Préparer une France 2020 rénovée : c’est possible, mais comment ?

Préparer une France 2020 rénovée : c’est possible, mais comment ?

 

La revue Capital en a fait son titre au mois d’août dernier : face au pessimisme ambiant, les éditorialistes proposent les voies d’un redressement avec une croissance harmonieuse et durable permettant même de renouer avec le plein emploi.

Jacques Attali qui multiplie ses études et propositions demandés par le gouvernement estime le pari jouable, à condition que… Et c’est là que nous trouvons les préalables, car nous partons de très bas et le paradis proposé suppose non pas une, mais une série de révolutions économiques et sociales.

Au rythme actuel, notre dette qui atteint aujourd’hui 80 % du PIB, friserait les120 % en 2020 avec un scénario à la grecque et des intérêts de 120 milliards par an.

Nous avons un exemple : la Suède, qui a ramené ses dépenses publiques de 72 % du PIB à 54 % tout en comprimant le chômage de 9 à 4 %. Sa recette ? Faire fondre le nombre de fonctionnaires de 15 %, interdire aux collectivités locales de présenter un déficit deux années consécutives, exiger des services publics la même productivité que celle des sociétés privées, introduire une part de rémunération au mérite dans le salaire des fonctionnaires.

Timidement, trop timidement pour nombre d’experts, la France s’engage dans les réformes. Celle des retraites est engagée, encore bien timide lorsque l’on voit nos partenaires fixer la cessation d’activité entre 65 et 67 ans, alors que notre limite de 62 ans soulève une très forte opposition tant syndicale que politique. Dans ce domaine aussi, l’eldorado de 2020 demande une révolution des esprits, un consensus droite gauche sur l’acceptation des réalités, un consensus sur l’acceptation du fait que la mondialisation et le bon sens obligent à constater qu’on ne peut être seulement le champion des prélèvements, des déficits, du chômage et des congés payés.

Un préalable aussi : effectuer un recensement exhaustif des populations vivant en France sur le modèle qui a été adopté par les Etats Unis : 300 000 à 400 000 agents recrutés pour un an chargés de l’opération. En France une opération équivalente réclamerait 50 000 à 60 000 recrutements provisoires. Un recensement approfondi présenterait un double avantage : faire taire les contestations sur le chiffre de notre population et mieux saisir la qualité des minorités pour leur apporter des solutions appropriées.

Un paradis retrouvé est possible, il est à notre portée.Capital a proposé les voies de l’espérance : ce peut être une salutaire leçon.

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Comments (11)

  • Jaures Répondre

    Cher Sembour, vos statistiques sont les miennes. Elles sont facilement accessibles et je ne comprends donc pas pourquoi H de Beaufort affiche ce taux de 4% en sachant très bien qu’il est faux.

    Comme vous le dîtes, le chômage en Suède a fluctué mais on constate qu’il fût très bas avec un taux de dépenses publiques important, qu’il a augmenté ensuite, descendu parallèlement à une baisse des dépenses publiques puis remonté alors que ces baisses étaient accentuées.

    On constate que le taux de dépenses publiques n’a pas de corrélations directes avec le chômage. Ce dernier dépend du contexte et de l’usage fait de ces dépenses publiques.

    Privatiser pour réduire le déficit public n’a pas d’effet mécanique sur le chômage. Par contre, il peut avoir des effets négatifs sur la qualité de vie, les investissements à long terme, la sécurité et l’accès aux services indispensables comme la santé et l’éducation.

    20 octobre 2010 à 10 h 27 min
  • Alain Répondre

    Jaures,

    > Cher Alain, les usagers ne sont-ils pas plus pris en otages par ceux qui disent "certes, je suis riche, mais si vous m’imposez je déménage à Monaco" ?

    Eh bien allez demander aux usagers qui subissent les outrages des greves a repetition, ils vous repondront "Eh bien qu’il aille a Monaco, moi je veux aller a mon boulot et j’ai besoin d’un TRAIN"!

