Transition capitalistique

Transition capitalistique

Pendant les 30 glorieuses, les instituteurs étaient recrutés au niveau de la classe de troisième ou du baccalauréat, parfois du brevet supérieur, suivis respectivement de 4 ans ou 1 an d’études à l’École Normale. Ils étaient logés, rémunérés 20 % environ de moins que les professeurs certifiés et ils pouvaient prendre leur retraite à 55 ans. Les effectifs des classes de l’époque variaient entre 30 à 40 élèves. Ces derniers étaient remarquablement éduqués et instruits à leur sortie de l’école primaire, vers 11 ans (examen d’entrée en 6e) ou 14 ans (avec le certificat de fin d’études). Plus les salaires ont été augmentés et le nombre d’instituteurs accru, plus les résultats ont chuté et empiré. S’y ajoutent une semaine de travail réduite de 3 heures face aux élèves et des vacances allongées. Il en est ainsi dans presque toute la fonction publique ou parapublique (SNCF, EDF, etc.), qu’elle soit d’État, hospitalière ou territoriale. La solution consistant à créer davantage de postes s’est finalement traduite par une diminution de la qualité des services publics. Ainsi, en semant plus de policiers, de CRS et de gendarmes, nous récoltons toujours plus de criminalité, de trafics illicites et de corruption. La cause réside dans le déclin de l’autorité, qu’elle soit hiérarchique, fonctionnelle ou morale. La très grande majorité de nos journaleux, de nos politicards et des organisations syndicales, ne connaissent que la forme militaire de cette autorité, appelée parfois autoritarisme. Ils préconisent ainsi un renforcement de l’autorité de l’État (étatisme). Une autre erreur monumentale consiste à ignorer les travailleurs du secteur privé. Or ces derniers rémunèrent in fine les fonctionnaires par l’impôt – et nous avons 3 millions de fonctionnaires en trop, comparé aux autres pays de la zone euro ! L’endettement de la France ne pourra pas perdurer indéfiniment. Il convient d’impliquer davantage les salariés dans la réussite économique avec l’actionnariat et les retraites par capitalisation. En bref, la transition capitalistique doit se substituer à l’utopique transition dite « écologique ».

Partager cette publication

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *