuer ainsi tant la liste de vos échecs est longue. Sur la fraude fiscale, la fraude sociale qui explose parce que vous ne la sanctionnez pas, les délocalisations d’entreprises qui fuient un Etat prédateur, l’ISF cet impôt de la jalousie que tout les pays ont supprimé tant il est nocif à l’économie, la fiscalité confiscatoire qui fait fuir capitaux et emplois et décourage le travail, etc., etc. Tel est le triste résultat de trente années de gestion irresponsable et de gaspillages en tout genre, à droite comme à gauche, qui ont ruiné le pays et compromis l’avenir. Triste héritage que nous lèguerons aux générations futures.

Vous nous avez d’abord rabâché que l’immigration était une chance pour la France, vous nous avez promis ensuite le paradis sur terre avec l’Europe et l’euro qui devaient nous apporter bonheur, prospérité et plein emploi face à la mondialisation.

Aujourd’hui, non seulement la situation a empiré dans tous les domaines, mais nous sommes ruinés et la cohésion sociale est gravement menacée à la fois par un excès d’immigration et par la pauvreté qui s’accroit. Cette politique suicidaire menée depuis trente ans, caractérisée par un flagrant manque de courage et un laxisme coupable, est porteuse de lendemains tragiques. Le bilan de ces trois décennies peut se résumer en deux mots : vous êtes une calamité pour le pays !


Jacques Guillemain

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Comments (10)

  • Thierry Répondre

    Incurie et mensonges des responsables politique depuis plus de trente ans. A croire que les élus de droite comme de gauche n’ont pas d’enfants où s’en fichent complètement pour leur avoir organisé un avenir aussi sombre et cruel. Le livre ” les corps indécents ” dénonce effectivement une telle incompétence et un tel cynisme lourds de conséquences. Peut-on encore échapper à l’islamisation galopante de la France ? Il n’y a hélas pratiquement plus d’espoirs. Le communisme et le socialisme ont toujours laissé un véritable champ de ruines derrière eux. La France ne s’en remettra vraisemblablement jamais. Excellent exposé de Monsieur Guillemain qui gagnerait à être diffusé un maximum pour ceux qui doutent encore.

    1 novembre 2010 à 6 h 56 min
  • Bénédicte et Paul Répondre

    Analyse lucide d’une situation catastrophique dont on ne sait pas comment on va en sortir. Le livre ” les corps indécents ” ne dit pas autre chose et l’avenir de nos enfants reste la principale source d’inquiétude. Chronique d’un désastre annoncé, peut-on encore y échapper ? Et, si oui, comment ? En quittant le pays ? Bonjour tristesse.

    31 octobre 2010 à 8 h 48 min
  • sas Répondre

    A Jacques Guillemain….

    ……….et  ??????????…………….

     

    amicalement

    sas qui dit que le temps des constats et analyse sont terminés…..

    30 octobre 2010 à 13 h 49 min
  • PASTOUT Répondre

    Belle analyse à difuser

    Portier à trouvé le bouc émissaire

    Bon We

     

    30 octobre 2010 à 9 h 10 min
  • françois Répondre

      Merci, Monsieur Guillemain pour cet article si juste ( et pourtant si déprimant).

    29 octobre 2010 à 21 h 03 min
  • Portier Répondre

    L’article fait le tour des "erreurs" que les gens au pouvoir auraient faites. Pas du tout ce me semble, ces individus ont suivi scrupuleusement ce que les patrons du système les ont chargé d’appliquer. Pour accepter en courbant l’échine de mettre en place ce qui pourrira votre pays il faut être un fourbe ou un pleutre. Dans leurs rangs existent les deux. La première catégorie menant à la schlage la seconde. Les politicards auraient pris de mauvaise décisions? Non ils ont appliqué celles qui leur ont été imposées. Notre pays comme les autres au sein de la mascarade européenne a été mis en impuissance au travers de ce qui s’est discuté et décidé dans les super conciles souvent d’obédience américaine où se retrouvent une minorité qui prépare les "erreurs". Le peuple est aveugle et berné. Les gouvernants peuvent donc mettre gentiment en place les "erreurs" imposées. Nous avons vu avec quelle célérité le président que la malchance nous a donné (les autres en lice ne valaient pas mieux) s’est précipité pour faire entérinner le traité de Lisbonne, cocufiant un pays qui n’est qu’à peine le sien.

    On dit que l’Europe et l’euro furent discutés et décidés en 1956 lors d’une séance du Bilderberg Group… Il serait intéressant de pouvoir jeter un oeil sur les futures "erreurs" déjà prévues et que les plus jeunes d’entre nous auront l’agrément de voir leur tomber dessus.

    A votre bonne santé!

     

    29 octobre 2010 à 20 h 57 min
  • STER Répondre

    Voilà qui est parfaitement bien résumé et de plus, je pense que rien n’y manque.

    Vraiment, bravo à son auteur et, avec son aimable permission, je me propose d’en étendre la lecture à toutes mes connaissances, quelques soient leurs pensées politiques car, c’est une réalité pour tous, pour tous ceux qui en sont conscients ou non, que nous nous enfonçons dans une Merde immonde !

    Il faut voter et inciter à voter bien mais il faut aussi faire pression sur nos élus pour qu’ils œuvrent dans le bon sens et non pas comme un Sarközy qui a tellement déçu son électorat.

    UMP = UMPdS

    Vive la France et mort aux Vaches !

    29 octobre 2010 à 16 h 22 min
  • beligue Répondre

    Rien à ajouter de plus félicitations

    29 octobre 2010 à 13 h 34 min
  • yaquenous Répondre

    Lucide résumé et malheureusement véridique.

    29 octobre 2010 à 11 h 49 min
  • PATTON Répondre

    TOUT A FAIT D’ACCORD AVEC CETTE ANALYSE DE LA SITUATION DE NOTRE PAYS.HELAS CELA N’EMPECHERA PAS LES FRANCAIS D’EN REDEMANDER ENCORE UNE "COUCHE" EN VOTANT AU DEUXIEME TOUR DES PRESIDENTIELLES 2012 POUR LE CANDIDAT PS OU UMP .c’EST A DESESPERER DES FRANCAIS.

    29 octobre 2010 à 10 h 30 min

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