Malgré la crise, McCain fait la course en tête.

Malgré la crise, McCain fait la course en tête.

En fin de semaine dernière, les deux candidats à l’élection présidentielle américaine, John McCain et Barack Obama ont eu leur premier débat face à face.

Ce débat clarifie un certain nombre de points et il importe – compte tenu de l’enjeu des élections américaines pour l’avenir du monde – de les exposer, non pas pour prendre parti dans une élection, qui (quoiqu’en pensent les médias français !) aura lieu aux États-Unis et non ici, mais pour en comprendre les enjeux.

Dans l’état actuel des choses, trois dossiers principaux sont sur la table des deux candidats : la crise économique, les « valeurs » et la politique étrangère.

Sur la crise économique, force est de constater que John McCain, candidat républicain et donc, bon an mal an, successeur de George Bush, est en difficulté : le contribuable américain, après avoir perdu de l’argent en bourse, dans l’immobilier et par l’inflation, va en perdre de nouveau avec le plan de sauvetage du système bancaire mondial.

Naturellement, Obama insiste sur le rôle du gouvernement sortant dans la crise. Cependant, son discours n’est pas crédible pour au moins deux raisons. D’abord, le « cahier des charges » des organismes financiers a été écrit par des administrations démocrates. Ensuite, Obama a signé le plan de sauvetage, avec McCain et Bush. Bref, au plan économique, si Obama annonce plus de dépenses publiques (et donc à moyen terme, des difficultés supplémentaires), il ne prend guère de distance avec Bush.

Au plan moral, McCain a un net avantage. La majorité des Américains reste proche de la « moral majority » et l’enracinement de la colistière républicaine dans le combat pro-vie ne peut que rassurer « l’Américain moyen ».

Enfin, en politique étrangère, si McCain tranche par son expérience, Obama aurait pu trancher par un combat en faveur du multilatéralisme. Certes, il propose de négocier avec le président iranien – ce qui ne doit pas vraiment être apprécié par les électeurs américains. Mais, Obama se range cependant – et curieusement – aux côtés de Bush et McCain pour stigmatiser l’attitude de la Russie, supposée responsable des événements en Géorgie. Il dit même que la Russie est « contrôlée par les apparatchiks du KGB » !

À l’heure actuelle, sur les sujets décisifs pour l’élection, il semble donc qu’Obama multiplie les impairs, tandis que McCain continue à ne pas faire de faux pas. Malgré la crise économique, qui devrait servir le camp démocrate, McCain continue ainsi à faire la course en tête…

Le débat ( en anglais) :
http://news.bbc.co.uk/2/hi/americas/7639075.stm

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Comments (9)

  • Sylvain Répondre

    À propos des sondages : ils ne s’appuient jamais que sur des intentions de votes. Quand vous aurez entendu à la radio que M. Noir est peut-être victime de racisme, quand l’un de vos 52 collègues de bureau aura fait un grosse sortie, au café, contre « ce pauvre nègre », vous n’aurez qu’une réponse à donner à celui qui vous appelle le soir même pour enquêter : M. Blanc ou M. Noir ? M. Noir ! Mais devant l’urne, vous ne penserez plus qu’à vos impôts. Qu’à vos prélèvements sociaux, qu’à vos enfants, et dès lors, tout humaniste que vous soyez, M. Noir deviendra… M. Blanc 2. Rien de plus. Dans toute sa belle vacuité, et ce qui vous aura fait voter pour Bush à l’époque — ou contre Kerry — refera surface dans un bel unisson. Allez, McCain, avec 3 % d’écart. Et je suis gentil :o)

    1 octobre 2008 à 23 h 03 min
  • david hermges Répondre

    on a affaire a deux médiocrités confondantes, et ce pays n’a pas fini de s’enfoncer-

    1 octobre 2008 à 20 h 24 min
  • Florin Répondre

    On peut être pro-McCain sans tomber dans les raccourcis et les poncifs … Dommage !

    1 octobre 2008 à 18 h 55 min
  • Jaures Répondre

    Le dernier sondage de l’institut Quinnipiac donne entre 8 et 15 points d’avance à Obama dans 3 états clé (Floride, Ohio, Pennsylvanie). Depuis 1960, aucun candidat n’a pu être élu sans avoir gagné au moins 2  de ces 3 états. Le vice-directeur de l’institut affirme qu’"il est difficile de trouver un écart aussi considérable, rapide et net en fin de campagne".

    Dans le sondage post-débat, par un écart de 13 à 17%, les électeurs pensent qu’Obama fut le plus convaincant.

