La Guerre culturelle : un livre incontournable
La Guerre culturelle d’Évelyne Joslain est le livre qu’il faut avoir lu pour comprendre les bases du wokisme, ainsi que de nombreuses autres folies qui contaminent la société occidentale depuis des décennies.
Le génie de l’auteur (et n’employez surtout pas « l’auteure » ou autre appellation woke), c’est de présenter une vision d’ensemble, historique et géopolitique, des dangers (d’abord intérieurs) qui menacent l’Occident. C’est l’histoire complexe de la haine pour nos traditions et institutions occidentales qui anime depuis un siècle des hommes politiques que l’on ne soupçonnait pas et des théoriciens (néo-)marxistes, créateurs de « concepts » diaboliques, tous passés en revue.
C’est la guerre de Cent Ans de l’Amérique mais c’est aussi cette guerre civile larvée qui divise les sociétés de toutes nos nations occidentales. Nous sommes tous dans cette guerre, une guerre à mort, impitoyable, aussi radicale qu’une guerre nucléaire comme l’indique la couverture.
La « longue marche au travers des institutions » de Gramsci a presque abouti. Les populations n’ont rien vu venir mais découvrent que le contrôle de leur destin appartient désormais aux férus du mélodrame permanent (drama queens en anglais), véritables néo-marxistes qui décident pour eux.
Car le wokisme, avec ses incursions incessantes dans la vie privée des citoyens, son outrage perpétuel et la culture de l’annulation (cancel culture) qui s’ensuit, c’est du néo-marxisme pur et simple.
Invitée régulière chez Dreuz, l’auteur soutient qu’un esprit de gauche et un esprit de droite existent, que cela remonte à l’Antiquité, que ce phénomène se retrouve au cours des siècles et se précipite depuis la Révolution française qu’elle oppose aux Révolutions anglaise et surtout américaine : « L’imposture intellectuelle ne peut être de droite. C’est le fait de l’esprit de gauche, depuis les philosophes [grecs] jusqu’à aujourd’hui. »
Patron d’émission du Libre journal du Nouveau Monde à Radio Courtoisie (où j’ai souvent été invité) depuis de nombreuses années, l’auteur discerne quatre piliers détaillés en ordre chronologique : sexe, race, immigration intensive et hystérie climatique.
Après avoir écrit des livres incontournables sur Donald Trump, Barack Obama, le Tea Party, et l’Amérique des Think Tanks, Évelyne Joslain — auteur depuis de nombreuses années aux 4 Vérités — déboulonne de leur piédestal des figures mal connues du grand public mais adorées des « élites » (Zinn, Said, Chomsky, Alinsky, etc.) et aussi des présidents, à l’aune de leurs responsabilités dans cette guerre : « Woodrow Wilson fut le premier président américain à dédaigner la Constitution américaine, Obama le premier président de la discrimination positive, élu pour sa couleur qui lui permit de dissimuler sa couleur politique. » Elle analyse lucidement l’Union européenne et les organisations internationales et n’est pas tendre non plus avec tout ce qui, à ses yeux, a nui à la France, que ce soit Sartre et Foucault ou la Nouvelle Vague ou encore les présidents français, de Mitterrand à Macron. Même Voltaire est de la partie …
L’ensemble regorge de détails comme une vaste tapisserie au petit point. Nous allons de révélation en révélation, nous découvrons des faits ignorés (tous vérifiables), nous comprenons comment tout cela se mêle et s’enchaîne. Évelyne Joslain est, à ma connaissance, le seul auteur à s’être lancé et avoir réussi un tel défi. Dans les chapitres sur les États-Unis, moi, Américain et Danois, je salue l’érudition, très rare chez une Française, qui tranche tellement avec l’ignorance de tant de pseudo-experts dans les médias.
Le style est incisif, l’humour caustique et partout présent. On peut regretter un certain pessimisme mais, en dépit de toutes les horreurs de cette Guerre culturelle, il reste quand même une lueur d’espoir : « Si la gauche mauvaise a l’argent et le pouvoir, la droite saine a les peuples et donc le nombre… » C’est à chacun d’entre nous de mener le combat.
On ne peut qu’espérer que les Américains se dépêcheront de faire traduire cet ouvrage indispensable.
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