    Vos discours surranes de la "defense du service public" ne sont qu’une foutaise de plus, vous et vos complices syndicalistes avez coule les ports du Havre et de Marseille, contribuez largement au deficit gigantesque de la SNCF malgre les scandaleux avantages de la caste des cheminots, et participez ACTIVEMENT au bordel (desole pour le gros mot, mais…) actuel qui regne en France.
    Savez-vous que les expats francais en regle generale refusent de voler sur Air-France, pour ne pas risquer de se trouver bloques par une greve? Voila l’un des resultats de votre demagogie, kamarade Jaures!

    Quand a Monaco… Je ne peux qu’espere que Bettencourt s’exile, elle aussi. Une victime de plus des crapules qui mettent la France en coupe reglee. Moi, ca a ete Budapest, avec mon entreprise, mais si j’en avais eu les moyens financiers je n’aurais pas hesite UNE MINUTE pour postuler a Monaco, loin des hyenes francaises!

    Comme disait votre maitre Hollande "Je hais les riches"! Faites en votre credo. (Hollande qui avec sa magnifique villa sous-estimee, est une des pires canailles de la France actuelle).

    Allez camarade Jaures, filez aux barricades, le Peuple de gauche vous attend, diantre! Pendez le bourgeois, etripez le banquier, envoyez le patron au goulag!

    20 octobre 2010 à 7 h 13 min
  • Anonyme Répondre

    Jaurès confond en permanence « service public » et « service au public ». En France, ce sont deux notions entièrement dissociées et très antinomiques.

    Avouons-le, le  « service public » est depuis longtemps l’ennemi  irréductible du « service au public ». Et ce n’est pas près de changer.

    Pour le chômage suédois, Eurostat donne une belle courbe qui éclaire pas mal la discussion.

    Cliquer ou copier-coller le lien suivant :

    http://www.google.com/publicdata?ds=z9a8a3sje0h8ii_&met=unemployment_rate&idim=eu_country:SE&dl=en&hl=en&q=unemployment+statistics+sweden

     Il est tout de même saisissant que depuis 1990 ce pays ait connu des chiffres de chômage aussi différents que 1,4% et 10,5% (il suffit de promener le curseur sur la courbe pour lire le chiffre exact).

    La même source statistique donne pour la France la courbe :

    http://www.google.com/publicdata?ds=z9a8a3sje0h8ii_&met=unemployment_rate&idim=eu_country:FR&dl=en&hl=en&q=unemployment+statistics+france

    On y voit un taux variant entre 7,3% et 11,8%, et une moyenne beaucoup plus mauvaise qu’en Suède.

    19 octobre 2010 à 19 h 15 min
  • Jaures Répondre

    Cher François, vous posez effectivement le vrai problème. Qu’est-ce qui doit faire partie du service public et qu’est-ce qui doit demeurer dans le secteur marchand ?

    Quand on sort les chemins de fer du secteur public, c’est qu’on estime que son usage ne doit pas être favorisé par rapport aux autres formes de transport. C’est un choix que je ne partage pas mais que je vous reconnais le droit de défendre. On ne peut cependant dire qu’il s’agit d’une mesure d’économie puisque l’usager prend la place du contribuable. Il en est de même avec la sécurité sociale: on ne rembourse plus certains médicaments, ce qui diminue le déficit mais augmente celui des malades, voire incite ceux-ci à renoncer aux soins.

    C’est donc un choix politique (favoriser les transports en commun plutôt que la voiture, favoriser l’accès au soins,…), mais économiquement, c’est un jeu à sommes nulles. D’ailleurs, les pays où la santé est privatisée dépensent souvent plus d’argent pour des résultats moindre.

    Cher Alain, les usagers ne sont-ils pas plus pris en otages par ceux qui disent "certes, je suis riche, mais si vous m’imposez je déménage à Monaco" ?

    19 octobre 2010 à 11 h 31 min
  • CLAUDE Répondre

    Le modèle SUISSE est en effet à prendre en considération, peu de Français le savent dommage ! Cela dit les réformes indispensables pour notre Pays, ne pourront être menées à bien, tant que nos syndicats actuels, tous gauchistes et irresponsables, continueront d’exister tels quels. Pour cela, li convient de leur supprimer les subventions étatiques, ils ne doivent vivre que de leurs cotisants; lesquels seraient alors plus nombreux d’où des syndicats plus représentatifs, moins politisés, et mieux préparer à la négociation qu’à la confrontation.

