Le scandale de la fusion Siemens-Alstom

Le scandale de la fusion Siemens-Alstom

L’Europe de Macron et l’affaire Alstom sont sous-tendus par un axiome commun, qui pose que le gigantisme est une force.
En est-on sûr ?

Dans le premier cas (l’Europe), nous avons quelques exemples. Qui de la Suisse et de l’URSS était le plus solide ? La méga France napoléonienne a-t-elle duré plus qu’un été ?

Dans le second cas (Alstom), M. Le Maire est très fier de voir le nouvel ensemble germano-français (doit-on écrire GERMANO-français ?) s’emparer de la seconde place dans un marché très convoité.

Cette chanson nous fut naguère serinée avec Lucent-Alcaltel et ne charme plus nos oreilles.

La transaction est équitable nous dit-il : à Siemens le TGV, ; en France le siège social.

Comment dit-on « marché de dupes » en allemand ?

De qui se moque le ministre ? Qui veut-il convaincre ? Lui-même ou nous, simples contributaires ?

Les comptes d’Alstom sont dans le rouge. Soit, mais ses compétences internes et notamment techniques sont intactes ; ses ingénieurs et ouvriers qui les ont construites et les détiennent sont toujours là.

La compétence du PDG, en revanche, pose problème, notamment à cause de sa non-gestion des relations avec les syndicats politisés à gauche qui plombent la réactivité de l’entreprise.

Ne pouvait-on pas changer de capitaine pour que le navire flotte et trouver quelqu’un du style Tavarès pour faire un bon travail ?

M. Juppé, autre comique, le nez collé sur la dernière page d’un bilan comptable, nous disait en son temps et péremptoirement que Thomson ne valait qu’un franc symbolique. Que vaut Thalès aujourd’hui ?

D’une façon générale, toutes les activités industrielles ou agricoles n’ont pas la même importance en cas de crises internationales.

Certaines sont stratégiques (et pas seulement en matière de défense), en ce sens qu’elles sont détentrices de savoir-faire uniques acquis dans la durée et largement financés par le contribuable.

Ce dernier est donc moralement copropriétaire d’un investissement immatériel, mais réel, et personne ne peut s’étonner qu’il se sente aujourd’hui floué.

L’industrie allemande, qui n’a jamais pu produire valablement des trains à grande vitesse (voir l’échec technologique de la liaison Munich-Hanovre), vient de récupérer à bon prix une compétence qu’elle ne possédait pas jusqu’ici et Alstom s’est vassalisé.

Beau cadeau de la France à l’Allemagne, arbitré et encouragé par des tiers irresponsables – les hommes politiques qui nous gouvernent !

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Comments (7)

  • quinctius cincinnatus Répondre

    Siemens est ENCORE un conglomérat !

    la bonne acquisition de Siemens ce n’ est certainement pas un matériel roulant, conçu pour l’ exploitation de grandes lignes au détriment de matériel de type T.E.R. comme le font Bombardier à Valencienne et les Espagnols, matériel roulant qui, depuis quelques années, s’ exportait difficilement du fait de la concurrence internationale sur ce créneau, et qui sera dépassé sous peu par les ” tubes ” et l’ électro-magnétique, mais la technologie de la signalisation et de l’ automatisme … seulement voilà, comme souvent le Français n’ avait plus, ALORS, les disponibilités financières pour assurer le … développement de ses systèmes, et sans doute pas encore la main d’ oeuvre compétente pour le faire … la faute à qui ? … à l’ Etat ( Sarkozy entre autres génies industriels ) et aux syndicats, à la formation , car tout se tient, qui ont préféré ” sauver ” ce qui n’ était plus véritablement ” exportable “, mais qui avait fait notre gloire et que tout le monde connaissait en France au détriment de ce qui aurait du être développé, … ainsi s’ écrit l’ histoire industrielle contemporaine de la France , par une suite de chapitres écrits par ” nos ” … ” visionnaires “

    3 octobre 2017 à 11 h 50 min
  • Philippe Répondre

    Pourquoi “même”?

    2 octobre 2017 à 15 h 30 min
  • Berstein Répondre

    Meme un Roi de France ne nous aurait pas fait ça!
    Traitres à la nation…

    2 octobre 2017 à 14 h 06 min
    • quinctius cincinnatus Répondre

      Oh si ! Louis XIV pour n’ en citer qu’ Un !

      3 octobre 2017 à 14 h 22 min
      • Gérard Pierre Répondre

        Il avait pourtant su développer un certain train, …… de vie !

        5 octobre 2017 à 0 h 45 min
        • quinctius cincinnatus Répondre

          et la France dérailla de la voie de l’ Histoire !

          6 octobre 2017 à 13 h 38 min
          • BRENUS

            Louis XIV c’est l’horreur pour Q.C. : il a révoqué l’édit de Nantes. Après que Richelieu ait démoli les places fortes des cagots. C’en est trop pour un calviniste.

            6 octobre 2017 à 18 h 22 min

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