Réduire le mille-feuilles administratif

Réduire le mille-feuilles administratif

Avoir réduit le nombre des régions a été une réforme qui s’imposait et qui a été réalisée sans trop provoquer de mécontentement, à droite comme à gauche, tant elle correspondait aux attentes de la population.

Cela va dans le sens de la simplification de l’organisation administrative des départements, cantons et communes et de l’augmentation de leur efficacité. Cette augmentation d’efficacité, permise par les progrès constants de l’outil informatique, devrait désormais guider les politiques visant à diminuer le nombre des fonctionnaires territoriaux et le déficit des budgets de l’État.

La géographie des départements a été décidée pour une France alors presque entièrement rurale, afin que tous leurs habitants puissent se rendre au chef-lieu choisi, à pied, à cheval ou en diligence et en revenir dans les 24 heures.

C’est ainsi que furent créées près de 37 000 communes, dont une sur deux au moins réunissait moins de 500 habitants et la majorité d’entre elles bien moins encore. Avec chacune leur maire, leur conseil municipal et leurs employés communaux et, pour les plus importantes, depuis des décennies, leurs propres installations culturelles, sportives ou de loisirs !

C’est tellement aberrant que se multiplient les syndicats intercommunaux composés d’élus de chaque petite ville ou village mais qui votent chacun leur budget qui s’impose aux communes !

À l’ère de l’automobile et des trains à grande vitesse, il n’y a plus aucune raison de les conserver telles quelles.

D’autant que, depuis François Mitterrand, les employés communaux bénéficient du statut de fonctionnaires territoriaux.

Leur nombre s’ajoute donc à celui des fonctionnaires nationaux, faisant de nous le pays qui en compte le plus par rapport à sa population.

À cet égard, il faut rappeler que, lorsque le Président Sarkozy décida de ne plus remplacer qu’un fonctionnaire sur deux partant à la retraite, les communes, départements et régions en profitèrent pour en recruter plus qu’il n’en partait au niveau national. C’est donc bien là qu’il faut frapper.

Certains candidats à l’élection présidentielle de 2017 promettent de diminuer le nombre de fonctionnaires et, on le voit, ils ont raison.

Mais des médias, des syndicats, et surtout des fonctionnaires et des politiciens « professionnels » prétendent que ce n’est pas possible.

Savent-ils qu’aux Pays-Bas, par exemple, toutes les petites communes d’une zone ayant des intérêts communs sont regroupées autour de la plus grande pour n’en former qu’une seule ?

Le maire y est un fonctionnaire choisi par le gouvernement. Il dirige les débats mais ne participe pas aux votes, ce qui est l’apanage des élus.

Dans l’Oise où j’ai été domicilié 35 ans, trois communes distantes de quelques kilomètres seulement disposent chacune d’une salle des fêtes, d’un terrain de tennis, d’un terrain de sport, ce qui n’est évidemment plus le cas aux Pays-Bas. Rien ne nous empêche de nous inspirer de leur pragmatisme pour opérer tous les regroupements rendus possibles par la géographie ou les activités de la zone en question.

Bien entendu, la réduction pourrait toucher aussi les parlementaires, bien plus nombreux chez nous que chez nos voisins par rapport à nos populations respectives.

François Fillon veut organiser un référendum pour diminuer le nombre de parlementaires et il a raison. Ce préalable justifierait aux yeux du pays cette réforme nécessaire.

René Crignola

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Comments (1)

  • quinctius cincinnatus Répondre

    le mille-feuille est une spécialité pâtissière qui n’ a plus beaucoup d’ amateurs: fragile et inconfortable à manger elle est de plus écoeurante

    27 décembre 2016 à 20 h 42 min

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