    Au 30 septembre, la moyenne des sondages donne 48,8 à Obama pour 44% à Mc Cain.

    Cela veut-il dire qu’Obama va gagner ? Certes non. Mais simplement que l’article de Jean Rouxel ne repose sur rien. 

    1 octobre 2008 à 16 h 01 min
  • mag Répondre

    pourquoi ? si on ne pense pas comme vous c’est pas bien ???? et oui  ! je trouve cet article tres bien ! et  oui ,je pense que MCCain sera élu !  quand je pense que des Américains doivent lire ce que vous écrivez  comme commentaires , et comme bétises , (pas tous bien sur ) , ils doivent bien rire ! et puis qui est l’auteur de "  tu viens bien  etc… anonyme ?

    1 octobre 2008 à 14 h 56 min
  • Anonyme Répondre

    tu viens bien sur terre ou tu viens de débarquer de mars ? :):):)

    1 octobre 2008 à 13 h 39 min
  • mag Répondre

    Enfin ,voila un article on ne peut plus pres de la réalité ! après toutes les bétises des merdias que l’on entend à longueur de temps !

    1 octobre 2008 à 13 h 20 min
  • Laszlo Répondre

    Quelle vision réductrice et biaisé de l’auteur. On enchaine point de vu de l’électeur, point de vu de l’ "économiste" pour porter des jugements sur quelques arguments pris on sait trop comment au hasard.

    On nous parle de l’économie, effectivement première préoccupation des électeurs, de la politique étrangère, la seconde dans les sondages, puis des "valeurs". Entre guillemets. Heureusement sinon on pourrait se demander d’où sort ce troixième point qu’aucun sondage ne démontre. La réflexion sur le sujet est d’autant plus biaisé qu’elle tranche sans concession : "Au plan moral, McCain a un net avantage. La majorité des Américains reste proche de la « moral majority »".

    Concernant l’économie, là, on oublie le sentimental et on rentre dans le technique : plus question d’être subjectif et léger dans les allégations : Obama ment sur l’économie et les américains vont s’en rendre compte! Parce que chaque américain sait que les contrôles ont été défini par les démocrates (du moins à l’époque). Le deuxième argument est encore plus désespérant : Il (Obama) a voté avec Bush et McCain et ça … Et bien pas d’explication de la part de l’auteur. On ne saura pas si c’est bien ou mal. Ce qu’on sait, c’est que ça vaut un second argument contre Obama et ça c’est bien.

    L’analyse du combat sur la politique étrangère ne relève pas non plus le niveau. On émet des hypothèse sur ce que pourrait en penser les américains ("– ce qui ne doit pas vraiment être apprécié par les électeurs américains.") ou encore sur ce que doivent penser les démocrates (Mais, Obama se range cependant – et curieusement – aux côtés de Bush et McCain pour stigmatiser l’attitude de la Russie).

    Bref, on termine sur un feu d’artifice de déclaration sans fondement : "À l’heure actuelle, sur les sujets décisifs pour l’élection, il semble donc qu’Obama multiplie les impairs, tandis que McCain continue à ne pas faire de faux pas. "

    A ça un esprit éclairé répondra que les valeurs présenté ne sont pas dans le trinome des préoccupations des américains (stop aux idées reçus bien franco-française), qu’Obama est justement celui qui commet le moins d’impair (et les sondages d’opinions le prouvent très bien, sans mentionner la quasi unanimité sur le sujet de la part des analystes politiques américains et canadiens), à la différence de McCain qui allonge les erreurs tactiques (une vice-présidente qui n’apparait pas aux yeux des américains, dans les sondages, comme une personne capable d’assumer des postes à haute responsabilité, un McCain qui ne sait pas imposer sa vision à ses républicains lors du vote sur l’aide aux banques US, ces nombreuses bourdes sur l’économie etc..).

    Bref, je ne sais pas si l’auteur s’est dit que ça aurait pu être tendance d’aller à contre courant des experts et des sondages, s’il est pro-McCain et qu’il écrit un récit pour se conforter dans ses idées, ou encore bien qu’il ne maitrise pas le sujet traité; Toujours est-il qu’il est possible d’être objectif en politique et de rester neutre sans pour autant raconter des aneries.

    1 octobre 2008 à 12 h 36 min
  • Yves Répondre

    What a load of crap…

    Non mais vraiment n’importe quoi cet article pro-républicain, ca doit être trippant d’écrire ce genre de connerie et d’y croire…. triste monde.

    1 octobre 2008 à 12 h 01 min

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