Dérangeante suppression de l'histoire

Dérangeante suppression de l'histoire


La décision du gouvernement de supprimer l’histoire en classe de terminale scientifique est troublante. C’est
peu dire que la connaissance de l’histoire et tout d’abord de l’histoire de France par les citoyens n’a pas progressé ces dernières années…
La plupart des bacheliers en savent moins aujourd’hui que leurs grands-parents, qui n’avaient que le certificat d’études !

Le Salon beige reprend les déclarations des
élus de droite contre cette suppression.

Il faut ajouter que cette réforme du lycée, en partie inspirée par le rapport de Richard Descoing (encore une recrue que Nicolas Sarkozy enlève à la gauche…),
directeur de Sciences-Po, vise à sauver la section littéraire du bac, qui tend à disparaître et enregistre aujourd’hui environ 10% des effectifs.
Supprimer l’histoire des clases de terminales scientifiques devrait permettre, selon la réforme, à inciter certains élèves à préférer lan section littéraire, notamment pour passer le concours de
sciences-po dans de bonnes conditions.
On devine déjà les stratégies de contournement que déploieront les familles les plus averties…

Nous ne rappelerons pas les nombreux mauvais choix qui emmènent le système éducatif français à de telles impasses. Mais il faut rappeler que le fanatisme de la sélection par les
mathématiques portent ses fruits ultime avec cette aberration de la quasi totalité des élèves de filières générales s’inscrivant en série scientifique !
Les témoignages d’anciens de
classes scientifiques, de classes prépa, d’écoles de commerces et même d’écoles d’ingénieur qui ne retrouvent jamais dans leurs vie professionnelles l’occasion de se servir des mathématiques
qu’ils ont appris est éloquent.
De l’autre côté, les vraies vocations scientifiques connaissent une crise sans précédent !

La seule façon de ramener les familles, les élèves et le système scolaire à la raison serait de ramener le bac général à un SEULE filière générale, dès la première.
Cette
filière comprendrait un tronc commun des enseignements fondamentaux et des options d’approfondissement dans les mêmes matières, lors des années de première et de terminale.
Les resultats obtenus dans ces options “d’approfondissement” (mathématiques pour l’économie, mathématiques pour les sciences, sciences-politiques,…) constituant le
dossier d’inscription des bacheliers dans l’enseignement supérieur, aux concours ou aux universités correspondant à ces matières.
Doit-on espérer voir le bon sens triompher un jour
?

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