    19 octobre 2010 à 9 h 28 min
  • grepon Répondre

    Etant donne les resultats du referendum approximatif en cours aujourdhui en France, les francais ne veulent pas bosser.   Pas la peine de causer sur un sort positif pour la France en 2020.    Ce pays glisse sur la pente abyssale depuis quelques decennies.   Visiblement ce n’est par pas un processus democratique que la glissade va ralentir, car les francais s’amuse bien, criant haut et fort pour que ca s’accelere.   Le truc a faire c’est d’identifier votre Pinochet francais.   C’est peu humanitaire mais ce serait salutaire, voire salvatrice.

    19 octobre 2010 à 2 h 39 min
  • Alain Répondre

    > On peut effectivement faire la même chose: privatiser réduit le déficit de l’état. Mais pas celui des usagers.

    Oui, les usagers pris en otage chaque semaine (jour?) par les camarades SNCF du sinistre Jaurès, dont la mauvaise foi permanente est flagrante. Un peu de pudeur, camarade Jaurès! Quand on soutient la canaille syndiquée (8 a 9% des salariés), on s’abstient de faire semblant de penser aux usagers!

    18 octobre 2010 à 18 h 49 min
  • Millefeuille Répondre

    Notre voisin Suisse, dont les comptes sont dans les chiffres noirs …connaît une retraite officielle à 65 ans (quelques exceptions) et encore la semaine de 40 heures, voire de 42h1/2. Serions-nous de constitution plus fragiles? Car tant les pays du Nord (souvent cités comme modèles) que l’Helvétie n’ont pas, à notre connaissance une espérance de vie plus faible que celle des Français. Alors! Quid?

    18 octobre 2010 à 18 h 28 min
  • ozone Répondre

    ça va si bien chez les autres…..!!!!

    Toujours les vues du haut de la finance,gouverner c’est de l’ART,pas que des comptes d’apoticaires…..

    18 octobre 2010 à 18 h 24 min
  • françois Répondre

      Doubler le prix des billets de train? Si c’est ce que cela coûte vraiment, qui se plaindra que ceux qui prennent le train le payent et que ceux qui ne le prennent pas ne le payent pas? Allez, imaginons qu’au lieu de la SNCF ce soit une compagnie d’autocars PRIVES qui soit subventionnée à 50%. Qui n’appellerait pas à la cessation de la dilapidation des deniers publics? ( Surtout la CGT et SUD qui ne seraient pas représentés dans cette entreprise…)

      Les compagnie aériennes croulent sous les taxes et ne reçoivent rien en subvention. Elles arrivent pourtant sur bon nombre de trajets à être moins chers que la SNCF en allant plus vite et en étant bien moins souvent en grêve ( ce qui n’est pas un exploit).

      Le service public, oui quand il s’agit d’être au service du public. Non quand on prend le public en otage pour qu’il soit au service du service dit public…

      Finalement, le service public, c’est comme quand on va voir un mauvais film au cinéma: 2 réactions possibles:
           – Celle des pragmatiques ( libéraux en général). J’ai fait un mauvais choix, j’ai perdu mes 10 euros, tant pis, je sors et je vais m’ammuser ailleurs.
           – Celle des socialistes ( et assimilés). J’ai payé, je reste.
       Les premiers ont payé pour des prunes, les autres ont payé pour s’emmerder…Qui a une réaction saine d’après vous?

    18 octobre 2010 à 15 h 53 min
  • Jaures Répondre

    On peut effectivement soutenir n’importe quelle thèse en alignant les contre vérités. Tout d’abord, le chômage en Suède est à 8,2%, non 4% ! On peut se tromper un peu, mais du double cela s’apparente à de la mauvaise foi.

    Le chômage en Suède a effectivement été inférieur à 4%, mais c’était entre 1980 et 1990, bien avant les réformes libérales. Ensuite, pour ramener le déficit, la Suède a, par exemple, privatisé les chemins de fer. Cela a réduit le déficit mais doublé les prix des billets de train.

    On peut effectivement faire la même chose: privatiser réduit le déficit de l’état. Mais pas celui des usagers.

    18 octobre 2010 à 12 h 01 min

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